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Wednesday, January 17, 2024

LES FALAISES D'ÉTRETAT  PEINTES PAR  EUGÈNE DELACROIX

EUGENE DELACROIX (1798-1863) LesFalaises d'Etretat (70 à 90 m) France (Normandie)   In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm, Musée Fabre, Montpellier

EUGENE DELACROIX (1798-1863)
Les Falaises d'Etretat (70 à 90 m)
France (Normandie)


In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm,           Musée Fabre, Montpellier


A propos de cette œuvre

Delacroix découvrit les beautés de la côte normande grâce à ses nombreux passages chez son cousin Bataille à Valmont, près de Fécamp. "Séjour de paix et d'oubli du monde entier", cette retraite offrait à l'artiste un lieu idéal pour se reposer de Paris et élaborer ses grandes commandes officielles. Au cours de cette villégiature, il eut à maintes occasions l’opportunité d'admirer le paysage des falaises d'Etretat ; sans doute séduit par cette âpre et grandiose architecture de craie, il devait en donner plusieurs études et aquarelles. Cette vue prise de la porte d'Amont, à marée basse, ne peut être datée avec certitude mais un passage du Journal de l’artiste du 18 octobre 1849 relate une excursion en mer au large de Fécamp et situe, si ce n'est la chronologie de cette œuvre, du moins l'état d'esprit et les sentiments de l'artiste devant ce paysage : « Le sol sous cette arche étonnante, semblait sillonné par les roues des chars et semblait les ruines d'une ville antique. Ce sol est ce blanc calcaire dont les falaises sont entièrement faites. Il y a des parties sur les rocs qui sont d'un brun de terre d'ombre, des parties très vertes et quelques-unes ocreuses. » Explorant la décomposition chromatique du paysage, Delacroix donne ici une aquarelle où palpite la densité de l’air et de l’eau et, avec cette manière très libre d’un dessin pris sur le vif, il témoigne de sa sensibilité pour ces vues de la nature qui annoncent déjà la peinture impressionniste. Ami de l’artiste, le critique Théophile Sylvestre conseilla en 1874 à Alfred Bruyas l’acquisition de cette oeuvre qui lui inspira ces réflexions : « Dans le ciel solitaire, d’une pureté absolue et d’une légèreté sans fonds, on entendrait non seulement l’aile d’une mouette mais le bourdonnement d’un insecte [...]. L’effusion lumineuse n’a même pas de soubresauts tout le long de cette falaise abrupte, dont la croûte terrestre et le gazon rôti semblent à la fois un chaume de cabane et une peau de bête fauve. »

 

Les falaises
Les Falaises d'Etretat  sont constituées d'une stratigraphie complexe de craies du Turonien et du Coniacien. Certaines falaises atteignent 90 mètres. Etretat est surtout connue pour ses falaises de craie, dont trois arches naturelles et une formation pointue appelée L'Aiguille (l'Aiguille), qui s'élève à 70 m au-dessus de la mer et L'Arche. Une rivière souterraine, puis l'érosion marine ont formé une arche naturelle et une aiguille d'une hauteur estimée de 55 mètres à 70 mètres, relique de la falaise. Ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international avec plus de trois millions de visiteurs par an1, exposé aux même risques que d'autres grands sites mondiaux, avec trois chutes mortelles en 2022. Le tourisme de masse dégradant le site. Des peintres comme Albert Marquet, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet ont contribué alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains normands comme Maupassant et Gustave Flaubert furent des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse(1909). Il les décrit en ces termes : « Un énorme gardon, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur son socle de granit. » A son époque, le site attirait déjà de nombreux touristes parmi eu xdes "lupinophiles" admirateurs d'Arsène Lupin des  étudiants américains venaient chercher la clé de la grotte, où le "gentleman cambrioleur" avait trouvé le trésor des rois de France.

Le peintre
Ferdinand Victor Eugène Delacroix était un artiste romantique français considéré dès le début de sa carrière comme le chef de file de l'école romantique française. L'utilisation par Delacroix de coups de pinceau expressifs et ses études sur les effets optiques de la couleur ont profondément façonné le travail des impressionnistes, alrors que sa passion pour l'exotisme a inspiré les artistes du mouvement symboliste. Fin lithographe, Delacroix a illustré diverses œuvres (William Shakespeare, Walter Scott et  Goethe notamment).
Contrairement au perfectionnisme néoclassique de son principal rival Ingres, Delacroix s'est inspiré de l'art de Rubens et des peintres de la Renaissance vénitienne, en mettant l'accent sur la couleur et le mouvement plutôt que sur la clarté des contours et la forme soigneusement modelée. Le contenu dramatique et romantique caractérise les thèmes centraux de sa maturité et le conduit non pas vers les modèles classiques de l'art grec et romain, mais plutôt vers les voyages en Afrique du Nord à la recherche de l'exotisme. Ami et héritier spirituel de Théodore Géricault, Delacroix s'inspire également de Lord Byron, avec qui il partage une forte identification aux « forces du sublime », et aux actions de la nature, souvent violente.
Cependant, Delacroix n'était enclin ni à la sentimentalité ni à l'emphase, et son romantisme était celui d'un individualiste. Selon les mots de Baudelaire : « Delacroix était passionnément amoureux de la passion, mais froidement déterminé à exprimer sa passion le plus clairement possible ».
En 1832, Delacroix se rend en Espagne et en Afrique du Nord, dans le cadre d'une mission diplomatique au Maroc peu après la conquête de l'Algérie par la France. Il n'y est pas allé pour étudier l'art, mais pour échapper au parisianisme dans l'espoir d'approcher une culture plus primitive. Il a produit plus de 100 peintures et dessins de scènes tirées ou basées sur la vie des peuples d'Afrique du Nord, et a ajouté un nouveau chapitre très personnel à l'intérêt général porté alors à l'orientalisme. Delacroix était fasciné par les gens et les costumes, et le voyage allait éclairer le sujet d'un grand nombre de ses futurs tableaux. Il pensait que les Nord-Africains, dans leurs vêtements et leurs attitudes, fournissaient un équivalent visuel aux peuples de la Rome et de la Grèce classiques : « Les Grecs et les Romains sont ici à ma porte, chez les Arabes qui s'enveloppent dans une couverture blanche et regardent comme Caton ou Brutus..."
Il réussit à dessiner secrètement quelques femmes à Alger, comme dans le tableau Femmes d'Alger dans leur appartement (1834), mais il rencontra généralement des difficultés à trouver des femmes musulmanes prêtes à poser pour lui en raison des règles musulmanes exigeant que les femmes soient couvertes. La peinture des femmes juives d’Afrique du Nord, comme sujets du Mariage juif au Maroc (1837-1841), pose moins de problèmes.
À Tanger, Delacroix réalise de nombreux croquis des gens et de la ville, sujets sur lesquels il reviendra jusqu'à la fin de sa vie. Les animaux, incarnation de la passion romantique, ont été incorporés dans des peintures telles que Chevaux arabes se battant dans une écurie (1860), La Chasse au lion (dont il existe de nombreuses versions, peintes entre 1856 et 1861) et Arabe sellant son cheval (1855). .

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Thursday, November 16, 2023

KSAR D'AÏT BEN HADDOU   PEINT PAR   JACQUES MAJORELLE

JACQUES MAJORELLE (1886-1962) Ksar d'Aït ben Haddou (250m) Maroc
 
 
JACQUES MAJORELLE (1886-1962)
Ksar d'Aït ben Haddou (250m)
Maroc

Le peintre
Jacques Majorelle, est un peintre orientaliste français. Fils de l’ébéniste Louis Majorelle, Jacques baigne, dès son enfance, dans le courant art nouveau de l'École de Nancy. Il accompagne fréquemment son père dans ses ateliers. Il s'inscrit en 1901 à l'École des beaux-arts de Nancy en section Architecture et Décoration. Dès 1903, Jacques Majorelle s’éloigne peu à peu de Nancy et de son père. Il préfère devenir peintre et part à Paris. Il s'inscrit à l’Académie Julian où il suit des cours à l'atelier de Schommer et Royer. Il voyage en Espagne et en Italie. Il expose en 1908 à Paris à la Société des Artistes Français. Souffrant d'une maladie pulmonaire, il recherche les climats chauds et secs ; en 1910, il découvre l’Égypte.Réformé à cause de sa maladie, il ne participe pas à la Première Guerre mondiale. En 1917, il arrive au Maroc et s’installe à Marrakech. Il donne l'année suivante une première exposition dans le hall de l’hôtel Excelsior, à Casablanca.
 Puis, il fait sa première expédition dans le sud du pays. Il publie à son retour Carnet de route d’un peintre dans l’Atlas et l’Anti-Atlas, journal relatant son périple.
Il peint le plafond de l'hôtel La Mamounia de Marrakech. En 1922, il acquiert une palmeraie au nord-ouest de la médina de Marrakech et fait appel, en 1929, au cabinet d'architectes Robert Poisson et Paul Sinoir pour la construction d'une "villa atelier" qui rappelle le style de Le Corbusier, alternant entre le traditionnel inspiré du Maroc avec une architecture mauresque (les fenêtres et le sol), et le moderne érigé dans un style Art déco en vogue à cette époque.
Il implante dans le jardin de nombreuses espèces : orangers, cocotiers, bananiers, yuccas, jasmins, bananiers, bougainvilliers, fuchsias, cactus et agaves. Il y aménage des bassins, jets d’eau, pergolas et allées. En 1926, son père meurt à Nancy et Jacques poursuit son exploration de l’Atlas.
En 1937, il peint sa villa de couleurs vives, dominées par un bleu outremer auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. En 1955, il est amputé d’un pied à la suite d'un accident de voiture.
Dès ses premières expositions à Nancy, dans les années 1908-1914, il est comparé au peintre Félix Ziem. Il cherche à réinventer l'orientalisme, s'éloignant de la recherche d'exotisme au profit de l'authenticité, notamment dans son travail sur l'Atlas. Il s'intéresse particulièrement à l'aspect médiéval des sites qu'il visite, comme le montre son recueil de 1930, Les Kasbah de l'Atlas marocain.
Au début des années 1930, il produit des nus de personnes Noires : son trait est aussi précis que celui d’Émile Friant, mais ce qui fait leurs succès, c'est le traitement des couleurs cuivrées de la peau, grâce à l'utilisation de poudres métalliques rehaussant la peinture8. Ces peintures le rendent célèbres à Paris, où elles s'intègrent dans une mode plus vaste qui célèbre Joséphine Baker ou le jazz.
Le travail pictural et urbaniste de Jacques Majorelle s'inscrit dans le projet du maréchal Lyautey qui cherche à « construire un monde nouveau » dans les colonies françaises.

La colline
Le ksar d'Aït-ben-Haddou est un ksar au Maroc, situé dans la province de Ouarzazate. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1978.
Pendant le protectorat français, le ksar était surnommé « le Mont-saint-Michel des Chleuhs », population d'origine de ces lieux Aït-ben-Haddou est situé à 30 Km de Ouarzazate, dans la vallée de l’Ounila, au sud de Télouet, fief du Glaoui, vallée qui était un point de passage traditionnel des caravanes reliant Marrakech au sud du Sahara.
C’est un exemple frappant de l'architecture du sud marocain traditionnel, sur le flanc d’une colline au sommet de laquelle se trouve un grenier collectif (un agadir).
Le village se présente comme un ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le ksar, qui est un type d'habitat traditionnel présaharien. Les maisons se regroupent à l'intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d'angle. Certaines de ses habitations semblent être de petits châteaux avec leurs hautes tours décorées de motifs en brique crue. Les plus anciennes constructions dateraient du xviie siècle. Le site aurait d'ailleurs été l'un des nombreux comptoirs de la route commerciale qui reliait l'Afrique saharienne à Marrakech - on peut encore y voir un fondouk (caravansérail).
Tout autour de ce douar un ensemble de villages se regroupe. Au pied de la colline coule l'oued Maleh, dont le nom signifie « rivière salée ». L'eau est impropre à la consommation car très chargée en sel.
Les habitants de ces douars sont pour la plupart des berbères anciennement nomades qui ont ensuite choisi la sédentarité pour des raisons diverses.
Les bâtisses du ksar sont entièrement construites en pisé, avec des planchers en boi. Le pisé se présente comme un matériau très pratique et rentable, mais nécessitant un entretien permanent. Il se compose de terre compressée et d'argile, généralement mélangées à d'autres matériaux favorisant l'adhérence. Amghar Ben Haddou, ancien chef du village et dont l'éponyme fut donné au lieu par la suite, habitait l'emplacement du ksar dès l'époque des Almoravides (11ème siècle) pour le gouverner.

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Tuesday, October 3, 2023

LE COL DE MOLLO   PEINT PAR   HENRI MATISSE

HENRI MATISSE (1869-1954) Col de Mollo (231m) France (Pyrénées)  In Montagnes à Collioure, aquarelle sur papier 20.6 x 26 cm, Collection privée
 

HENRI MATISSE (1869-1954)
Col de Mollo (231m)
France (Pyrénées)

In Montagnes à Collioure, aquarelle sur papier 20.6 x 26 cm, Collection privée


A propos de cette œuvre
Elle fut réalisée en 1905 alors que Henri Matisse travaillait au port de pêche de Collioure avec André Derain qui en profita pour peindre sa célèbre toile actuellement à la National Gallery of Art de Washington, D.C., Montagnes à Collioure.

La montagne
Le col de Mollo (231m) est un col des Pyrénées situé sur le versant nord du massif des Albères, à la frontière entre les territoires de Collioure et Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, au croisement de la route départementale D 86 et de deux routes communales. Le nom catalan de Molló est fréquent dans les Pyrénées-Orientales : on le rencontre à Mosset, à Serdinya, à Saint-Marsal et, bien sûr, dans le nom même de Prats-de-Mollo, qui fait référence au village voisin en Catalogne de Molló. Son origine se trouve sans doute dans le terme latin Mutulus, désignant une pierre en saillie, et par extension une borne. Celui-ci a évolué en latin populaire vers Mutulione, puis progressivement vers le catalan par Mutlione (chute du u atone), puis Mollone à l'époque romane, pour arriver enfin à Molló, par chute du n final en ayant pour effet de laisser un o acentué. Un Pogium Mulionem (en forme moderne : Puig Molló) est mentionné au xe siècle : cette petite montagne devait sans doute délimiter le territoire de Collioure. Seul subsiste aujourd'hui le nom du col. Le massif des Albères--est un massif de montagnes qui constitue la partie la plus orientale des Pyrénées. Le massif des Albères est délimité à l'ouest par le col du Perthus et la rivière de Rome, qui le séparent du massif des Salines, à l'est par la mer Méditerranée entre Argelès-sur-Mer en France et Port-Bou et Llançà en Espagne. Les Albères dominent la basse vallée du Tech et la plaine du Roussillon au nord et la plaine de l'Empordà au sud. Les montagnes de la rive droite du Tech, à l'ouest, la délimitation est incertaine et presque impossible à déterminer. Au sud, le massif du Cap de Creus, est parfois considéré comme faisant partie des Albères. L'arête sommitale des Albères permet de délimiter la frontière entre la France et l'Espagne. Ainsi, le massif fait géographiquement partie des Pyrénées. Administrativement, il se trouve sur le département des Pyrénées-Orientales en France, et dans la province de Gérone en Catalogne (Espagne).

Le peintre

 Henri Matisse est un peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français. Figure majeure du xxe siècle, son influence sur l'art de la seconde partie de ce siècle est considérable par l'utilisation de la simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs qu'abstraits qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Il fut le chef de file du fauvisme. Célèbre et célébré de son vivant, Matisse aura une influence prépondérante sur la peinture américaine, et en particulier sur l'École de New York, Mark Rothko, Barnett Newman, Motherwell, mais aussi en Allemagne, au travers des élèves de son académie, Marg Moll, Oskar Moll, Hans Purrmann…Il était ami avec Pablo Picasso, qui le considérait comme son grand rival. Cette amitié, mélange d'admiration mutuelle et de rivalité est le sujet du tableau Don Pablo danse un huayno sous le regard étonné de Matisse du peintre péruvien Herman Braun-Vega.
À la première école de New York, emmené par les deux critiques Harold Rosenbe et Clement Greenberg, il convient d'ajouter la seconde école de New York avec des figures comme Frank Stella et le mouvement que Greenberg définit comme la Post-Painterly-Abstraction, le Colorfield Painting (Morris Louis, Helen Frankenthaler, Sam Francis, Jules Olitskix), ou encore le hard edge (Kenneth Noland, Mary Pinchot Meyer…). Mais également les peintres du Pop Art, dont Warhol qui déclare, en 1956 : « Je veux être Matisse», ou Tom Wesselmann, Roy Lichtenstein, qui feront d'amples citations du peintre français. En France, l'influence de Matisse se retrouve chez les peintres de Supports/Surfaces, et dans les textes théoriques du critique Marcelin Pleynet, comme Système de la peinture.
En 2015, une étude menée à l'European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble révèle au monde de l'art que le sulfure de cadmium connu aussi comme étant le pigment jaune de cadmium utilisé par Matisse est sujet à un processus d'oxydation lors d'une exposition à la lumière, se transformant alors en sulfate de cadmium très soluble dans l'eau et surtout incolore.

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