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Wednesday, January 17, 2024

LES FALAISES D'ÉTRETAT  PEINTES PAR  EUGÈNE DELACROIX

EUGENE DELACROIX (1798-1863) LesFalaises d'Etretat (70 à 90 m) France (Normandie)   In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm, Musée Fabre, Montpellier

EUGENE DELACROIX (1798-1863)
Les Falaises d'Etretat (70 à 90 m)
France (Normandie)


In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm,           Musée Fabre, Montpellier


A propos de cette œuvre

Delacroix découvrit les beautés de la côte normande grâce à ses nombreux passages chez son cousin Bataille à Valmont, près de Fécamp. "Séjour de paix et d'oubli du monde entier", cette retraite offrait à l'artiste un lieu idéal pour se reposer de Paris et élaborer ses grandes commandes officielles. Au cours de cette villégiature, il eut à maintes occasions l’opportunité d'admirer le paysage des falaises d'Etretat ; sans doute séduit par cette âpre et grandiose architecture de craie, il devait en donner plusieurs études et aquarelles. Cette vue prise de la porte d'Amont, à marée basse, ne peut être datée avec certitude mais un passage du Journal de l’artiste du 18 octobre 1849 relate une excursion en mer au large de Fécamp et situe, si ce n'est la chronologie de cette œuvre, du moins l'état d'esprit et les sentiments de l'artiste devant ce paysage : « Le sol sous cette arche étonnante, semblait sillonné par les roues des chars et semblait les ruines d'une ville antique. Ce sol est ce blanc calcaire dont les falaises sont entièrement faites. Il y a des parties sur les rocs qui sont d'un brun de terre d'ombre, des parties très vertes et quelques-unes ocreuses. » Explorant la décomposition chromatique du paysage, Delacroix donne ici une aquarelle où palpite la densité de l’air et de l’eau et, avec cette manière très libre d’un dessin pris sur le vif, il témoigne de sa sensibilité pour ces vues de la nature qui annoncent déjà la peinture impressionniste. Ami de l’artiste, le critique Théophile Sylvestre conseilla en 1874 à Alfred Bruyas l’acquisition de cette oeuvre qui lui inspira ces réflexions : « Dans le ciel solitaire, d’une pureté absolue et d’une légèreté sans fonds, on entendrait non seulement l’aile d’une mouette mais le bourdonnement d’un insecte [...]. L’effusion lumineuse n’a même pas de soubresauts tout le long de cette falaise abrupte, dont la croûte terrestre et le gazon rôti semblent à la fois un chaume de cabane et une peau de bête fauve. »

 

Les falaises
Les Falaises d'Etretat  sont constituées d'une stratigraphie complexe de craies du Turonien et du Coniacien. Certaines falaises atteignent 90 mètres. Etretat est surtout connue pour ses falaises de craie, dont trois arches naturelles et une formation pointue appelée L'Aiguille (l'Aiguille), qui s'élève à 70 m au-dessus de la mer et L'Arche. Une rivière souterraine, puis l'érosion marine ont formé une arche naturelle et une aiguille d'une hauteur estimée de 55 mètres à 70 mètres, relique de la falaise. Ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international avec plus de trois millions de visiteurs par an1, exposé aux même risques que d'autres grands sites mondiaux, avec trois chutes mortelles en 2022. Le tourisme de masse dégradant le site. Des peintres comme Albert Marquet, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet ont contribué alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains normands comme Maupassant et Gustave Flaubert furent des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse(1909). Il les décrit en ces termes : « Un énorme gardon, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur son socle de granit. » A son époque, le site attirait déjà de nombreux touristes parmi eu xdes "lupinophiles" admirateurs d'Arsène Lupin des  étudiants américains venaient chercher la clé de la grotte, où le "gentleman cambrioleur" avait trouvé le trésor des rois de France.

Le peintre
Ferdinand Victor Eugène Delacroix était un artiste romantique français considéré dès le début de sa carrière comme le chef de file de l'école romantique française. L'utilisation par Delacroix de coups de pinceau expressifs et ses études sur les effets optiques de la couleur ont profondément façonné le travail des impressionnistes, alrors que sa passion pour l'exotisme a inspiré les artistes du mouvement symboliste. Fin lithographe, Delacroix a illustré diverses œuvres (William Shakespeare, Walter Scott et  Goethe notamment).
Contrairement au perfectionnisme néoclassique de son principal rival Ingres, Delacroix s'est inspiré de l'art de Rubens et des peintres de la Renaissance vénitienne, en mettant l'accent sur la couleur et le mouvement plutôt que sur la clarté des contours et la forme soigneusement modelée. Le contenu dramatique et romantique caractérise les thèmes centraux de sa maturité et le conduit non pas vers les modèles classiques de l'art grec et romain, mais plutôt vers les voyages en Afrique du Nord à la recherche de l'exotisme. Ami et héritier spirituel de Théodore Géricault, Delacroix s'inspire également de Lord Byron, avec qui il partage une forte identification aux « forces du sublime », et aux actions de la nature, souvent violente.
Cependant, Delacroix n'était enclin ni à la sentimentalité ni à l'emphase, et son romantisme était celui d'un individualiste. Selon les mots de Baudelaire : « Delacroix était passionnément amoureux de la passion, mais froidement déterminé à exprimer sa passion le plus clairement possible ».
En 1832, Delacroix se rend en Espagne et en Afrique du Nord, dans le cadre d'une mission diplomatique au Maroc peu après la conquête de l'Algérie par la France. Il n'y est pas allé pour étudier l'art, mais pour échapper au parisianisme dans l'espoir d'approcher une culture plus primitive. Il a produit plus de 100 peintures et dessins de scènes tirées ou basées sur la vie des peuples d'Afrique du Nord, et a ajouté un nouveau chapitre très personnel à l'intérêt général porté alors à l'orientalisme. Delacroix était fasciné par les gens et les costumes, et le voyage allait éclairer le sujet d'un grand nombre de ses futurs tableaux. Il pensait que les Nord-Africains, dans leurs vêtements et leurs attitudes, fournissaient un équivalent visuel aux peuples de la Rome et de la Grèce classiques : « Les Grecs et les Romains sont ici à ma porte, chez les Arabes qui s'enveloppent dans une couverture blanche et regardent comme Caton ou Brutus..."
Il réussit à dessiner secrètement quelques femmes à Alger, comme dans le tableau Femmes d'Alger dans leur appartement (1834), mais il rencontra généralement des difficultés à trouver des femmes musulmanes prêtes à poser pour lui en raison des règles musulmanes exigeant que les femmes soient couvertes. La peinture des femmes juives d’Afrique du Nord, comme sujets du Mariage juif au Maroc (1837-1841), pose moins de problèmes.
À Tanger, Delacroix réalise de nombreux croquis des gens et de la ville, sujets sur lesquels il reviendra jusqu'à la fin de sa vie. Les animaux, incarnation de la passion romantique, ont été incorporés dans des peintures telles que Chevaux arabes se battant dans une écurie (1860), La Chasse au lion (dont il existe de nombreuses versions, peintes entre 1856 et 1861) et Arabe sellant son cheval (1855). .

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Sunday, January 14, 2024

LE VÉSUVE  PEINT PAR  JOSEPH STELLA


JOSEPH STELLA (1877-1946) Le Vésuve (1,281m) Italie  In Neapolitan Song , 1929, Huile sur toile, 97.5 x 71.7 cm. Smithsonian American Art Museum, Washington DC


JOSEPH STELLA (1877-1946)
Le Vésuve (1,281m)
Italie

In Neapolitan Song , 1929, Huile sur toile, 97.5 x 71.7 cm.
Smithsonian American Art Museum, Washington DC


L'artiste
Joseph Stella, né Giuseppe Michele Stella len Italie pres de Naples est un peintre américain d'origine italienne.  Il a participé entre autres aux écoles futuriste et précisionniste. Dès son plus jeune âge, il montra un talent exceptionnel pour le dessin.
Stella déménagea à New York en 1896, à l'âge de dix-neuf ans. Il étudia à l'Art Students League ainsi qu'à la New York School of Art où il étudia avec William Merritt Chase.
Dans les années 1930, le travail de Stella progressa rapidement d'un style à l'autre. Dans le cadre du projet artistique fédéral auquel il participa, il voyagea en Europe, en Afrique du Nord et aux Antilles. Chacun de ces lieux avait non seulement ses propres paysages et ses propres manifestations culturelles qui fournissaient de nouveaux sujets, mais aussi ses propres styles artistiques qui affectaient inévitablement la manière dont Stella peignait. Au cours de cette période, il créa de nombreuses pièces sur le thème de la ville, des pièces religieuses, des croquis botaniques et naturels, des paysages des Caraïbes et des fruits et légumes et fleurs des natures mortes. Ses peintures allaient du réalisme figuratif à l'abstrait et au surréalisme. Cette variation constante entre les styles finit par lui faire perdre sa renommée d'artiste. Il n'était plus aligné sur aucun mouvement et ses œuvres devinrent beaucoup plus particulières et individuelles.En conséquence, il se coupa du monde de l'art à New York et sa fortune s'effondra. Le travail de Stella reflète les personnages et les styles de vie de la ville de New York ainsi que son expérience personnelle à New York. À son arrivée à New York, il se concentra sur la vie des migrants et peignit des scènes les représentant en portraits ou dans leurs activités familières. Plus tard, il se concentra davantage sur le centre-ville de New York et réalisa des portraits d'autres artistes fortunés. Dans chaque cas, il représentait le style de vie auquel il était habitué à New York. Ses voyages en Afrique du Nord et dans les Caraïbes le ramenèrent à ses racines immigrées, ce qui généra en lui une crise d'identité interne ardue dans les années 1930. Cette crise se traduisait clairement par son incapacité à s'en tenir à un style ou à un sujet donnés. Cela prouvait également que pour Stella, l’art avait toujours été une expression personnelle et non une source d’argent. Il savait que son travail le plus précieux aurait été de s'en tenir à des œuvres modernistes dans les années 1930, mais il ne s'intéressait plus désormais au modernisme. Stella a toujours peint ce qu'il voulait et comme il le voulait.

Le volcan
Le Vésuve (1,281 mètres actuellement) fait partie de ces montagnes légendaires qui se rappelle régulièrement à l'attention des terriens. Monte Vesuvius ou Vesuvio en italien moderne ou Mons Vesuvius en latin antique est un stratovolcan située dans le golfe de Naples (Italie) à environ 9 km (5,6 mi) à l'est de Naples et à une courte distance du rivage. C'est l'un des nombreux volcans qui forment l'Arc Campanien. Il s'est formé à la suite de la collision de deux plaques tectoniques, l'africaine et l'eurasienne. Le Vésuve se compose d'un grand cône partiellement encerclé par le bord escarpé d'une caldeira sommitale causée par l'effondrement d'une structure antérieure et à l'origine beaucoup plus élevée.
Le mont Vésuve est surtout connu pour sa grande  éruption en 79 après JC qui a conduit à l'enterrement et à la destruction des villes antiques romaines de Pompéi, d'Herculanum et de plusieurs autres petits villages. Cette éruption a éjecté un nuage de pierres, de cendres et de fumées à une hauteur de 33 km (20,5 mi), crachant de la roche en fusion et de la pierre ponce pulvérisée à raison de 1,5 million de tonnes par seconde, libérant finalement cent mille fois l'énergie thermique libérée par l'attentat d'Hiroshima. Au moins 1 000 personnes sont mortes dans l'éruption. Le seul récit de témoin oculaire survivant de l'événement consiste en deux lettres de Pline le Jeune à l'historien Tacite. Depuis l'an 79, le Vésuve est entré en éruption environ trois douzaines de fois.
En 203, du vivant de l'historien Cassius Dio.
En 472, il a éjecté un tel volume de cendres que des chutes de cendres ont été signalées jusqu'à Constantinople à 1 220 km) de là.
Les éruptions de 512 ont été si graves que les habitants des pentes du Vésuve ont été exonérés d'impôts par Théodoric le Grand, alors le roi d'Italie.
D'autres éruptions ont été enregistrées en 787, 968, 991, 999, 1007 et 1036 avec les premières coulées de lave enregistrées. Le volcan s'est calmé à la fin du XIIIe siècle et dans les années suivantes, il s'est à nouveau couvert de jardins et de vignes comme autrefois. Même l'intérieur du cratère était rempli d'arbustes.
Le Vésuve est entré dans une nouvelle phase en décembre 1631, lorsqu'une éruption majeure a enseveli de nombreux villages sous des coulées de lave, tuant environ 3 000 personnes. Des torrents de lahar ont  ajouté à la dévastation. L'activité est ensuite devenue presque continue, avec des éruptions relativement graves se produisant en 1660, 1682, 1694, 1698, 1707, 1737, 1760, 1767, 1779, 1794, 1822, 1834, 1839, 1850, 1855, 1861, 1868, 1872, 1906 1926, 1929 et 1944. De nos jours, il est considéré comme l'un des volcans les plus dangereux au monde en raison de la population de 3 000 000 de personnes vivant à proximité et de sa tendance aux éruptions explosives (dites éruptions pliniennes). C'est la région volcanique la plus densément peuplée au monde.
La zone autour du Vésuve a été officiellement déclarée parc national le 5 juin 1995. Le sommet du Vésuve est ouvert aux visiteurs et il existe un petit réseau de sentiers autour de la montagne

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Thursday, January 11, 2024

LE BAOU DE SAINT JEANNET  PEINT PAR   RAOUL DUFY



RAOUL DUFY (1877-1953) Le Baou de Saint-Jeannet (802m) France (Provence)  In The Baou de Saint-Jeannet (1923) huile sur toile, 64.5 x 80.6 cm. The Tate Gallery, London
 
RAOUL DUFY (1877-1953)
Le Baou de Saint-Jeannet (802 m)
France (Provence Alpes Côte d'Azur) 
 

In The Baou de Saint-Jeannet (1923) huile sur toile, 64.5 x 80.6 cm. The Tate Gallery, London

 

La montagne
Le Baou de Saint-Jeannet (802m) est une montagne ce qui signifie d'ailleurs localement le nom baou. Il est situé dans les Préalpes de Grasse, sur le territoire de la commune de Saint-Jeannet, dans le département des Alpes-Maritimes. Le Baou a la particularité d'être visible depuis une très large portion de la zone côtière de la région niçoise, et de présenter des falaises calcaires abruptes et largement reconnaissables, ce qui en fait un point de repère visuel typique de la région. C'est un lieu réputé pour la randonnée et pour l'escalade rocheuse, où de grands noms de ce sport se sont succédé. Ce territoire occupé par l'homme dès le Paléolithique, accrochant le regard, a par la suite inspiré de nombreux peintres, dès le 17e siècle. Le Baou est un site d'escalade renommé, avec 470 voies réparties sur 17 secteurs. Les cotations des voies vont du 3a au 8a+. L'escalade sur le Baou a commencé à se populariser durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, l'accès aux vallées du massif du Mercantour étant fermé, les alpinistes de la région niçoise s’entraînent sur le Baou. Il dispose de plusieurs secteurs équipés de voies de type « couenne », comme celui des Sources, de la Cagnes, ou encore les différents Ressaut. De plus, le baou est réputé pour toutes les grandes voies que l'on trouve sur la Grande Falaise. Ces grandes voies possèdent des équipements anciens, de type terrain d'aventure, donc à compléter par la cordée. On peut pratiquer de l'escalade sur de la fissure-dièdre, de la dalle, des colonnettes, et le Baou dispose de murs verticaux, tout comme de dévers, surplombs et même des toits. Au 21e siècle des voies d'ampleur continuent d'être ouvertes au baou, comme par exemple Petit toi mystérieux, ouverte en 2017 par Thomas Arfi, Stéphane Benoist et Benjamin Guigonnet. Une partie du secteur des Sources est sous surveillance depuis 2022 à la suite de l'effondrement d'un rocher d'une centaine de tonnes.

Le peintre
Raoul Ernest Joseph Dufy,  est un peintre, dessinateur, graveur, illustrateur de livres, céramiste, créateur de tissus, de tapisseries et de mobilier, décorateur d'intérieur, d'espaces publics et de théâtre français. L'œuvre de Dufy compte environ3 000 toiles, 6 000 grandes aquarelles, 6 000 dessins, des bois gravés, des lithographies, des tapisseries, des tissus…
1913 est l’année charnière et La grande baigneuse aux formes massives est un adieu au cubisme. À l’arrière-plan de son corps massif, traité comme une articulation de parties cylindriques, s'étage un paysage réduit aux volumes mais dont les nombreuses maisons constituent une préfiguration des vues de Vence.
Dans Le Jardin abandonné (1913), le style propre de Raoul Dufy est presque mis en place : couleurs vives déterminant des zones relativement arbitraires auxquelles se surajoutent les dessins des divers éléments.
Dufy se rend compte que, pour l’œil, les couleurs n’appartiennent pas indéfectiblement à une chose : ce ne sont pas des qualités qui n’auraient pas d’existence hors une substance. Elles ont leur vie propre, débordent les objets, et cela surtout dans l’expérience de la perception du mouvement. D’où l’usage de ce que Pierre Cabanne appelle « les flaques de couleurs juxtaposées ». La dissociation entre la couleur et le dessin est parfois très poussée, et Dufy installe souvent les objets réduits à un contour sur trois ou quatre larges plages colorées.
L’aquarelle, la gouache, qui prennent de plus en plus d’importance après 1930, lui offrent davantage de possibilités pour poursuivre cette expérience. Les « flaques » du fond sont étendues sur un papier préalablement mouillé et tendu sur une planche à dessin. Quand elles sont sèches, il dessine au pinceau fin les divers objets du motif. Le Bel Été (1940) en est un remarquable exemple. Cette technique demande une très grande assurance, acquise par l’incessante pratique du dessin.
La joie de vivre et de dévoiler la vie soutient chaque tableau, chaque gouache, chaque dessin. Dufy promène un regard émerveillé sur le monde et nous invite à une fête qui n’a rien de superficiel et de mondain. « Si je pouvais exprimer toute la joie qui est en moi ! » disait-il. Il y est largement parvenu, et peu d’œuvres sont une telle invitation à cheminer vers un horizon de bonheur.

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Monday, January 8, 2024

MONTAGNE SAINTE VICTOIRE   PEINTE PAR  ANDRÉ DERAIN

 

ANDRÉ DERAIN (1880-1954) Montagne Sainte Victoire (1, 011m - 2, 216 ft) France (Provence Alpes Côte d'azur)  In "Les Cyprés " 1907, Huile sur toile, 24 x 33 cm. Collection Privée (Suisse)

ANDRÉ DERAIN (1880-1954)
Montagne Sainte Victoire (1, 011m - 2, 216 ft)
France (Provence Alpes Côte d'azur)

In "Les Cyprés " 1907, Huile sur toile, 24 x 33 cm. Collection Privée (Suisse)


La montagne
La  montagne Sainte-Victoire (1, 011m ) en provençal Mont Venturi selon la norme classique ou Mount Ventùriselon la norme mistralienne, est un massif calcaire  dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Située à l'est d'Aix-en-Provence, elle a connu une notoriété internationale en partie grâce aux 87 œuvres du peintre Paul Cézanne dont elle est le sujet. Elle accueille de nombreux randonneurs, grimpeurs et amoureux de la nature, et elle est un élément majeur du paysage aixois.
Le massif de la Sainte-Victoire s'étend sur 18 kilomètres de long et sur 5 kilomètres de large, suivant une stricte orientation ouest-est. Il se situe principalement dans le département des Bouches-du-Rhône et en partie dans celui du Var, et, avec ses abords, sur les communes de Puyloubier, Saint-Antonin-sur-Bayon, Rousset, Châteauneuf-le-Rouge, Beaurecueil, Le Tholonet, Vauvenargues, Saint-Marc-Jaumegarde, Pourrières, Artigues et Rians. Les D 10 et D 17 (Route Cézanne) sont les principales routes qui permettent de longer le massif. Sur le versant septentrional, la D10 franchit le col de Claps (530 m) et le col des Portes (631 m). Sur le versant méridional, la D 17 chemine sur le plateau du Cengle et franchit le collet Blanc du Subéroque (505 m).  Le massif culmine au pic des Mouches (1 011 m pour l'IGN), près de l'extrémité est de la chaîne, et non pas à la Croix de Provence (946 m pour l'IGN) proche de l'extrémité ouest et visible d'Aix. Le pic des Mouches est l'un des plus hauts sommets du département des Bouches-du-Rhône, après le pic de Bertagne qui atteint l'altitude de 1 042 mètres et qui se situe sur le massif de la Sainte-Baume. 6 525 ha du massif de la Sainte-Victoire sont classés depuis 1983.

L'artiste
André Derain est un peintre français, l'un des fondateurs du fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de ballets et de théâtre, graveur, illustrateur, sculpteur et écrivain. Salué comme le pionnier d'un nouvel art, le fauvisme, avant la guerre de 1914, il s'oriente après 1918 vers un réalisme au classicisme renouvelé où s'exprime son goût du théâtre et des lettres qui en fait l’une des figures majeures de l'entre-deux-guerres. Mis en cause à la Libération comme collaborateur, il est blâmé et apparaît ensuite comme le survivant d'un ancien monde pour « qui la violence a donné l'illusion de la force »En 1906-1907, il est bouleversé par la découverte des arts « primitifs » à Londres et commence avec Vlaminck à collectionner ce que l'on appelle, alors, l’« art nègre ». Il achète un masque Fang. En étroite relation avec Matisse, il poursuit sa réflexion sur les liens entre décoration et expression. Il s'intéresse aux arts décoratifs : céramique, bas-reliefs en bois, sculpture qu'il pratique sur pierre. Il réalise de grands panneaux sur le thème de l'âge d'or, de la danse ou des baigneuses. Après 1906, l'influence de Paul Gauguin décroit sur sa peinture, sa palette change. Puis l'année suivante, il déménage à Montmartre pour se rapprocher de ses amis Pablo Picasso, Braque, Apollinaire, Kees van Dongen et Max Jacob… Il fréquente le Bateau-Lavoir, est influencé par Picasso. Avant la Première Guerre mondiale, Derain pratique un art pictural d'avant-garde, post-impressionniste et fauve, fait de couleurs pures, franches et juxtaposées. Par la suite, son œuvre réaliste se concentre sur des sujets et thèmes classiques qui font écho aux œuvres des musées, dans une volonté de prolongement ou de retour à une tradition classique. Ce mouvement, également appelé par Jean Cocteau le « retour à l'ordre », caractérise l'art néo-classique figuratif des années 1920 aux années 1940.

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Saturday, January 6, 2024

LE BEC DE L'AIGLE   PEINT PAR   ROGER FRY

Roger Fry ( 1866-1934) Le Bec de L'aigle (155m) France (Provence Alpes Cote d'Azur)

ROGER FRY (1866-1934)
Le Bec de l'Aigle (155m)
France (Provence Alpes Côte d'Azur)

In Le Bec de L'aigle - La Ciotat, huile sur toile, The Courtauld Institute, London

Le Cap
Le Bec de l'Aigle est un sommet  situé en Provence, au-dessus de La Ciotat, à l'extrémité méridionale des falaises Soubeyranes. Il forme un cap, appelé cap de l'Aigle, délimitant l'extrémité occidentale de la baie de la Ciotat, culminant à 155 mètres d'altitude et qui se prolonge en mer par l'île Verte. L’éperon minéral s’élance vers la Méditerranée et exhibe une roche brune à gros galets que les géologues appellent « poudingue ». Cette roche s’est formée il y a environ 90 millions d’années. Elle témoigne d’un continent disparu, lointain cousin de la Corse et de la Sardaigne. À cette période reculée, la région de La Ciotat se situe sur les bords d’un continent faisant face à la Provence et a priori solidaire de la Corse et de la Sardaigne. Ce continent s’érodait et les sables, graviers et galets transportés par les fleuves, se sont accumulés dans des deltas au pied de cette terre émergée. L’un d’eux constitue aujourd’hui le poudingue du Bec de l’Aigle. La disparition de cette « Atlantide » séparée de la Provence par une petite mer intérieure, est liée à la naissance de la mer Méditerranée qui découle de la rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de la Corse. Le poudingue est ici un assemblage de galets arrondis composés de quartz, de grès, de schiste, de granite ou de calcaire, le tout cimenté naturellement.Le poudingue est ici un assemblage de galets arrondis composés de quartz, de grès, de schiste, de granite ou de calcaire, le tout cimenté naturellement.
Situé en bordure de ville, le parc du Mugel et le chantier naval de La Ciotat se trouvent à ses pieds.

Le peintre
Roger Eliot Fry est un critique et théoricien de l'art britannique, particulièrement actif dans les premières décennies du 20eiècle. Également peintre, il appartenait au Bloomsbury Group.L'historien de l'art Kenneth Clark voyait en lui le successeur de John Ruskin ; Virginia Woolf publia sa biographie en 1940. Il publie ses premiers articles dans des revues relativement confidentielles comme The Dome. Dans les années 1900, Roger Fry commence à enseigner l'histoire de l'art à la Slade School of Fine Art de University College à Londres. Il collabore à l’Athenaeum à partir de 1901 et participe en 1903 à la fondation du Burlington Magazine avec Bernard Berenson et Herbert Horne.
De 1906 à 1910, il passe quatre ans aux États-Unis, où il travaille au Metropolitan Museum of Art de New York comme conservateur du département des peintures. C'est lors de ce séjour qu'il découvre l'œuvre de Cézanne et se désintéresse peu à peu des primitifs italiens, au profit des peintres français de la fin du 19e siècle. De retour en Angleterre, il organise aux Grafton Galleries de Londres, en 1910, une exposition Manet et les postimpressionnistes, terme dont il est l'auteur. Celle-ci exerce une influence considérable sur le goût du public, tout en étant fraîchement accueillie par la critique. Fry organise alors, en 1912, une seconde exposition d'art post-impressionniste. Il reçoit le soutien financier de Lady Ottoline Morrell, avec qui il a une liaison éphémère.
En 1913, il fonde avec Vanessa Bell et Duncan Grant les Omega Workshops, un atelier d'art et d'artisanat situé à Fitzroy Square (Londres).
Deux de ses essais, Vision and Design (1920) et Transformations (1926), contribuent également à faire découvrir la peinture française contemporaine.
En 1932, Roger Fry apporte son soutien à l'Institut Courtauld de Londres pour en faire le premier centre britannique d'étude de l'histoire de l'art.
En 1933, il occupe la chaire Slade pour l'enseignement des beaux-arts à l'université de Cambridge, poste qu'il avait vivement souhaité.

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Thursday, January 4, 2024

LE MASSIF DU TAILLEFER   PEINT PAR   PAUL CEZANNE (1839-1906)


PAUL CÉZANNE (1839-1906) Le Taillefer (2,857m) France (Haute Savoie)  In " Le Lac d’Annecy " 1896, Huile sur toile 79 x 64 cm,  Courtauld Institute of Art, London

PAUL CÉZANNE (1839-1906)
Le Taillefer (2,857m)
France

In " Le Lac d’Annecy " 1896, Huile sur toile 79 x 64 cm,  Courtauld Institute of Art, London 

 La montagne
Le Taillefer (2,857m) est le point culminant du massif du Taillefer, au sud-est de Grenoble, dans les Alpes françaises.Son plateau sommital arrondi et rocailleux, teinté de rouge lui aussi, contraste avec les pentes raides de son versant Nord, souvent enneigé à la fin du printemps. La situation géographique du Taillefer en fait un magnifique belvédère sur l'Oisans, les Grandes Rousses, la chaîne de Belledonne et le massif du Vercors et offre un panorama très large, du mont Blanc au mont Ventoux. Il existe plusieurs voies d'escalade au Taillefer dont celle du Petit Taillefer surnommée Dudu la Faillite. Le massif est formé de trois chaînons parallèles orientés nord-sud et se succédant d'est en ouest.Le Taollefer est visible de Doingt au bord du Lac d'Annecy.

Le peintre
Paul Cézanne est un peintre français provençal, membre un temps du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme. Par sa volonté de faire « du Poussin sur nature », il apparaît comme un continuateur de l'esprit classique français autant qu'un innovateur radical par l'utilisation de la géométrie dans les portraits, natures mortes et les nombreux paysages qu'il peint, d'Île-de-France et de Provence, particulièrement de la campagne d'Aix-en-Provence. Il a notamment réalisé une série de toiles ayant pour motif la montagne Sainte-Victoire. Il est considéré comme le « père de l'art moderne». Parmi ceux des peintres du XIXe siècle rangés sous l’étiquette « impressionnistes », Cézanne, dont l’œuvre est au-delà de l'impressionnisme — et donc probablement la plus difficile —, est celui qui fut, et reste encore aujourd'hui, le plus mal compris, voire le plus controversé. Dans une interview donnée à Denise Glaser, Salvador Dalí toujours provocateur dit de Cézanne : « Le peintre le plus mauvais de la France s'appelle Paul Cézanne, c'est le plus maladroit, le plus catastrophique, celui qui a plongé l'art moderne dans la merde qui est en train de nous engloutir… » À la mort de Cézanne, certains peintres voulant créer de nouveaux mouvements se réclamèrent de lui. Le cas le plus notoire est celui des cubistes. Malgré tout ce qu’on a pu dire et écrire, il reste douteux que Cézanne eût reconnu cette paternité. Il n’est plus là pour répondre, mais sa correspondance conserve quelques phrases que l’on peut méditer, par exemple, celle-ci : « Il faut se méfier de l’esprit littérateur qui fait si souvent le peintre s’écarter de sa vraie voie — l’étude concrète de la nature — pour se perdre trop longtemps dans des spéculations intangibles. »

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2024 - 13e année de publication -  Gravir les montagnes en peinture
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Tuesday, January 2, 2024

LA FALAISE DE POURVILLE  PEINTE PAR  HENRI ROUSSEAU


HENRI ROUSSEAU  (1844-1910) La Falaise, vers 1895 Huile sur toile, 21 x 35 cm Musée de l'Orangerie, Paris

HENRI ROUSSEAU  (1844-1910)
La Falaise, vers 1895
Huile sur toile, 21 x 35 cm
Musée de l'Orangerie, Paris

A propos de ce tableau (notice du musée)
Cette représentation de falaise de la côte normande est un motif rare chez Rousseau qui ne s'éloigne guère des environs de Paris. Le peintre a probablement travaillé à partir d'une reproduction de peinture, peut être Falaises à Pourville de Claude Monet ou Falaise avec bateaux et Mer Orageuse, dite aussi La Vague, de Gustave Courbet. Il a pu également s’inspirer d’une des innombrables représentations des falaises normandes peintes par des artistes plus obscurs. Rousseau a probablement fait la synthèse de plusieurs sources et recomposé totalement son tableau selon l’idée qu’il se faisait de ce paysage. Quoi qu'il en soit il schématise et simplifie à l'extrême la structure de la roche tout comme la représentation de la mer. Il rajoute des pêcheurs et de grands voiliers. Là encore, l’intérêt réside dans la manière dont Rousseau s'empare du motif. Il s’inspire du graphisme de l’imagerie populaire. C’est pour lui le moyen de suivre la recommandation que lui avait fait autrefois le peintre français Jean-Léon Gérôme (1824-1904) de conserver sa naïveté.

Le peintre
Henri Rousseau, aussi appelé « Le Douanier Rousseau », est un peintre français, considéré comme un représentant majeur de l'art naïf. Issu d'une famille modeste, il étudie le droit avant de partir à Paris et travailler à l'octroi où il occupe un poste de commis de deuxième classe, dans le cadre duquel il contrôle les entrées de boissons alcoolisées à Paris. Cette position lui vaudra son surnom de « Douanier ». Il apprend lui-même la peinture et produit un grand nombre de toiles. Elles représentent souvent des paysages de jungle. Lui n'a pourtant jamais quitté la France, son inspiration provient surtout de livres illustrés, de jardins botaniques, et de rencontres avec des soldats ayant participé à l'intervention française au Mexique. Ses toiles montrent une technique élaborée, mais leur aspect enfantin lui vaut beaucoup de moqueries. Habitué du Salon des indépendants, il commence à recevoir des critiques positives à partir de 1891 et rencontre quelques autres artistes à la fin de sa vie, comme Marie Laurencin, Robert Delaunay, Paul Signac, Guillaume Apollinaire, Jean-Léon Gérôme, Alexandre Cabanel, Edgar Degas, William Bouguereau, Paul Gauguin, Alfred Jarry, Toulouse-Lautrec et Pablo Picasso. Son travail est aujourd'hui considéré comme crucial pour l'art naïf et il a influencé de nombreux artistes, notamment des surréalistes. Paul Éluard a dit de lui : « Ce qu’il voyait n’était qu’amour et nous fera toujours des yeux émerveillés. »

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Sunday, December 31, 2023

LES OPIES  PEINTS PAR  VINCENT VAN GOGH


VINCENT VAN GOGH (1853-1890)  Les Opies (496m)  France (Provence)  In La nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 74x92cm, The MoMA, NewYork
 

VINCENT VAN GOGH (1853-1890)
Les Opies (496m)
France (Provence)

In La nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 74 x 92cm, The MoMA, NewYork



A propos de cette composition

La Nuit étoilée est sans doute la peinture la plus célèbre du peintre Vincent van Gogh. Le tableau représente ce que Van Gogh pouvait voir ou plutôt extrapoler de la chambre qu'il occupait dans l'asile de  Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence en mai 1889.  Le ciel représenté dans le tableau correspondrait à la configuration céleste visible à Saint-Rémy-de-Provence, le 25 mai 1889, à 4:40 précisément.
Le ciel occupe la majorité du tableau ; il est composé de volutes et de tourbillons rappelant des galaxies en spirales. Les étoiles et la Lune sont entourées par des touches de peinture créant ainsi un halo. La Lune est visible en haut à droite, Vénus étant représentée à droite du cyprès. La partie centrale du tableau représente le village de Saint-Rémy-de-Provence vu depuis la chambre de Van Gogh en direction du nord. A ceci près que le clocher de l'église est de style hollandais et ne ressemble pas du tout à  celui de l'église de Saint-Rémy. Une partie du Massif Alpilles apparait au loin à droite du cadre. Les collines intermédiaires ne correspondent pas à la vue réelle depuis l'asile et semblent avoir été rapportées d'un autre point de vue, en direction du sud, avec leur point culminant, les Oppies, surgissant à l'extrémité droite de la composition. Le faux et le vrai se mêlent et et rien n'est à sa place.

 L'artiste
Le 8 mai 1889, Vincent van Gogh quitte Arles où il avait emmenagé l'année précédetne, ayant décidé d'entrer dans l'asile d'aliénés Saint-Paul-de-Mausole que dirige le médecin Théophile Peyron, à Saint-Rémy-de-Provence. Il y reste un an, au cours duquel il a trois crises importantes : à la mi-juillet, en décembre et la dernière entre février et mars 1890. Malgré ce mauvais état de santé, Van Gogh est très productif et peindra un nombre impressionnant de paysages des Alpilles, juste en face de l'asile, vues à peu près sous tous les angles. Ce n'est que pendant ses crises de démence qu'il ne peint pas. Dans l'asile, une pièce au rez-de-chaussée lui est laissée en guise d'atelier. Il continue à envoyer ses tableaux à Theo. Deux de ses œuvres font partie de la 5e exposition annuelle de la Société des artistes indépendants de Paris. Un des premiers tableaux de cette époque est l’Iris. Les peintures de cette période sont souvent caractérisées par des remous et des spirales. À diverses périodes de sa vie, Van Gogh a également peint ce qu'il voyait de sa fenêtre, notamment à la fin de sa vie avec une grande série de peintures de champs de blé qu'il pouvait admirer de la chambre qu'il occupait à l'asile. Il quitte l'asile le 19 mai 1890, après avoir rencontré le docteur Gachet dont il fera le portrait.
C'est l 'époque où Van Gogh commence à être vaguement connu. En janvier 1890, un article d’Albert Aurier dans le Mercure de France souligne pour la première fois l’importance de ses recherches. Un mois plus tard, la peintre Anna Boch acquiert l’un de ses tableaux, La Vigne rouge pour la somme de 400 francs.

La montagne
Les Opies (496m)  sont le point culminant du massif des Alpilles, dans la partie orientale du massif, sur le territoire de la commune d'Eyguières (Bouches-du-Rhône). Ce sommet doit son nom à la mauvaise transcription du nom provençal Aupiho ou Alpilles (« petites Alpes »).
La tour des Opies est un petit bâtiment construit au point le plus élevé de la chaîne des Opies, une tour carrée, à la manière des actuelles vigies qui se dressent au sommet de plusieurs massifs provençaux pour prévenir les risques d'incendie. On peut encore apercevoir les vestiges d'une ligne téléphonique qui reliait la tour au village d'Aureille.
Trois sentiers de randonnée permettent d'accéder aux Opies : un au départ de l'est depuis un point sur la route D25 proche de Roquemartine ;
- un au départ de la D25a allant à Aureille ;
- un au départ du village d'Aureille au pied du château.
- Les deux derniers sentiers se rejoignent en un même sentier ouest. La première partie du sentier, peu difficile, s'effectue dans un maquis particulièrement luisant par temps ensoleillé. Une partie du sentier ouest traverse des arbres brûlés par des incendies de forêt dont le dernier en septembre 2003. Les sentiers est et ouest se rejoignent à un grand cairn. À partir de là, un petit sentier permet d'effectuer une courte ascension finale.
En raison des réglementations en vigueur concernant la prévention des incendies de forêt, l'accès à ce site est interdit en saison estivale les jours où le mistral souffle fort.


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Thursday, December 28, 2023

AMA DABLAM   PEINT PAR JAMES HART DYKE


JAMES HART DYKE (bn.1966), Ama Dablam (6,812 m) Népal  In Ama Dablam, Himalaya, watercolour and pencil on paper, John Mitchell Gallery courtesy

JAMES HART DYKE (bn.1966),
Ama Dablam (6,812 m)
Népal

In Ama Dablam, Himalaya, watercolour and pencil on paper, John Mitchell Gallery courtesy

La montagne
L'Ama Dablam (6,812 m) est un sommet népalais de l'Himalaya dans la région du Khumbu. Il fait face au Taweshe. Il est situé dans le parc national de Sagarmatha, dans le massif du Khumbu Himal, au pied de deux 8 000 : l'Everest et le Lhotse.
Son camp de base - situé quasiment en fond de vallée de l'Imja Khola - est accessible en deux jours de marche depuis la capitale du pays sherpa, Namche Bazar. L'esthétique, la difficulté raisonnable et l'altitude de ce presque 7 000 en font un objectif prisé des expéditions commerciales.
Ama Dablam signifie « reliquaire de la mère » en référence au pendentif en forme d'étoile que portent les Sherpanis (femmes de l'ethnie sherpa).

Le peintre
Le travail de James Hart Dyke est centré sur la peinture de paysages, allant du caractère aimable de la campagne anglaise jusqu’aux peintures issues d'expéditions physiquement exigeantes dans des montagnes isolées et lointaines. James Hart Dyke a été également conduit à mener à bien une série de projets aussi différent que celui d'accompagner SAR le prince de Galles (l'actuel roi Charles III) en tant qu'artiste officiel lors de tournées royales, de travailler comme « artiste en résidence » pour les services secrets britanniques, ou encore comme peintre de guerre intégré aux forces britanniques dans les zones de combat, mais aussi pour les producteurs des films de James Bond et enfin comme « artiste en résidence » pour Aston Martin. Ces projets  lui ont permis d'expérimenter des formes de peinture plus graphiques influencées par ses études d'architecte au Royal College of Art. Ses portraits sont exposés à la National Portrait Gallery et à la Royal Society of Portrait Painters.

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Sunday, December 24, 2023

SINAÏ / JABAL MUSA   PEINT PAR  JOACHIM PATINIER

JOACHIM PATINIER (1484-1524)  Mount Sinaï ou Jabal Musa (2,285 m - 7,496ft)  Egypte   In Paysage de  la Fuite en Egypte, huile sur panneau, 1517, Royal Museum of Fine Arts, Antwerp
 
JOACHIM PATINIER (1484-1524) 
Mount Sinaï ou Jabal Musa (2,285 m - 7,496ft) 
Egypte
 
In Paysage de  la Fuite en Egypte, huile sur panneau, 1517, Royal Museum of Fine Arts, Antwerp 
 

A propos de la composition
Il s'agit évidement ici d'un Mont Sinaï imaginaire que l'on aperçoit à droite dans le loitain reproduit sur la foi de pèlerins de l'époque. Au cas où l'on aurait un doute, le petit village d'architecture flamande rassurerait tout de suite quant à la position géographique ! Ceci dit, hormis le ruisseau qui traverse ce désert du Sinaï plutôt hospitalier, la peinture des reliefs n'est pas si éloignée que cela de la réalité topographique. 
 
 Le peintre
Joachim Patinier, Patenier, ou Patinir, est un peintre et dessinateur flamand de la Haute Renaissance.  Il intégra en 1515 la Guilde de Saint-Luc des peintres d'Anvers comme franc-maître et travailla en collaboration avec différents peintres dont Quentin Metsys. Ce dernier devait être assez intime avec lui puisqu'à sa mort, il fut désigné comme l'un des tuteurs de ses enfants. Lors de son voyage aux Pays-Bas, Albrecht Dürer se lia d'amitié avec Joachim Patinier et réalisa son portrait. C'est « un bon peintre de paysage » nota-t-il dans son journal de voyage. Il lui emprunta des couleurs, un de ses élèves, et assista à son second mariage le 5 mai 1521.
Considéré comme l'un des initiateurs du genre « paysage » dans la peinture occidentale, Joachim Patinier est un peintre d'histoire. Il réalisa des peintures à l'huile sur panneaux de bois dans le genre pictural majeur qui s’inspire surtout de scènes issues de l’histoire chrétienne popularisée par La Légende dorée de Jacques de Voragine. Son style est caractérisé par l'utilisation fréquente de la perspective atmosphérique qui offre une vision panoramique en plongée. Ses compositions comportent généralement trois plans principaux distincts : un premier plan brun sur lequel sont disposés les figures principales et leurs accessoires ainsi que des éléments minéraux et végétaux (des rochers, des herbes, des fleurs, un arbre ou un arbuste presque mort), un plan moyen à dominante verte où sont représentés avec finesse et précision de nombreux personnages vaquant aux occupations les plus diverses, et un arrière-plan aux reliefs remarquables d'un bleu intense — on parle parfois de « bleu Patinir » —, qui rejoignent un ciel nuageux de même tonalité dans lequel semble surgir un orage menaçant.
Joachim Patinier semble avoir eu recours à divers collaborateurs pour exécuter les figures de premier plan de bon nombre de ses tableaux. La manière de Joachim Patinier fut reprise par bon nombre de peintres de la même génération ou de la suivante, parmi lesquels on peut citer Joos van Cleve, Corneille Metsys, Lucas Gassel, Henri Bles et le Maître des demi-figures féminines. Les emprunts thématiques et stylistiques furent parfois si importants que de nombreuses œuvres de ces continuateurs furent confondues avec celles de Joachim Patinier lui-même.
 
La montagne
Le mont Sinaï ou djebel Moussa (« montagne de Moïse ») est une montagne d'Égypte située dans le sud du Sinaï et culminant à 2 285 mètres d'altitude.
Le mont est surtout célèbre dans le récit biblique pour avoir été le lieu où Moïse rencontra Dieu pour la première fois au buisson ardent (Ex 3,1-4,17) et où il reçut les Dix Commandements (ou Dix Paroles, en Ex 20,1-17) et de nombreuses autres lois pour le peuple hébreu (Exode 19,1-31,18). Plusieurs autres localisations de cet épisode ont été proposées (voir Har Karkom et Sinaï (Bible)).
Le mont Sinaï est situé au Nord-Est de l'Égypte, dans le gouvernorat du Sinaï Sud, au niveau de la pointe sud de la presqu’île du Sinaï, à 50 kilomètres des côtes de la Mer Rouge et d'El-Tor, au sud-ouest, ainsi qu'à 75 kilomètres de Charm el-Cheikh, au sud-sud-est, et 160 kilomètres environ à vol d'oiseau du Caire. Le sommet s'élève à 2 285 mètres d'altitude, à quatre kilomètres au nord-nord-est du mont Sainte-Catherine (2 642 m), point culminant du massif et du pays. Les roches du mont Sinaï sont issues de la phase tardive du bouclier arabo-nubien. Elles sont constituées de granite avec des intrusions de roches volcaniques incluant du porphyre. La montagne s'est soulevée de 140 à 65 millions d’années BP, au cours du Crétacé.Deux chemins principaux mènent au sommet. Le plus long et le moins escarpé s’appelle Siket El Bashait ; il faut environ deux heures et demie à pied pour la gravir mais il est accessible aux chameaux. L’autre itinéraire, appelé Siket Sayidna Musa, passe dans le ravin derrière le monastère et est surnommé la route aux 3 750 « pas de la pénitence ».
Dans un registre spirituel, la montagne est à plusieurs reprises citée par les théologiens sous l’appellation « Sinaï mystique », comme étant un rite d’initiation, consacrant une spiritualité ascendante devant mener à la découverte d’un « moi supérieur » situé en son sommet qui devient alors la symbolique du but à atteindre demeurant au cœur de nombreuses pratiques initiatiques d’inspiration chrétienne, chiite et soufie. 
 
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2023 - Gravir les montagnes en peinture
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Thursday, December 21, 2023

LA COLLINE DES PAUVRES  PEINTE PAR  PAUL CÉZANNE

 

PAUL CÉZANNE (1839-1906) La Colline des Pauvres (?) France (Provence Alpes Côte d'azur)  In Vue du Domaine Saint-Joseph ou plus précisément La Colline des Pauvres près du Château Noir, avec vue sur Saint-Joseph, 1880, huile sur toile, 65,1 × 81,3 cm, Metropolitan Museum of Art à New York
 

 
PAUL CÉZANNE (1839-1906)
La Colline des Pauvres (?)
France (Provence Alpes Côte d'azur)

In Vue du Domaine Saint-Joseph ou plus précisément La Colline des Pauvres près du Château Noir, avec vue sur Saint-Joseph, 1880, huile sur toile, 65,1 × 81,3 cm, Metropolitan Museum of Art à New York


A propos de l'œuvre et de la colline
La composition picturale expose une vue collinaire comportant la dite « Colline des Pauvres », ou Colline du Tholonet rendant visible le domaine jésuite de Saint-Joseph (la grande maison jaune au centre de la composition,) entre Aix-en-Provence et le village du Tholonet, un quartier parcouru par l'artiste depuis sa jeunesse, aux abords immédiats dela Montagne Sainte Victoire.

Le peintre
Paul Cézanne est un peintre français provençal, membre un temps du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme. Sa volonté de faire « du Poussin sur nature », le fait apparaître comme un continuateur de l'esprit classique français autant qu'un innovateur radical par l'utilisation de la géométrie dans les portraits, natures mortes et les nombreux paysages qu'il peint, d'Île-de-France et de Provence, particulièrement de la campagne d'Aix-en-Provence. Il a notamment réalisé une série de toiles ayant pour motif la montagne Sainte-Victoire. Il est considéré comme le « père de l'art moderne». Cézanne a peint environ neuf cents tableaux et quatre cents aquarelles qui nous restent aujourd'hui, dont certains sont inachevés. Il a également détruit une partie de son œuvre. Ce sont ses amis peintres, notamment Pissarro, Renoir et Degas qui surent, les premiers, déceler ses intentions et reconnaître ses qualités.

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Monday, December 18, 2023

FUJIYAMA / 富士山  (N°11)  PAR KATSUSHIKA HOKUSAI / 葛飾 北斎


KATSUSHIKA HOKUSAÏ (1760-1849)- Fujiyama / 富士山 (3, 776 m -12,389 ft) Japon  In " Maison de thé à Koishikawa. Au matin après une chute de neige." Estampe n° 11 des 36 vues du Mont Fuji, 1830.

KATSUSHIKA HOKUSAÏ (1760-1849)-
Fujiyama / 富士山 (3, 776 m -12,389 ft)
Japon

In " Maison de thé à Koishikawa. Au matin après une chute de neige."
Estampe n° 11 des 36 vues du Mont Fuji, 1830.
 
À propos des 36 vues du mont Fuji
Trente-six vues du mont Fuji (富嶽三十六景) (Fugaku Sanjūrokkei) est une série d'estampes de paysages créées par l'artiste japonais ukiyo-e Katsushika Hokusai (1760-1849). La série représente le mont Fuji depuis différents endroits du Japon et à différentes saisons et conditions météorologiques. Les trente-six tirages originaux furent si populaires qu'Hokusai decida d'élargir la série de dix estampes supplémentaires.
Les toutes premières impressions de 1830-33 semblent aujourd'hui estompées par rapport aux versions habituellement vues mais sont plus proches de la conception originale de Hokusai. Les tirages originaux présentent un ciel bleu volontairement irrégulier, ce qui augmente la luminosité du ciel et donne du mouvement aux nuages.

La montagne
Le mont Fuji (3 776,24 m -12 389 pieds) ou Fujiyama (富士山) est situé sur l'île de Honshu. Il est le plus haut sommet montagneux du Japon. Plusieurs noms lui sont attribués : "Fuji-san", "Fujiyama" ou, de manière redondante, "Mt . Fujiyama". Habituellement, les locuteurs japonais appellent la montagne "Fuji-san". Les autres noms japonais du mont Fuji sont devenus obsolètes ou poétiques comme : Fuji-no-Yama (La montagne de Fuji), Fuji- no-Takane ( Le haut sommet du Fuji), Fuyō-hō (Le pic du Lotus) et Fugaku). Le mont Fuji est un stratovolcan actif dont la dernière éruption remonte à 1707-08. Le mont Fuji se trouve à environ 100 kilomètres (60 mi) au sud-ouest de Tokyo et peut être vu de là par temps clair.
Le cône exceptionnellement symétrique du mont Fuji, recouvert de neige plusieurs mois par an, est un symbole bien connu du Japon et il est fréquemment représenté dans l'art et les photographies, ainsi que visité par les touristes et les alpinistes.
Le mont Fuji est l'une des trois montagnes sacrées du Japon avec le mont Tate et le mont Haku. C'est aussi un endroit spécial de beauté scénique et l'un des sites historiques du Japon.
Il a été ajouté à la Liste du patrimoine mondial en tant que site culturel le 22 juin 2013. Selon l'UNESCO, le mont Fuji a "inspiré des artistes et des poètes et fait l'objet de pèlerinages depuis des siècles". L'UNESCO reconnaît 25 sites d'intérêt culturel dans la localité du mont Fuji. Ces 25 sites comprennent la montagne elle-même, le sanctuaire Fujisan Hongū Sengen et six autres sanctuaires Sengen, deux maisons d'hébergement, le lac Yamanaka, le lac Kawaguchi, les huit sources chaudes d'Oshino Hakkai, deux moules d'arbres de lave, les vestiges du culte Fuji-kō dans le la grotte Hitoana, les chutes Shiraito et la pinède Miho no Matsubara ; tandis que sur les basses Alpes du mont Fuji se trouve le complexe du temple Taisekiji, où se trouve le siège central du bouddhisme Nichiren Shoshu. 

L'artiste
Katsushika Hokusai (葛飾 北斎?) est un peintre, dessinateur et graveur japonais du 18e siècle, spécialiste de l’ukiyo-e, ainsi que l'auteur d'écrits populaires, surtout connu sous le nom de Hokusai(北斎?), ou son surnom de Gakyōjin, littéralement « Vieux Fou de dessin. Au cours de ses soixante-dix ans de carrière, il a réalisé une œuvre considérable de quelque 3 000 tirages couleur, des illustrations pour plus de 200 livres, des centaines de dessins et plus de 1 000 peintures. Il a rapidement abandonné le sujet étroit traditionnellement associé à l'école du « monde flottant » (ukiyo-e) dont il faisait partie, comme les images d'acteurs populaires et de courtisane.  Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Claude Monet et Alfred Sisley, et plus largement le mouvement artistique appelé japonisme. Les Trente-six vues du mont Fuji (1831–1833) comptant en réalité 46 estampes dont La Grande Vague de Kanagawa (1831) sont ses œuvres les plus connues.

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Friday, December 15, 2023

SLIDE MOUNTAIN (CATSKILLS)  PEINTE PAR FREDERIC EDWIN CHURCH


FREDERIC EDWIN CHURCH (1826-1900) Slide Mountain (1,279 m - 4,180 ft) United States of America (New York State)  In "Catskills at sunset", 1882, oil on cardboard, Smithsonian / Cooper Hewitt Museum


FREDERIC EDWIN CHURCH (1826-1900)
Slide Mountain (1,279 m - 4,180 ft)
United States of America (New York State)

In "Catskills at sunset", 1882, oil on cardboard, Smithsonian / Cooper Hewitt Museum

 

La montagne
Slide Mountain (1,279 m - 4,180 ft) est le point culminant du chaînon Burroughs, dans les montagnes Catskill dans l’État de New York. Les montagnes Catskill  ou simplement les Catskills, sont une région de reliefs  située au nord de la ville de New York et au sud d'Albany. En dépit de leur nom, les Catskills ne sont pas des montagnes au sens géologique du terme, mais plutôt un plateau érodé, constitué de plateaux et de collines ayant subi une érosion intense. Elles constituent le prolongement vers l'est, ainsi que les plus hauts sommets, du plateau des Allegheny. Elles sont parfois considérées comme une partie de la chaîne des Appalaches, même si les deux chaînes ne sont pas géologiquement liées. Les Catskills sont situées à l'ouest du fleuve Hudson (Hudson River) et traversent cinq comtés : l'Ulster, le Greene, le Sullivan, le Delaware et le Schoharie.
Les Catskills sont le lieu de légendes traditionnelles remontant aux tribus amérindiennes et aux premiers colons néerlandais, qui baptisent les montagnes « Kaatskil » au xviiie siècle. Washington Irving y situe son histoire de Rip Van Winkle, en lien avec le navigateur Henry Hudson. Au 19e siècle, les Catskills deviennent une destination de vacances pour les riches New-yorkais. Le bois est exploité à grande échelle, des fermes s'installent et la région perd de sa forêt sauvage. En 1885, une loi, votée par l'État de New York, délimite la Catskill and Adirondack Forest Preserve dans le but de préserver l'état sauvage de la région, et en 1904, le Catskill Park, un parc naturel, est créé.
La réputation des Catskills comme lieu de vacances continue et pendant la première partie du 20e siècle de nombreux groupes ethniques, dont les Allemands, les Tchèquesy installent des hôtels, des centres de vacances, des campings, notamment au sud dans les Shawangunk Ridge, près de la ville de New Paltz. Les plus grands hôtels et centres de séjours d'été juifs (comme Kutsher's, Brown's, et Grossinger's) deviennent alors connus collectivement comme la Borscht Belt (la « ceinture du bortsch »), certains faisant référence à la région comme les « Alpes juives ». De nombreux artistes et musiciens font leurs débuts dans ces hôtels souvent somptueux. Cette tradition « ethnique » a quasiment disparu depuis les années 1960, bien que l'histoire de la « Borscht Belt » fasse toujours partie de l'héritage de la région, et les Catskills continuent de prospérer grâce à leurs hôtels et lodges traditionnels.
Les Catskills étaient aussi la « maison d'été » de milliers d'enfants qui y venaient pour passer leurs colonies de vacances (« camps »). Les plus connus étaient les Camp Ma-Ho-Ge et Camp Diana Damalqua. Récemment, quelques petits hôtels se sont réinstallés dans la région, satisfaisant les aventuriers et les amateurs de sports d'hiver. Les Catskills sont également une destination de randonnée, en particulier pour les adeptes du peak bagging qui essaient d'atteindre les principaux sommets de la chaîne.
Pendant le week-end du 15 août 1969, les Catskills furent le théâtre du festival de Woodstock.

Le peintre
Frederic Edwin Church, est un peintre paysagiste américain. Il est une figure centrale de « l'Hudson River School » qui regroupait des paysagistes américains.
L'aisance financière de son père,  orfèvre et horloger  permet à Frederic Edwin Church de se consacrer précocement à l'art. Dès l'âge de 18 ans, le jeune Frederic devient, à Catskill, une petite localité de l'État de New York, l'unique élève de Thomas Cole le fondateur de l'Hudson River School. Plus tard, Church sera considéré comme le chef de file de la seconde génération de ce mouvement artistique américain.
En 1849, Frederic Edwin Church est élu à l'Académie américaine des beaux-arts, devenant ainsi le plus jeune membre de ce cénacle. Peu après, il vend sa première œuvre d'importance au Wadsworth Atheneum de Hartford.
Il s'installe vers 1850 à New York, où il a un premier élève, William James Stillman, et continue de peindre des paysages de la Nouvelle-Angleterre. À cette époque, il a pour coutume, du printemps jusqu'à l'automne, de voyager, souvent à pied, tout en dessinant. Chaque hiver, il s'installe dans son atelier afin de se servir de ses esquisses pour peindre des tableaux de très grands formats, et les vendre pour des sommes de plus en plus importantes. Cette première période de l'œuvre de Church doit encore beaucoup au style de son maître Thomas Cole, mais percent déjà quelques singularités de son tempérament. Contrairement à Cole qui privilégie les compositions éthérées, presque mythologiques, dans ses paysages, Church préfère les scènes où sont associées vie et fantaisie dans un décor où l'artiste fait usage d'une riche palette chromatique, ayant recours à des rouges, des violets et des oranges qui donnent à ses tableaux une tension presque dramatique.
Devenu bientôt célèbre en Amérique pour ses paysages colossaux, Church cherche toutefois à se démarquer des autres peintres en diversifiant son inspiration, souvent grâce à la conception de paysages évoquant des lieux exotiques. Il entreprend à deux reprises des voyages de plusieurs mois en Amérique du Sud, et séjourne principalement à Quito, capitale de l'Équateur.
Son premier voyage a lieu en 1853. À ce moment de sa carrière, Church est influencé par les théories du grand penseur et géographe prussien Alexandre von Humboldt sur la terre, la matière et l'espace. Humboldt avait ainsi mis au défi les artistes de pouvoir parvenir à représenter la « physionomie » singulière de la cordillère des Andes. Church va s'y employer, voyageant littéralement sur les traces de Humboldt, puisqu'il a demeuré dans la vieille maison où Humboldt avait résidé à Quito.
Quand Church retourne en Amérique du Sud pour son deuxième voyage en 1857, il a des vues moins nobles. L'artiste est alors financé par l'homme d'affaires américain Cyrus Field qui cherche à utiliser la renommée du peintre pour attirer l'attention des investisseurs sur ses entreprises sud-américaines. Le tableau Le Cœur des Andes, aujourd'hui propriété du Metropolitan Museum of Art de New York, est issu du second voyage. La toile, qui mesure plus d'un mètre cinquante en hauteur et près de trois en largeur, est dévoilée en 1859 à New York devant un public ébahi. Church l'installe dans une pièce spécialement éclairée, munie de rideaux et de frondes de palmiers, et fait payer l'entrée au public. Tout doit servir à créer un événement sensationnel. Et c'est un succès immédiat. Church vend ensuite l'œuvre pour 10 000 $, ce qui, à l'époque, est le prix le plus élevé jamais atteint par un tableau d'un peintre américain vivant. Il est alors surnommé le « Michel-Ange du paysage. »
En 1860, son aisance financière permet à Church d'acheter une vaste ferme à Greenport, près de Hudson,
En 1870, il commence la construction, sur une colline de sa propriété, d'une maison d'inspiration persane où il s'installe à l'été 1872. Les premiers plans sont signés par l'architecte Richard Morris Hunt,  qui a également travaillé en France aux travaux d'agrandissement du Louvre en 1854 ; mais Church l'écartera du projet pour le confier à l'architecte anglais Calvert Vaux après un long voyage en Europe et au Proche-Orient pendant lequel, fidèle à ses habitudes, il ramène plusieurs dessins dont certains serviront de base à des œuvres peintes.
Au cours des vingt dernières années de sa vie, Church consacre une grande partie de son énergie à embellir sa maison d'Olana.

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Wednesday, December 13, 2023

MT SINCLAIR (NOUVELLE-ZÉLANDE)  PEINT PAR  AUSTEN DEANS


AUSTEN DEANS (1915-2011)  Mt Sinclair (841 m) Nouvelle-Zélande (Banks Peninsula)

AUSTEN DEANS (1915-2011) 
Mt Sinclair (841 m)
Nouvelle-Zélande (Banks Peninsula)

In Mt Sinclair & Mesopotamia Downs, aquarelle signée et datée 65, 35.5 x 53cm,
Courtesy Dunbar Sloan

La montagne
Le mont Sinclair (841m) est une montagne située dans la chaine des des Southern Alps en Nouvelle- Zéland. Elle offre est un des paysages les plus saisissants de la région de Canterbory  avec une vue remarquable sur la vallée supérieure de la rivière Rangitata, adossée à la chaîne Sinclair. Le mont Sinclair lui-même permet une merveilleuse ascension pour les grimpeurs les plus aguerris  sur sa face nord). La "montagne aux pointes creuses" abrite un tarn de haute montagne qui doit être l'un des meilleurs spots de baignade  au monde,  même si glacial même en été. La piste monte régulièrement en passant par des clairières de temps en temps avec de belles vues sur la péninsule d'Onawe et le port d'Akaroa. À mesure que la piste s'approche du sommet de la crête, elle devient plus rocheuse. La piste continue le long de pistes 4x4 à travers des terres agricoles et des réserves broussailleuses pendant environ une heure jusqu'au sommet du mont Sinclair. On  peut continuer vers le mont Fitzgerald et  Port Levy Saddle.

Le peintre
Alister Austen Deans était un peintre néo-zélandais, connu pour ses paysages, notamment des peintures de montagnes et pour son travail d'artiste de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Né à Christchurch dans une famille d'agriculteurs bien connue, Deans s'est intéressé à l'art dès son adolescence. Il a étudié les beaux-arts à la Canterbury College School of Art avant de retourner travailler dans la ferme familiale. Il s'est porté volontaire dans le 2e corps expéditionnaire néo-zélandais lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et a été affecté au 20e bataillon. En 194, il fut nommé artiste de guerre adjoint, sous les ordres de Peter McIntyre. Il fut blessé lors de la bataille de Crète et fut détenu comme prisonnier de guerre. Autorisé à peindre pendant sa captivité, son travail constitua un témoignage sur le vif de la vie ded prisonnier. Après la guerre, il étudie la peinture au Sir John Cass Technical Institute en Angleterre avant de s'installer dans un quartier résidentiel à Canterbury. Fait Officier de l'Ordre de l'Empire britannique en 1995.

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Sunday, December 10, 2023

LE MONT GEIKIE   PEINT PAR  LAWREN HARRIS



LAWREN HARRIS (1885-1970) Mont Geikie (3,298 m ) Canada (Colombie Britannique)  In Mountain, Tonquin Valley, Jasper, Huile sur toile, 1924 26.7 x 35.6 cm


LAWREN HARRIS (1885-1970)
Mont Geikie (3,298 m )
Canada (Colombie Britannique)

In Mountain, Tonquin Valley, Jasper, Huile sur toile, 1924 26.7 x 35.6 cm

 
La montagne
Le mont Geikie (3 298 m))  prononcé comme « geeky » , est un sommet situé dans le parc provincial du mont Robson en Colombie-Britannique, au Canada. Situé à 28 km (17 mi) au sud-ouest de Jasper , près de la vallée de Tonquin, le mont Geikie est le plus haut sommet des Remparts dans les Rocheuses canadiennes, l'une des plus belles chaines de montagnes au monde. Son sommet le plus proche est le mont Frase , à 8,0 km au sud-est, et la ligne de partage des eaux continentales se trouve à 3,0 km à l'est. Le mont Geikie est composé de quartzite de la période cambrienne. Cette roche a été poussée vers l'est et au-dessus d'une roche plus jeune au cours de l' orogenèse du Laramide. La paroi verticale de sa face nord mesure plus de 1 500 mètres  de hauteur et a été comparée aux autres grandes faces nord des Rocheuses canadiennes telles que North Twin, Alberta et Kitchener.
Le mont Geikie a été nommé en 1898 par JE McEvoy de la Commission géologique du Canada en l'honneur du géologue écossais Sir Archibald Geikie (1835-1924), qui fut directeur général de la British Geological Survey de 1882 à 190. La montagne a été étiquetée sur la carte topographique de 1911 d' Arthur O. Wheeler de la région du mont Robson. Le nom de la montagne a été officiellement adopté en 1951 après approbation par la Commission de toponymie du Canada . [
La première ascension du mont Geikie a été réalisée en 1924 par Val Fynn, MD Geddes et Cyril G. Wates via une route sud-ouest.  La première ascension de la face nord a été réalisée en 1967 par John Hudson et Royal Robbins (classe 5.9 ).  D'autres itinéraires sur la face nord incluent le Lowe/Hannibal  classe 5.10b ) en 1979 par George Lowe et Dean Hannibal,  Hesse-Shilling (5.10) par Mark Hesse et Brad Shilling en août 1994, et Honky Tonquin (VI+ 5.10 A3) par Seth Shaw et Scott Simper en juillet 1999.  La première ascension en solo de la face nord a été réalisée en août 2017 par Tony McLane du Canada. La voie d'escalade normale est la Face Sud-Est (IV, 5.5).


Le peintre
Lawren Harris, est un peintre canadien qui a joué un rôle fondamental dans la création du Groupe des sept, ce cercle de jeunes peintres qui allait bouleverser l'art de la peinture au Canada en quelques années.
Après des études à la Central Technical School et au collège St. Andrew, à Toronto, il part étudier à Berlin où il demeurera de 1904 à 1908. Il s'intéresse alors à la philosophie et plus tard à la théosophie.
En 1911, de retour au pays, il se lie d'amitié avec J. E. H. MacDonald. Ensemble, ils fondent le Groupe des sept. Harris devient le théoricien du groupe de par sa formation universitaire. Il défend les idées du poète irlandais George William Russell sur le rôle social de l'artiste. Un local, le Studio Building, procure à ces artistes un endroit pour vivre et travailler. En 1918 et 1919, Harris finance des voyages pour les artistes du groupe dans la région d'Algoma et au lac Supérieur, en Ontario. Séduit par l'endroit, Harris y retourne annuellement durant plusieurs années. Il développe alors le style qui le caractérise le mieux, couleurs vives et riches appliquées en couches épaisses, technique dite impasto. Harris peint également plusieurs paysages de la baie Géorgienne et plus tard des les montagnes Rocheuses.
Lui et plusieurs membres du groupe, dont Alfred Joseph Casson, Arthur Lismer, A. Y. Jackson et Franklin Carmichael feront partie du Canadian Group of Painters.
En 1969, il est reçu compagnon de l'Ordre du Canada.
Il meurt à Vancouver en 1970, où il s'était installé en 1940.
Lawren Harris est considéré comme un des peintres importants du Canada. Plusieurs de ses œuvres ont atteint des prix supérieurs aux estimations, comme en 2001 où sa toile Baffin Island, estimée à 1 million de dollars, a été adjugée pour la somme de 2,2 millions de dollars, ou encore Mountain Forms qui fut adjugé à 11,21 millions de dollars lors d'une vente aux enchères. Cette toile tient à ce jour le record de vente pour une tabelau canadien.


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Thursday, December 7, 2023

LE MOURRE NÈGRE   PEINT PAR   NICOLAS DE STAĒL

NICOLAS DE STAËL (1914-1955), Le Mourre Nègre (1,125m) France (Provence)  In Landscape-Ménerbes 1953-54, Huile sur toile, Musée Fabre Montpellier


NICOLAS DE STAËL (1914-1955),
Le Mourre Nègre (1,125m)
France (Provence)

In Landscape-Ménerbes 1953-54, Huile sur toile, Musée Fabre Montpellier 

 

A propos de cette composition
Titrée " Landscape-Ménerbes" cette composition est une évocation des paysages du Luberon visibles autour et à  partir de Ménerbes, où Nicolas de Staël posséda une maison. On a donc supposé qu'il s'agissait d'une évocation des divers reliefs du Luberon visibles alentour dont le trait noir du Mourre Nègre, dans le lointain, barrerait le centre du tableau. Staël comme beaucoup d'autres peintres  et pas seulement modernes, ne désigna jamais les montagnes qu'il peignit. 

La montagne
Le Mourre Nègre (1,125m) est le point culminant du massif du Luberon. Ce sommet arrondi est aujourd'hui coiffé d'une antenne hertzienne, ce qui le signale d'assez loin.Mourre et nègre viennent tous deux du provençal, le premier signifie « museau » et est souvent utilisé pour désigner des sommets de forme arrondie. Nègre désigne la couleur « noire ». Il est situé dans le Grand Luberon, partie principale du massif tant en taille qu'en longueur et largeur.à cheval sur les communes d'Auribeau, de Cabrières-d'Aigues et de Castellet-en-Luberon. A partir de Ménerbes, il ne peut être visible que dans le lointain, ce qui semble être le cas dans ce tableau. Ouverts ou semi-ouverts (restriction en période de sècheresse) à la circulation routière, le « chemin des crêtes » et le « chemin des cavaliers » parcourent les sommets du Grand Luberon dont le Mourre Nègre. On y accède par Lourmarin, Cucuron, Cabrières-d'Aigues et Vitrolles-en-Luberon côté Sud Luberon ainsi que par Auribeau côté Nord Luberon joignant par la même occasion à la frontière départementale la route départementale de Vaucluse 33 qui devient 31 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Plusieurs autres chemins permettent la découverte du Luberon. Certains sont réservés aux marcheurscomme les chemins de grande randonnée GR 4, 6, 9, 92 et 97 , d'autres aux VTTistes ou cavaliers.

 Le peintre
Nicolas de Staël (prononcé [stal) baron Nikolaï Vladimirovitch Staël von Holstein (Николай Владимирович Шталь фон Гольштейн), est un peintre français originaire de Russie, issu d'une branche cadette de la famille Staël von Holstein. La carrière de Nicolas de Staël s'étale sur quinze ans, de 1940 à sa mort. Artiste prolifique, il réalise au cours de sa carrière 1120 tableaux aux influences diverses — Cézanne, Matisse, Van Gogh, Braque, Soutine et les fauves, mais aussi les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Seghers. Sa peinture est en constante évolution. Des couleurs sombres de ses débuts (Porte sans porte, 1946 ou Ressentiment, 1947), elle aboutit à l'exaltation de la couleur comme dans le Grand Nu orange (1953). Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches de peinture superposées et un important jeu de matières, passant des empâtements au couteau (Compositions, 1945-1949) à une peinture plus fluide (Agrigente, 1954, Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant, 1955). Refusant les étiquettes et les courants, tout comme Georges Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement, détruisant autant d’œuvres qu'il en réalise.  Nicolas de Staël meurt à 41 ans en se jetant de la terrasse de la maison où il avait son atelier à Antibes. Cette maison fut classée monument historique en mars 2014. Il est enterré au cimetière de Montrouge. Par son style évolutif, qu'il a lui-même qualifié d'« évolution continue », il reste une énigme pour les historiens d'art qui le classent aussi bien dans la catégorie de l'École de Paris, que dans les abstraits ayant inspiré les jeunes peintres à partir des années 1970, ou encore dans la catégorie de l'art informel. Il a maintes fois créé la surprise notamment avec la série Les Footballeurs, entraînant derrière lui des artistes d'un nouveau mouvement d'abstraction et les artistes du néo-formalisme new-yorkais, ou de l'expressionnisme abstrait de l'École de New York, parmi lesquels se trouve notamment Joan Mitchell.

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Monday, December 4, 2023

LE MONT JUNEAU    PEINT PAR  ROCKWELL KENT

ROCKWELL KENT (1882-1971),  Mont Juneau /Yadaa.at Kalé (1,090m) Etats-Unis d'Amérique (Alaska)  In, Glacier Bear ,huile sur panneau


ROCKWELL KENT (1882-1971)
Mont Juneau /Yadaa.at Kalé (1,090m)
Etats-Unis d'Amérique (Alaska)

In, Glacier Bear ,huile sur panneau

La montagne
Le mont Juneau /Yadaa.at Kalé est un massif de 1 090 m situé dans le sud-est de l'Alaska, à seulement 2,4 km à l'est du centre-ville de Juneau dans les Boundary Ranges. Le mont Juneau est ancré dans l’histoire minière. Initialement nommé Gold Mountain en 1881 par les mineurs, il a également été nommé Bald Mountain vers 1896. Le nom « Juneau Mountain » a été utilisé pour la première fois dans les registres miniers par Pierre « French Pete » Erussard lorsqu'il a localisé des passages miniers sur la montagne en 1888. En 1976, Chuck Keen d'Alaska Trams (qui deviendra plus tard Mount Juneau Enterprises) proposa qu'un tramway aérien soit construit jusqu'au sommet de la montagne. L'entreprise n'a jamais abouti bien que Goldbelt Inc. ait fini par construire le tramway du mont Roberts jusqu'au mont Roberts voisin.
Le sentier menant au sommet du mont Juneau est accessible via le sentier de la Persévérance à environ 1,6 km . Le sentier présente  un assortiment de vues alpines, bien qu'il traverse de nombreuses pentes raides et que la prudence soit de mise par temps humide ou enneigé.
En mars 1962, une avalanche a dévalé le versant sud du mont Juneau. Cela a commencé avec de fortes chutes de neige venant du nord-est. Une partie de la neige à environ 220 mètres s'est détachée, provoquant l'avalanche.
L'avalanche a causé des dégâts à 34 maisons. 7 ont été gravement endommagés, 9 ont été modérément endommagés et 18 ont subi des dommages mineurs.

Le peintre
Rockwell Kent, artiste, auteur et activiste politique, a eu une carrière longue et variée. Au cours de sa vie, il a travaillé comme dessinateur en architecture, illustrateur, graveur, peintre, homardier, charpentier de navire et producteur laitier. Né à Tarrytown Heights, New York, il a vécu dans le Maine, à Terre-Neuve, en Alaska, au Groenland et dans les Adirondacks et a exploré les eaux autour de la Terre de Feu sur un petit bateau. Les peintures, lithographies et gravures sur bois de Kent représentent souvent les aspects sombres et accidentés de la nature, reflets de sa vie dans des climats rigoureux. Son expérience de menuisier et de constructeur ainsi que sa connaissance des outils lui ont bien servi lorsqu'il s'est lancé dans la démarche graphique. Ses blocs de montagne étaient des merveilles de belle coupe, chaque ligne étant délibérée et parfaitement contrôlée. Les tons et les lignes de ses lithographies étaient solidement construits, subtils et avec une richesse de coloris exceptionnelle. Il effectuait généralement des études préliminaires - à l'ancienne - pour la composition ou les détails avant de commencer la version définitive. Son expression était toujours claire et délibérée. Ni les tonalités brumeuses ni le côté suggestif ne lui convenaient. C'était un art très objectivé – presque athlétique, parfois presque austère et froid. Soit il peignait sur le motif, soit il élaborait des idées de tableaux à partir de notes. Son atelier était un modèle d'efficacité : soigné, ordonné,  chaque chose étant à sa place. Le contraire d e la bohême ! Son écriture, fruit de sa formation d'architecte, était belle et précise.
Parmi les nombreuses notes témoignant d'une prise de conscience croissante des contributions de Kent à la culture américaine, on trouve la reproduction de l'un de ses dessins à la plume et à l'encre qu'i lfit pour Moby Dick sur un timbre-poste américain, qui fait partie du panneau commémoratif de 2001 célébrant des illustrateurs américains tels que Maxfield Parrish, Frederic Remington et Norman Rockwell.

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Friday, December 1, 2023

BREITHORN  PEINT PAR  BLANCHE BERTHOUD

BLANCHE BERTHOUD d (1864 -1938) Breithorn (4,165 m-13,664 ft) Suisse-Italie   In Breithorn, huile sur carton, 25 x 33cm, 1920, Collection privée
 

BLANCHE BERTHOUD  (1864 -1938)
Breithorn (4,165 m-13,664 ft)
Suisse-Italie

In Breithorn, huile sur carton, 25 x 33cm, 1920, Collection privée


La montagne
Le Breithorn (4,165 m) est une montagne du massif des Alpes pennines, à la frontière entre la Suisse (canton du Valais) et l'Italie (Vallée d'Aoste). Le Breithorn possède cinq sommets principaux : le Breithorn occidental (4 163 ou 4 165 m) ; le Breithorn central (4 156 ou 4 160 m) ; le Breithorn oriental (4 138 ou 4 141 m) ; le Breithornzwillinge (4 106 m) ; la Roche Noire (4 074 ou 4 075 m).
La première ascension du Breithorn a été réalisée le 13 août 1813 par Henry Maynard avec Jean-Marie Couttet, Jean Gras, Jean-Baptiste et Jean-Jacques Érin.
Actuellement le Breithorn est considéré comme le 4 000 le plus facile des Alpes car un téléphérique amène les alpinistes au Petit Cervin, à 3 820 m d'altitude.

La peintre
Blanche Berthoud est une artiste peintre suisse de la région de Neufchâtel (Suisse) qui a été très active tout au long de la première moitié du 20e siècle. Elle fait partie de la Société romande des femmes peintres fondée par la peintre Jeanne Lombard (1865-1945) qui défend très farouchement les femmes peintres montagnardes, un monde souvent réservé aux hommes. Elle a réalisé plusieurs peintures et aquarelles du Breithorn, dont l'une a été acquise par le Musée d'Art et d'Histoire de Neufchâtel.

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