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Wednesday, February 7, 2024

BEN HOPE / BEINN HÒB   PEINT PAR   MAXIME MAUFRA

MAXIME MAUFRA (1861-1918) Ben Hope / Beinn Hòb  (927 m) Royaume-Uni (Ecosse)  In "Nuit d'Été, Ben Hope, Ecosse," huile sur toile, 60.5 x 73.5 cm. Collection privée

MAXIME MAUFRA (1861-1918)
Ben Hope / Beinn Hòb  (927 m)
Royaume-Uni (Ecosse)

In "Nuit d'Été, Ben Hope, Ecosse," huile sur toile, 60.5 x 73.5 cm. Collection privée


La montagne
Ben Hope /Beinn Hòb  (927 m) est une montagne du nord de l'Écosse. C'est le sommet le plus au nord, seul dans la Flow Country (une région de landes couvertes de tourbe) au sud-est du Loch Hope à Sutherland. La montagne forme un cône à peu près triangulaire, avec un grand rocher à l'ouest et deux épaulements inférieurs au sud et au nord-est. Les fleurs alpines sont abondantes en saison, même si le sol est très rocheux. La route principale vers le sommet commence à Strathmore, à l'ouest de la montagne, où se trouve un parking sur une petite route. L'itinéraire longe le brûlis d'Allt-na-caillich qui descend à travers une brèche dans les rochers orientés à l'ouest. Le parcours est raide, mais bien balisé avec des cairns occasionnels et non exposé. L'approche par l'est est moins souvent utilisée car il y a une vaste étendue de landes couvertes de bruyères sans route. L'approche par le nord n'est pas possible pour les marcheurs, car il n'y a pas de chemin entre les rochers. La vue depuis le sommet englobe le Pentland Firth, le Loch Eriboll et les montagnes voisines d'Arkle et Foinaven. Les îles Orcades sont visibles par temps clair.

Le peintre
Maxime Maufra est un peintre, graveur et lithographe français postimpressionniste. Il s’initie à la peinture avec Charles Leduc et son frère Alfred Leduc à Nantes, en reproduisant des paysages des bords de Loire, mais son père qui a décidé d'en faire un homme d'affaires, lui fait faire un séjour linguistique en Angleterre à Liverpool. Là, il découvre ce qu'est réellement la peinture, notamment celle de Turner. Il visite le Pays de Galles et l’Écosse, dont les paysages lui seront une source d'inspiration. Il revient en France en 1884, il mène de front son activité professionnelle et ses travaux picturaux. Il est alors initié à l’impressionnisme par Charles Le Roux.
En 1886, il est remarqué par Octave Mirbeau, lors d'une exposition au Salon de Paris. Cette même année il participe à l'Exposition des beaux-arts de Nantes qui se tient tous les trois ans et à laquelle sont conviés les peintres déjà consacrés et ayant participé au Salon parisien, dont Eugène Boudin, Léon Bonnat, Pierre Puvis de Chavannes, Jules-Élie Delaunay, Émile Dezaunay, avec lequel il va lier une grande amitié, Jean-Léon Gérôme, Henry Moret, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Georges Seurat ou Alfred Sisley. Dans les années 1880, il parcourt ensuite la Normandie et la Bretagne pour peindre des marines et des paysages et s'installe à Paris en 1892, revenant chaque année en Bretagne. C'est lors d'un séjour à Pont-Aven en 1890 qu'il rencontre Paul Gauguin et Paul Sérusier (1864-1927).  Il est alors fortement influencé par le synthétisme, style inventé par Émile Bernard (1868-1941) et développé par Gauguin, qui traduit les formes en aplats colorés disposés selon un motif décoratif.  Il décide alors de se consacrer pleinement à la peinture et s'installe à Pont-Aven. Il fréquente, en 1891 et 1892, l'auberge de Marie Henry au Pouldu en compagnie de Charles Filiger. Il retrouve Gauguin quelques années plus tard à Paris en 1893. C’est l’occasion d’encouragements et de soutien réciproques entre ces deux artistes qui se respectent. Il témoigne néanmoins d'une pointe de scepticisme signalant son indépendance de caractère : « Je restais trois mois dans ce pays breton de Pont-Aven où je n’entendais parler que vert Véronèse pur, chrome, etc., théories de couleurs plus ou moins absurdes. Je préfère la coloration vive, mais on peut peindre avec du noir… Le tout est d’être peintre, et quoique ce mot déplaise à certains, il faut d’abord s’exprimer en cette langue. »
En 1892, Maufra fréquente avec son ami Émile Dezaunay, l'atelier d'Eugène Delâtre où ils réalisent leurs premières gravures, influencés par Paul Gauguin. Il est le premier à s'installer au Bateau-Lavoir à Montmartre en 1893, et son atelier est fréquenté par ses amis Dezaunay, Aristide Briand, ainsi que le poète Victor-Émile Michelet. En 1892 il expose une monographie de son œuvre à la deuxième exposition des peintres impressionnistes et symbolistes au Le Barc de Boutteville (Paris),
Il expose ensuite à la galerie Durand-Ruel qui sera son marchand jusqu'à la mort de l'artiste, et organisera de nombreuses expositions de ses œuvres.
Au printemps 1894, ils se fréquentent à nouveau avec Gauguin en Bretagne au Pouldu, puis Maufra part à la découverte du Trégor finistérien. Il finit par approfondir sa propre voie en abordant les paysages avec une prédilection pour les marines de Bretagne. Il a également visité la région du Dauphiné et les environs du Havre.
Après un voyage en Écosse à l'été 1895, il épouse à Londres Céline Le Floc'h, dont il avait fait la connaissance à Pont-Aven.
Écrivant à un ami en 1897, il déclara : « Je cherche les grands horizons, les cieux !... Je voudrais que les paysages soient classiques, simples et immenses »
En 1903, il est cofondateur avec  du Salon d'automne au Petit Palais et il expose en 1904.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1906 et peintre de la Marine en 1916.
Militant régionaliste, Maxime Maufra est l'un des animateurs de la section « beaux-arts » de l’Union régionaliste bretonne.
Il meurt d'une crise cardiaque le 23 mai 1918 au Pont à Poncé, où il avait planté son chevalet.

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2024 - Wandering Vertexes / Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau


Sunday, February 4, 2024

EVEREST/ CHOMOLUNGMA / SAGARMATHA  PEINT PAR  NICHOLAS ROERICH

NICHOLAS ROERICH (1874-1947) Mont Everest / Sagarmatha /Chomolungma (8,848 m - 29,029ft)    Frontière Népal - Chine  In "Remember” from " Country series-Hymalaya", 1924, huile sur toile, Roerich Museum, NewYork

 
NICHOLAS ROERICH (1874-1947)
Mont Everest / Sagarmatha /Chomolungma (8,848 m - 29,029ft) 
  Frontière Népal - Chine

In "Remember” from " Country series-Hymalaya", 1924, huile sur toile, Roerich Museum, NewYork

 

La montagne
L'Everest //Chomolungma/Sagarmāthā (8,848 m - 29,029ft), à droite dans ce tableau, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (province de Koshi) et la Chine (région autonome du Tibet).Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, il est identifié comme le plus haut sommet du monde. Son altitude est établie à 8 849 mètres. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 en l'honneur de George Everest, arpenteur général des Indes orientales de 1830 à 1843, et, dès les années 1920, de susciter l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses faces. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le versant nord au Tibet. Toutefois, les conditions météorologiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, Edmund Hillary et Tensing Norgay deviennent les premiers hommes à atteindre le sommet de l'Everest. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se généralise, fragilisant ce milieu naturel malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas et l'utilisation de bouteilles d'oxygène.
La plupart des tentatives d'scension sont effectuées aux mois d'avril et mai avant la mousson d'été. À ce moment de l'année, un changement du courant-jet réduit les vitesses moyennes de vent en haute altitude. D'autres tentatives sont réalisées après la mousson aux mois de septembre et octobre mais la neige tombée pendant la mousson et des conditions météorologiques plus instables rendent l'ascension plus difficile.
Les pionniers laissent désormais la place à la génération du business lucratif. Des dizaines d'opérateurs proposent des expéditions jusqu'au sommet moyennant des sommes pouvant approcher les 50 000 à 70 000 dollars. Ces expéditions commerciales devenues la norme durent environ deux mois, transformant les camps de base en véritables villes éphémères. La démocratisation des technologies permettant une acclimatation à domicile, grâce notamment à des tentes hypoxiques, tend à réduire cette durée.
Point de passage obligé de l'itinéraire classique vers le sommet, le col Sud est devenu une véritable décharge. Peu respectueuses de l'environnement, contrairement  à ce que l'on pourrait penser, les expéditions y abandonnent matériel et déchets qui réapparaissent à la fonte des plaques de neige. Mandatée par le gouvernement népalais et l'UNESCO, une équipe dirigée par l'alpiniste Pierre Royer a entrepris un grand nettoyage au printemps 1993. Au mois de mai, l'expédition, avec une vingtaine de Sherpas, a redescendu huit tonnes de déchets (bouteilles d'oxygène, plastiques, verres, toiles, etc. Le gouvernement népalais essaye de lutter contre cette pollution : chaque expédition est désormais tenue de prouver qu'elle n'a pas abandonné son matériel, sous peine de perdre une caution de 4 000 dollars. En mars 2014, il annonce qu'à partir du mois suivant, tout alpiniste doit redescendre huit kilogrammes de déchets en plus de son propre matériel, sous peine de poursuites. Le tourisme de masse est  le danger qui guette désormais l'Everest surnommé, Le Toit du Monde.

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2024 - Wandering Vertexes / Gravir les montagnes en peinture
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Thursday, February 1, 2024

ORTLES/ORTLER   PEINT PAR   JOHN MARIN

JOHN MARIN (1870-1953) Ortles /Ortler (3,905 m) Italie (Sud Tyrol)  In The Tyrol (1910), aquarelle sur papier , 17 3/4 x 15 1/8 in. Colby College Museum of Art, Waterville ME (Donation John Marin, Jr. & Norma B. Marin)

JOHN MARIN (1870-1953)
Ortles /Ortler (3,905 m)
Italie (Sud Tyrol)

In The Tyrol (1910), aquarelle sur papier , 17 3/4 x 15 1/8 in. Colby College Museum of Art, Waterville ME (Donation John Marin, Jr. & Norma B. Marin)

 
La montagne
Ortles (en italien) ou Ortler (en allemand) est un sommet des Alpes, à 3 905 m, point culminant du massif de l'Ortles, en Italie (Trentin-Haut-Adige). C'était également, jusqu'en 1919, le point le plus élevé de l'Autriche-Hongrie. Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée austro-hongroise installe la position la plus élevée de la guerre sur la montagne, équipée de plusieurs pièces d'artillerie. Tous les itinéraires vers le sommet sont des circuits de haute altitude exigeants. Il est recouvert sur la face nord-ouest par un glacier. La face nord de la montagne est considérée comme la plus grande paroi de glace des Alpes orientales, bien que de plus en plus de roches émergent à cause de la fonte des glaciers. La légende de la "chasse fantastique", connue sous le nom de "Wilde Fahr " dont le point de départ était sur l'Ortles, vient de la religion germanique. Dans ce mythe l'Ortles est associé au royaume des morts. Une légende postérieure est plus connue, dans laquelle l'Ortles apparaît comme un géant. Celui-ci est vaincu par le nain Stelvio et moqué dans un poème (« Oh, géant Ortler, comme tu es petit ») puis se fige dans la glace et la neige32. Selon une autre légende, un ours se serait échappé de ses chasseurs par le Hintergrat jusqu'à Trafoi en 1881. Le Bärenloch, un bassin glaciaire sous le Tschierfeck, est également associé à un ours dans l'Ortles : on dit qu'il doit son nom à la découverte d'un squelette d'ours à cet endroit.


Le peintre
John Marin est un peintre aquarelliste, dessinateur et graveur. Il est particulièrement connu pour ses aquarelles expressionnistes de paysages marins du Maine et ses vues de Manhattan. Il est considéré comme un pionnier de l'art moderne américain. Marin, qui était ambidextre, a commencé à dessiner à sept ans et à peindre à seize ans. Il étudie d'abord l'ingénierie mécanique pendant dix-huit mois à partir de 1886 à l' Institut de technologie Stevens et commence sa carrière professionnelle dans le domaine de l'architecture1. De 1890 à 1892, il travaille comme dessinateur pour quatre architectes et de 1892 à 1897, il dirige sa propre entreprise et conçoit six résidences à Union City (New Jersey).
Puis, à vingt huit ans, décidant de faire carrière dans les beaux-arts, il étudie de 1899 à 1901 à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts et à l'Art Students League of New York. Parmi ses professeurs se trouvaient  William Merritt Chase. En 1905, il se rend en Europe, sa famille étant originaire de France, il vit à Paris de 1905 à 1909, fréquentant les académies et rencontrant des artistes. Pendant cette période, il voyage en Hollande, en Belgique, en Italie, en Autriche et en Angleterre. Il travaille principalement comme graveur, eaux-fortes inspirées de Paris4dans la tradition de James Abbott McNeill Whistler, mais exécute également un certain nombre d'aquarelles et de pastels. En 1907, il expose au Salon d'Automne. Il retourne à New York en 1909 pour sa première exposition personnelle à la Galerie 291 d'Alfred Stieglitz, rencontré grace au photographe Edward Steichen. Puis il s'installe définitivement aux États-Unis et participe en 1913, à l'Armory Show, et expose dans toutes les manifestations artistiques importantes organisées par la jeune école américaine, et régulièrement à la Fondation Carnegie à Pittsburgh. John Marin assimile les tendances du moment : impressionnisme, cubisme, fauvisme, expressionnisme, ainsi que des notions propres à l'art du paysage en Extrême-Orient, mais il reste indépendant et développe son propre style dans une forme d'expressionnisme personnelle, avec des explosions semi-abstraites de lignes, de formes et de couleurs animant des scènes avec une énergie unique. En laissant toutes les questions financières entre les mains de Stieglitz, Marin jouit d'une liberté absolue pour poursuivre son travail. Au cours des années suivantes, Marin peint quelques-unes des œuvres les plus importantes de sa carrière, inspirées par la ville de New York. Ses sujets sont les monuments architecturaux de la ville et les forces structurelles de base qui semblaient s'y trouver. Cependant, en 1914, il prit une nouvelle direction, s'éloignant de la ville et se tournant vers la nature, c'est l'année où il découvre le Maine1. Ainsi, il vit à Brooklyn, puis à Cliffside, dans le New Jersey, de 1916 à 1953, passant les étés dans les Berkshires, les Adirondacks, le Delaware, mais surtout sur la côte du Maine, à Small Point ou Deer Island dans la Baie de Penobscot et de 1933 à 1953 au cap Split. À l'exception des étés 1929 et 1930, qu'il passe à Taos, invité par Mabel Dodge Luhan, où il réalise une centaine d'aquarelles du Nouveau-Mexique. En 1936, une rétrospective est organisée par le Museum of Modern Art et en 1950 à la Biennale de Venise.

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2024 - Wandering Vertexes / Gravir les montagnes en peinture
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Monday, January 29, 2024

LE POPOCATEPETL  PEINT PAR MARSDEN HARTLEY

MARSDEN HARLEY (1877-1943) Popocatepetl (5,426 m) Mexique   In "Popocatepetl, Spirited Morning, Mexico" (1932) Oil on board, 63.5 x 73.7 cm. Smithsonian American Art Museum, Washington DC

 
MARSDEN HARLEY (1877-1943)
Popocatepetl (5,426 m)
Mexique


In "Popocatepetl, Spirited Morning, Mexico" (1932), Oil on board, 63.5 x 73.7 cm. Smithsonian American Art Museum, Washington DC


Le peintre
Marsden Hartley était un peintre, poète et essayiste moderniste américain.
Hartley a commencé sa formation artistique au Cleveland Institute of Art après que sa famille ait déménagé à Cleveland, Ohio, en 1892. En 1898, à 22 ans, il s'installe à New York pour étudier la peinture à la New York School of Art sous la direction de William Merritt Chase, puis fréquente la National Academy of Design. Hartley était un grand admirateur d'Albert Pinkham Ryder et visitait son studio de Greenwich Village aussi souvent que possible. Son amitié avec Ryder, ainsi que les écrits de Walt Whitman et des transcendantalistes américains Henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson, ont largement inscliné Hartley à considérer l'art comme une quête spirituelle. Hartley voyage pour la première fois en Europe en avril 1912 et fait la connaissance du cercle d'écrivains et d'artistes d'avant-garde de Gertrude Stein à Paris. Stein, avec Hart Crane et Sherwood Anderson,  encouragéèrent Hartley à écrire ainsi qu'à peindre. En 1913, Hartley s'installe à Berlin, où il continue à peindre et se lie d'amitié avec les peintres Vassily Kandinsky et Franz Marc. Il collectionnait également l'art populaire bavarois. Son travail durant cette période était une combinaison d’abstraction et d’expressionnisme allemand, alimenté par sa marque personnelle de mysticisme. À Berlin, Hartley développa une relation étroite avec un lieutenant prussien, Karl von Freyburg. Les références à Freyburg sont un motif récurrent dans l'œuvre de Hartley, notamment dans Portrait d'un officier allemand (1914). La mort de Freyburg pendant la guerre a durement frappé Hartley. Hartley retourna aux États-Unis au début de 1916 mais Il vécut de nouveau en Europe entre 1921 et 1930, avant de retourner définitivement aux États-Unis. Il  peignit alors dans tout le pays, au Massachusetts, au Nouveau-Mexique, en Californie et à New York. Il retourna dans le Maine en 1937, après avoir déclaré vouloir devenir « le peintre du Maine » et dépeindre la vie américaine locale. Il s'alignait ainsi sur le mouvement régionaliste, un groupe d'artistes actifs du début au milieu du 20e siècle qui tentaient de représenter un « art américain » distinct. Il  continua à peindre dans le Maine, principalement des scènes autour de Lovell, jusqu'à sa mort à Ellsworth en 1943. La plupart de ses peintures de montagnes du Maine font aujourd'hui partie des collections du MET.

Le volcan
Le Popocatépetl (5 426 m ) est un volcan actif, situé dans les États de Puebla, au Mexique et de Morelos, au centre du Mexique, et setrouve dans la moitié orientale de la ceinture volcanique trans-mexicaine. Le nom Popocatépetl vient des mots nahuatl popōca (ça fume) et tepetl (montagne), signifiant montagne fumante. C'est le deuxième plus haut sommet du Mexique, après le Citlaltépetl (Pico de Orizaba) à 5 636 m (18 491 pi). Il est relié au volcan Iztaccihuatl au nord par la haute selle connue sous le nom de Paso de Cortés.Popocatépetl se trouve à 70 km (43 mi) au sud-est de Mexico, d'où il peut être vu régulièrement, en fonction des conditions atmosphériques. Jusqu'à récemment, le volcan était l'un des trois hauts sommets du Mexique à contenir des glaciers, les autres étant Iztaccihuatl et Pico de Orizaba. Dans les années 1990, la taille des glaciers tels que Glaciar Norte (Glacier Nord) a considérablement diminué, en partie à cause des températures plus chaudes, mais en grande partie à cause de l'augmentation de l'activité volcanique. Début 2001, les glaciers du Popocatépetl avaient disparu ; la glace restait sur le volcan, mais ne présentait plus les traits caractéristiques des glaciers comme les crevasses. Le magma en éruption du Popocatépetl a toujours été principalement andésitique, mais il a également produit de grands volumes de dacite. Le magma produit au cours du cycle d’activité actuel a tendance à être un mélange des deux.

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2024 - 13e année de publication - Gravir les montagnes en peinture
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PODCAST / LES TABLEAUX QUI PARLENT



Friday, January 26, 2024

LES FALAISES SOUBEYRANES   PEINTES PAR  GEORGES BRAQUE

GEORGES BRAQUE (1882-1963) Falaises Soubeyranes (394m) France  In Montagnes à la Ciotat, 1907, Centre Georges Pompidou

 

GEORGES BRAQUE (1882-1963)
Falaises Soubeyranes (394m)
France

In Montagnes à la Ciotat, 1907, Centre Georges Pompidou

Le relief
Les Falaises Soubeyranes (394m) (du provençal sobeiranas, « souveraines ») se situent sur le littoral méditerranéen des Bouches-du-Rhône, entre Cassis et La Ciotat. Elles sont intégrées dans le parc national des Calanques.
Elles sont formées par le tombant à la mer, sur un peu plus de 4 kilomètres, du plateau de Soubeyran ou massif de la Canaille. Au nord, la façade s'avançant vers l'ouest constitue le Cap Canaille (altitude maximum 363 mètres sur la commune de Cassis), l'extrémité sud étant matérialisée par le sémaphore du Bec de l'Aigle, à 313 mètres d'altitude.
Le point le plus élevé des falaises, à 394 mètres, est situé sur la commune de La Ciotat, au sud-ouest du Bau Rous (328 mètres), sommet isolé en retrait de la ligne de crête. Il constitue ainsi la plus haute falaise maritime de France.
Au nord des Falaises Soubeyranes proprement dites, au-delà du Pas de la Colle (littéralement col de la colline), qui s'abaisse à 214 mètres, d'autres falaises rocheuses prolongent ce relief au-dessus du vallon de Cassis : le Baou de la Saoupe (342 mètres) et la Couronne de Charlemagne (329 mètres). Au sud, la ligne de crête s'abaisse en s'éloignant du bord de mer, mais le relief de la côte reste abrupt, notamment autour de la calanque de Figuerolles, et sur la presqu'île du Bec de l'Aigle. Sculptée par l'érosion éolienne, la falaise est constituée de calcaire, de grès et de poudingue, cette grande variété de couches de roches et la présence de fossiles font de l'endroit un haut-lieu de la minéralogie.

L'artiste
Georges Braque,  est un peintre, sculpteur et graveur français.
D'abord engagé dans le sillage des fauves, influencé par Henri Matisse, André Derain et Othon Friesz, il aboutit, à l'été 1907 aux paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de « cubistes », particulièrement typées dans le tableau Maisons à l'Estaque. Cette simplification est censée être la marque du cubisme, dont l'origine reste controversée
C'est en étudiant méthodiquement, dès 1906, les lignes de contour de Paul Cézanne, que Braque a abouti progressivement à des compositions qui utilisent de légères interruptions dans les lignes, comme dans Nature morte aux pichets. Puis avec une série de nus comme le Nu debout, et Le Grand Nu, il s'oriente, après 1908, vers une rupture avec la vision classique, l'éclatement des volumes, une période communément appelée cubiste, qui dure de 1911 jusqu'en 1914. Il utilise alors des formes géométriques principalement pour des natures mortes, introduit les lettres au pochoir dans ses tableaux, invente des papiers collés. En véritable « penseur » du cubisme, il élabore des lois de la perspective et de la couleur. Il invente aussi les sculptures en papier en 1912, toutes disparues, dont il ne subsiste qu'une photographie d'un contre-relief.
Mobilisé pour la Grande Guerre où il est grièvement blessé, le peintre abandonne les formes géométriques pour des natures mortes où les objets sont dans des plans recomposés. Pendant la période suivante qui va jusqu'aux années 1930, il produit des paysages, des figures humaines et, malgré la diversité des sujets, son œuvre est « d'une remarquable cohérence. Braque à la fois précurseur et dépositaire de la tradition classique est le peintre français par excellence ». Le Cahier de Georges Braque, 1917-1947, publié en 1948, résume sa position.
La Seconde Guerre mondiale lui a inspiré ses œuvres les plus graves : Le Chaudron et La Table de cuisine. La paix revenue et la fin de sa maladie lui ont inspiré les œuvres plus approfondies, tels les Ateliers, qu'il élabore souvent pendant plusieurs années, poursuivant six ébauches à la fois ainsi qu'en témoigne Jean Paulhan. Ses tableaux les plus connus sont aussi les plus poétiques : la série des Oiseaux, dont deux exemplaires ornent le plafond de la salle Henri-II du musée du Louvre, depuis 1953. Il a aussi créé des sculptures, des vitraux, des dessins de bijoux, mais à partir de 1959, atteint d'un cancer, il ralentit son rythme de travail. Son dernier grand tableau est La Sarcleuse.
Deux ans avant sa mort, en 1961, une rétrospective de ses œuvres intitulée L'Atelier de Braque a lieu au musée du Louvre, Braque devient ainsi le premier peintre à être exposé dans ce lieu de son vivant.
Homme discret, peu porté sur les relations publiques, Braque était un intellectuel féru de musique et de poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, d'Alberto Giacometti. Il s'est éteint le 31 août 1963 à Paris. Des obsèques nationales ont été organisées en son honneur, au cours desquelles André Malraux a prononcé un discours.

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Tuesday, January 23, 2024

LE PIC WHEELER   PEINT PAR  GEORGIA O'KEEFFE

GEORGIA O' KEEFFE (1887-1986) Le Pic Wheeler (4,011m) United States of America (Colorado and New Mexico)  In The Mountain, New Mexico, 1931, Oil on canvas ,76.4 × 91.8 cm  Whitney Museum of American Art, New York



GEORGIA O' KEEFFE (1887-1986)
Le Pic Wheeler (4,011m)
United States of America (Colorado and New Mexico)

In The Mountain, New Mexico, 1931, Oil on canvas ,76.4 × 91.8 cm 
Whitney Museum of American Art, New York


L'artiste

Georgia O'Keeffe, est une peintre américaine considérée comme une des peintres modernistes et des précisionnistes majeures du 20e siècle. Vers 1929, désireuse d'échapper au Lake George, où elle a l'habitude de passer ses étés entourée de la famille et des amis d'Alfred, elle se rend à Taos, au Nouveau-Mexique en compagnie d'une amie, Rebecca Strand. À la recherche de sujets, Georgia explore les environs, dont le ranch de l'écrivain D. H. Lawrence qui lui inspirera une de ses toiles les plus connues, The Lawrence Tree. Durant les vingt années suivantes, elle séjourne fréquemment dans la région.
En 1933, elle est hospitalisée pour une dépression alors qu'elle est incapable d'achever dans le temps imparti un projet de peinture murale au Radio City Music Hall. Elle ne peindra plus rien de l'année. Durant l'été 1934, rétablie, elle retourne au Nouveau-Mexique où elle visite la région de Ghost Ranch près d'Abiquiú. Séduite, elle y séjourne chaque année avant d'acheter, en 1940, une propriété à cet endroit et de s'y installer en permanence. Les paysages quasi désertiques lui inspirent une œuvre fantastique et visionnaire.
Sa réputation s'étend et Georgia O'Keeffe reçoit plusieurs commandes. Son travail fait également l'objet d'expositions. En 1936, elle peint Summer Days, une de ses œuvres les plus réputées. Elle reçoit l'honneur de deux rétrospectives, à l'Institut d'art de Chicago en 1943 et au Museum of Modern Art à New York, première rétrospective accordée par ce musée à une artiste femme. O'Keeffe devient récipiendaire de nombreuses distinctions honorifiques.
En 1946, Stieglitz est atteint d'un infarctus. Bien que Georgia et lui ne maintenaient plus qu'une relation distante, elle se trouve à ses côtés lorsqu'il meurt le 13 juillet. Elle s'occupera de disperser ses cendres et durant les trois années suivantes, elle s'occupe d'inventorier ses biens : plus de 3 000 photographies, une collection de 850 œuvres, 580 épreuves d'autres photographes, un énorme inventaire de livres et d'écrits, ainsi que près de 50 000 lettres. Georgia O'Keeffe fait plusieurs dons à différentes institutions muséales.
Elle s'installe de manière permanente au Nouveau-Mexique en 1949. Elle rénove son domaine et continue de peindre, inspirée notamment par les nuages qu'elle peut contempler en avion. En 1962, O'Keeffe devient la 55e membre de l'Académie américaine des arts et des lettres. Elle est également élue fellow de l'Académie américaine des arts et des sciences en 1966. À l'automne 1970, le Whitney Museum of American Art lui consacre une rétrospective qui contribue à la remettre à l'avant-scène, son art ayant été quelque peu éclipsé par les courants apparus durant les années 1960. Les paysages du Nouveau-Mexique lui offrent de nouveaux sujets. Ses toiles représentant des crânes d'animaux, peints minutieusement, cherchent à symboliser la beauté du désert. Ses nombreux voyages en avion durant les années 1950 et 1960 lui inspirent sa série sur les nuages avec des toiles souvent de grandes dimensions. L'art de Georgia O'Keeffe, un temps considéré moderniste et d'avant-garde, est basé sur une observation minutieuse de la nature et sur sa volonté de peindre ce qu'elle ressent. Elle demeurera à l'écart des courants, suivant sa propre voie. Ses gros plans de fleurs, qui caractérisent une bonne partie de sa production, révèlent son sens aigu de l'observation. Le format de ses toiles, les couleurs et les nuances rendent ses tableaux pratiquement abstraits.
À sa mort, Georgia O'Keeffe laisse environ 900 tableaux.

La montagne
Le pic Wheeler (4 011 m) est le point culminant de l'État américain du Nouveau-Mexique. Il se situe au nord-est de Taos et au sud de Red River, au Nord de l'État. Le chaînon Sangre de Cristo (4357m), localement appelé chaînon oriental, est un étroit massif de montagnes des Rocheuses d'orientation nord-sud, située sur le bord oriental du rift du Rio Grande dans le Sud du Colorado aux États-Unis. Les montagnes s'étendent sur 95 km, du col Poncha au col Mosca et forment une haute crête séparant la vallée de San Luis à l'ouest du bassin de l'Arkansas à l'est. Selon l'USGS, le chaînon est la partie septentrionale des monts Sangre de Cristo, qui s'étendent à travers le Nord du Nouveau-Mexique. L'usage des termes « chaînon Sangre de Cristo » (Sangre de Cristo Range) et « monts Sangre de Cristo » (Sangre de Cristo Mountains) varie ; le premier inclut parfois la sierra Blanca, et donc le pic Blanca (4 372 m), et s'étend ainsi jusqu'au col La Veta.

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Saturday, January 20, 2024

ARCO NATURALE DE CAPRI   PEINT PAR   WILLIAM STANLEY HASELTINE

WILLIAM STANLEY HASELTINE (1835-1900) Arco Naturale (18m) Italie (Capri)  In Natural Arch at Capri (1871) Huiles sur toile, 86.4 x 139.7 cm. National Gallery of Art, Washington DC

 

WILLIAM STANLEY HASELTINE (1835-1900)
Arco Naturale (18m)
Italie (Capri)

In Natural Arch at Capri (1871) Huile sur toile, 86.4 x 139.7 cm,National Gallery of Arts, Washington DC

Le relief
L'Arco naturale (18m) désigne une formation rocheuse en forme d'arche présente dans la partie sud-est de l'île de Capri dans la baie de Naples. Creusée naturellement par l'érosion, elle a une largeur de 12 mètres de large sur une hauteur de 18 mètres par rapport au sol. Surplombant le bord de mer, son ouverture semi-circulaire encadre un panorama de légende.  Depuis Capri, le site est accessible exclusivement au moyen d'itinéraires pédestres : le premier et le plus court emprunte, au niveau de l'église San Michele, la via Matermania et via de l'Arco Naturale. Le second itinéraire fait une boucle par la via Tragara, passe par le belvedere di Tragara, domine les faraglioni, puis serpente par la via Pizzolungo, jalonnée par la villa Malaparte et la Grotta di Matromania, jusqu'à l'Arco.

Le peintre
William Stanley Haseltine, est un peintre paysagiste et dessinateur américain, à la fois associé à l'Hudson River School, à l'école de peinture de Düsseldorf et au luminisme. Il fait partie de ses peintres grands voyageurs du 19e siècle qui écumèrent une grande partie de l'Europe mais aussi des Etats-Unis. En 1858, il retourne à Philadelphie et, à la fin de l'année 1859, il s'installe à New York dans le Tenth Street Studio Building . Il y côtoie notamment les peintres Frederic Edwin Church, Albert Bierstadt et Worthington Whittredge. Il peint alors des paysages de la Nouvelle-Angleterre, dont les bords de mer de Narragansett, Nahant et de l'île des Monts Déserts. En 1860, il devient membre de l'Académie américaine de design. Il s'installe à Rome ou il réalise des paysages de la ville éternelle et de la campagne romaine,  de Sicile, de l'île de Capri et de Campanie et d'autres régions d'Italie (le lac Majeur,  Porto Venere, Venise ...). Dans les années 1880 et 1890, il voyage en France, en Belgique et aux Pays-Bas, en Bavière et dans le comté de Tyrol où il continue à dessiner et peindre. En 1874, il loue un studio dans le palais Altieri. Dans ses dernières années, il retourne de manière épisodique aux États-Unis, réalisant un dernier voyage vers la côte ouest en 1899.

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Wednesday, January 17, 2024

LES FALAISES D'ÉTRETAT  PEINTES PAR  EUGÈNE DELACROIX

EUGENE DELACROIX (1798-1863) LesFalaises d'Etretat (70 à 90 m) France (Normandie)   In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm, Musée Fabre, Montpellier

EUGENE DELACROIX (1798-1863)
Les Falaises d'Etretat (70 à 90 m)
France (Normandie)


In Vue de la plage et des falaises d'Etretat, aquarelle sur traits à la mine de plomb, 15x19 cm,           Musée Fabre, Montpellier


A propos de cette œuvre

Delacroix découvrit les beautés de la côte normande grâce à ses nombreux passages chez son cousin Bataille à Valmont, près de Fécamp. "Séjour de paix et d'oubli du monde entier", cette retraite offrait à l'artiste un lieu idéal pour se reposer de Paris et élaborer ses grandes commandes officielles. Au cours de cette villégiature, il eut à maintes occasions l’opportunité d'admirer le paysage des falaises d'Etretat ; sans doute séduit par cette âpre et grandiose architecture de craie, il devait en donner plusieurs études et aquarelles. Cette vue prise de la porte d'Amont, à marée basse, ne peut être datée avec certitude mais un passage du Journal de l’artiste du 18 octobre 1849 relate une excursion en mer au large de Fécamp et situe, si ce n'est la chronologie de cette œuvre, du moins l'état d'esprit et les sentiments de l'artiste devant ce paysage : « Le sol sous cette arche étonnante, semblait sillonné par les roues des chars et semblait les ruines d'une ville antique. Ce sol est ce blanc calcaire dont les falaises sont entièrement faites. Il y a des parties sur les rocs qui sont d'un brun de terre d'ombre, des parties très vertes et quelques-unes ocreuses. » Explorant la décomposition chromatique du paysage, Delacroix donne ici une aquarelle où palpite la densité de l’air et de l’eau et, avec cette manière très libre d’un dessin pris sur le vif, il témoigne de sa sensibilité pour ces vues de la nature qui annoncent déjà la peinture impressionniste. Ami de l’artiste, le critique Théophile Sylvestre conseilla en 1874 à Alfred Bruyas l’acquisition de cette oeuvre qui lui inspira ces réflexions : « Dans le ciel solitaire, d’une pureté absolue et d’une légèreté sans fonds, on entendrait non seulement l’aile d’une mouette mais le bourdonnement d’un insecte [...]. L’effusion lumineuse n’a même pas de soubresauts tout le long de cette falaise abrupte, dont la croûte terrestre et le gazon rôti semblent à la fois un chaume de cabane et une peau de bête fauve. »

 

Les falaises
Les Falaises d'Etretat  sont constituées d'une stratigraphie complexe de craies du Turonien et du Coniacien. Certaines falaises atteignent 90 mètres. Etretat est surtout connue pour ses falaises de craie, dont trois arches naturelles et une formation pointue appelée L'Aiguille (l'Aiguille), qui s'élève à 70 m au-dessus de la mer et L'Arche. Une rivière souterraine, puis l'érosion marine ont formé une arche naturelle et une aiguille d'une hauteur estimée de 55 mètres à 70 mètres, relique de la falaise. Ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international avec plus de trois millions de visiteurs par an1, exposé aux même risques que d'autres grands sites mondiaux, avec trois chutes mortelles en 2022. Le tourisme de masse dégradant le site. Des peintres comme Albert Marquet, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet ont contribué alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains normands comme Maupassant et Gustave Flaubert furent des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse(1909). Il les décrit en ces termes : « Un énorme gardon, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur son socle de granit. » A son époque, le site attirait déjà de nombreux touristes parmi eu xdes "lupinophiles" admirateurs d'Arsène Lupin des  étudiants américains venaient chercher la clé de la grotte, où le "gentleman cambrioleur" avait trouvé le trésor des rois de France.

Le peintre
Ferdinand Victor Eugène Delacroix était un artiste romantique français considéré dès le début de sa carrière comme le chef de file de l'école romantique française. L'utilisation par Delacroix de coups de pinceau expressifs et ses études sur les effets optiques de la couleur ont profondément façonné le travail des impressionnistes, alrors que sa passion pour l'exotisme a inspiré les artistes du mouvement symboliste. Fin lithographe, Delacroix a illustré diverses œuvres (William Shakespeare, Walter Scott et  Goethe notamment).
Contrairement au perfectionnisme néoclassique de son principal rival Ingres, Delacroix s'est inspiré de l'art de Rubens et des peintres de la Renaissance vénitienne, en mettant l'accent sur la couleur et le mouvement plutôt que sur la clarté des contours et la forme soigneusement modelée. Le contenu dramatique et romantique caractérise les thèmes centraux de sa maturité et le conduit non pas vers les modèles classiques de l'art grec et romain, mais plutôt vers les voyages en Afrique du Nord à la recherche de l'exotisme. Ami et héritier spirituel de Théodore Géricault, Delacroix s'inspire également de Lord Byron, avec qui il partage une forte identification aux « forces du sublime », et aux actions de la nature, souvent violente.
Cependant, Delacroix n'était enclin ni à la sentimentalité ni à l'emphase, et son romantisme était celui d'un individualiste. Selon les mots de Baudelaire : « Delacroix était passionnément amoureux de la passion, mais froidement déterminé à exprimer sa passion le plus clairement possible ».
En 1832, Delacroix se rend en Espagne et en Afrique du Nord, dans le cadre d'une mission diplomatique au Maroc peu après la conquête de l'Algérie par la France. Il n'y est pas allé pour étudier l'art, mais pour échapper au parisianisme dans l'espoir d'approcher une culture plus primitive. Il a produit plus de 100 peintures et dessins de scènes tirées ou basées sur la vie des peuples d'Afrique du Nord, et a ajouté un nouveau chapitre très personnel à l'intérêt général porté alors à l'orientalisme. Delacroix était fasciné par les gens et les costumes, et le voyage allait éclairer le sujet d'un grand nombre de ses futurs tableaux. Il pensait que les Nord-Africains, dans leurs vêtements et leurs attitudes, fournissaient un équivalent visuel aux peuples de la Rome et de la Grèce classiques : « Les Grecs et les Romains sont ici à ma porte, chez les Arabes qui s'enveloppent dans une couverture blanche et regardent comme Caton ou Brutus..."
Il réussit à dessiner secrètement quelques femmes à Alger, comme dans le tableau Femmes d'Alger dans leur appartement (1834), mais il rencontra généralement des difficultés à trouver des femmes musulmanes prêtes à poser pour lui en raison des règles musulmanes exigeant que les femmes soient couvertes. La peinture des femmes juives d’Afrique du Nord, comme sujets du Mariage juif au Maroc (1837-1841), pose moins de problèmes.
À Tanger, Delacroix réalise de nombreux croquis des gens et de la ville, sujets sur lesquels il reviendra jusqu'à la fin de sa vie. Les animaux, incarnation de la passion romantique, ont été incorporés dans des peintures telles que Chevaux arabes se battant dans une écurie (1860), La Chasse au lion (dont il existe de nombreuses versions, peintes entre 1856 et 1861) et Arabe sellant son cheval (1855). .

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Sunday, January 14, 2024

LE VÉSUVE  PEINT PAR  JOSEPH STELLA


JOSEPH STELLA (1877-1946) Le Vésuve (1,281m) Italie  In Neapolitan Song , 1929, Huile sur toile, 97.5 x 71.7 cm. Smithsonian American Art Museum, Washington DC


JOSEPH STELLA (1877-1946)
Le Vésuve (1,281m)
Italie

In Neapolitan Song , 1929, Huile sur toile, 97.5 x 71.7 cm.
Smithsonian American Art Museum, Washington DC


L'artiste
Joseph Stella, né Giuseppe Michele Stella len Italie pres de Naples est un peintre américain d'origine italienne.  Il a participé entre autres aux écoles futuriste et précisionniste. Dès son plus jeune âge, il montra un talent exceptionnel pour le dessin.
Stella déménagea à New York en 1896, à l'âge de dix-neuf ans. Il étudia à l'Art Students League ainsi qu'à la New York School of Art où il étudia avec William Merritt Chase.
Dans les années 1930, le travail de Stella progressa rapidement d'un style à l'autre. Dans le cadre du projet artistique fédéral auquel il participa, il voyagea en Europe, en Afrique du Nord et aux Antilles. Chacun de ces lieux avait non seulement ses propres paysages et ses propres manifestations culturelles qui fournissaient de nouveaux sujets, mais aussi ses propres styles artistiques qui affectaient inévitablement la manière dont Stella peignait. Au cours de cette période, il créa de nombreuses pièces sur le thème de la ville, des pièces religieuses, des croquis botaniques et naturels, des paysages des Caraïbes et des fruits et légumes et fleurs des natures mortes. Ses peintures allaient du réalisme figuratif à l'abstrait et au surréalisme. Cette variation constante entre les styles finit par lui faire perdre sa renommée d'artiste. Il n'était plus aligné sur aucun mouvement et ses œuvres devinrent beaucoup plus particulières et individuelles.En conséquence, il se coupa du monde de l'art à New York et sa fortune s'effondra. Le travail de Stella reflète les personnages et les styles de vie de la ville de New York ainsi que son expérience personnelle à New York. À son arrivée à New York, il se concentra sur la vie des migrants et peignit des scènes les représentant en portraits ou dans leurs activités familières. Plus tard, il se concentra davantage sur le centre-ville de New York et réalisa des portraits d'autres artistes fortunés. Dans chaque cas, il représentait le style de vie auquel il était habitué à New York. Ses voyages en Afrique du Nord et dans les Caraïbes le ramenèrent à ses racines immigrées, ce qui généra en lui une crise d'identité interne ardue dans les années 1930. Cette crise se traduisait clairement par son incapacité à s'en tenir à un style ou à un sujet donnés. Cela prouvait également que pour Stella, l’art avait toujours été une expression personnelle et non une source d’argent. Il savait que son travail le plus précieux aurait été de s'en tenir à des œuvres modernistes dans les années 1930, mais il ne s'intéressait plus désormais au modernisme. Stella a toujours peint ce qu'il voulait et comme il le voulait.

Le volcan
Le Vésuve (1,281 mètres actuellement) fait partie de ces montagnes légendaires qui se rappelle régulièrement à l'attention des terriens. Monte Vesuvius ou Vesuvio en italien moderne ou Mons Vesuvius en latin antique est un stratovolcan située dans le golfe de Naples (Italie) à environ 9 km (5,6 mi) à l'est de Naples et à une courte distance du rivage. C'est l'un des nombreux volcans qui forment l'Arc Campanien. Il s'est formé à la suite de la collision de deux plaques tectoniques, l'africaine et l'eurasienne. Le Vésuve se compose d'un grand cône partiellement encerclé par le bord escarpé d'une caldeira sommitale causée par l'effondrement d'une structure antérieure et à l'origine beaucoup plus élevée.
Le mont Vésuve est surtout connu pour sa grande  éruption en 79 après JC qui a conduit à l'enterrement et à la destruction des villes antiques romaines de Pompéi, d'Herculanum et de plusieurs autres petits villages. Cette éruption a éjecté un nuage de pierres, de cendres et de fumées à une hauteur de 33 km (20,5 mi), crachant de la roche en fusion et de la pierre ponce pulvérisée à raison de 1,5 million de tonnes par seconde, libérant finalement cent mille fois l'énergie thermique libérée par l'attentat d'Hiroshima. Au moins 1 000 personnes sont mortes dans l'éruption. Le seul récit de témoin oculaire survivant de l'événement consiste en deux lettres de Pline le Jeune à l'historien Tacite. Depuis l'an 79, le Vésuve est entré en éruption environ trois douzaines de fois.
En 203, du vivant de l'historien Cassius Dio.
En 472, il a éjecté un tel volume de cendres que des chutes de cendres ont été signalées jusqu'à Constantinople à 1 220 km) de là.
Les éruptions de 512 ont été si graves que les habitants des pentes du Vésuve ont été exonérés d'impôts par Théodoric le Grand, alors le roi d'Italie.
D'autres éruptions ont été enregistrées en 787, 968, 991, 999, 1007 et 1036 avec les premières coulées de lave enregistrées. Le volcan s'est calmé à la fin du XIIIe siècle et dans les années suivantes, il s'est à nouveau couvert de jardins et de vignes comme autrefois. Même l'intérieur du cratère était rempli d'arbustes.
Le Vésuve est entré dans une nouvelle phase en décembre 1631, lorsqu'une éruption majeure a enseveli de nombreux villages sous des coulées de lave, tuant environ 3 000 personnes. Des torrents de lahar ont  ajouté à la dévastation. L'activité est ensuite devenue presque continue, avec des éruptions relativement graves se produisant en 1660, 1682, 1694, 1698, 1707, 1737, 1760, 1767, 1779, 1794, 1822, 1834, 1839, 1850, 1855, 1861, 1868, 1872, 1906 1926, 1929 et 1944. De nos jours, il est considéré comme l'un des volcans les plus dangereux au monde en raison de la population de 3 000 000 de personnes vivant à proximité et de sa tendance aux éruptions explosives (dites éruptions pliniennes). C'est la région volcanique la plus densément peuplée au monde.
La zone autour du Vésuve a été officiellement déclarée parc national le 5 juin 1995. Le sommet du Vésuve est ouvert aux visiteurs et il existe un petit réseau de sentiers autour de la montagne

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Thursday, January 11, 2024

LE BAOU DE SAINT JEANNET  PEINT PAR   RAOUL DUFY



RAOUL DUFY (1877-1953) Le Baou de Saint-Jeannet (802m) France (Provence)  In The Baou de Saint-Jeannet (1923) huile sur toile, 64.5 x 80.6 cm. The Tate Gallery, London
 
RAOUL DUFY (1877-1953)
Le Baou de Saint-Jeannet (802 m)
France (Provence Alpes Côte d'Azur) 
 

In The Baou de Saint-Jeannet (1923) huile sur toile, 64.5 x 80.6 cm. The Tate Gallery, London

 

La montagne
Le Baou de Saint-Jeannet (802m) est une montagne ce qui signifie d'ailleurs localement le nom baou. Il est situé dans les Préalpes de Grasse, sur le territoire de la commune de Saint-Jeannet, dans le département des Alpes-Maritimes. Le Baou a la particularité d'être visible depuis une très large portion de la zone côtière de la région niçoise, et de présenter des falaises calcaires abruptes et largement reconnaissables, ce qui en fait un point de repère visuel typique de la région. C'est un lieu réputé pour la randonnée et pour l'escalade rocheuse, où de grands noms de ce sport se sont succédé. Ce territoire occupé par l'homme dès le Paléolithique, accrochant le regard, a par la suite inspiré de nombreux peintres, dès le 17e siècle. Le Baou est un site d'escalade renommé, avec 470 voies réparties sur 17 secteurs. Les cotations des voies vont du 3a au 8a+. L'escalade sur le Baou a commencé à se populariser durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, l'accès aux vallées du massif du Mercantour étant fermé, les alpinistes de la région niçoise s’entraînent sur le Baou. Il dispose de plusieurs secteurs équipés de voies de type « couenne », comme celui des Sources, de la Cagnes, ou encore les différents Ressaut. De plus, le baou est réputé pour toutes les grandes voies que l'on trouve sur la Grande Falaise. Ces grandes voies possèdent des équipements anciens, de type terrain d'aventure, donc à compléter par la cordée. On peut pratiquer de l'escalade sur de la fissure-dièdre, de la dalle, des colonnettes, et le Baou dispose de murs verticaux, tout comme de dévers, surplombs et même des toits. Au 21e siècle des voies d'ampleur continuent d'être ouvertes au baou, comme par exemple Petit toi mystérieux, ouverte en 2017 par Thomas Arfi, Stéphane Benoist et Benjamin Guigonnet. Une partie du secteur des Sources est sous surveillance depuis 2022 à la suite de l'effondrement d'un rocher d'une centaine de tonnes.

Le peintre
Raoul Ernest Joseph Dufy,  est un peintre, dessinateur, graveur, illustrateur de livres, céramiste, créateur de tissus, de tapisseries et de mobilier, décorateur d'intérieur, d'espaces publics et de théâtre français. L'œuvre de Dufy compte environ3 000 toiles, 6 000 grandes aquarelles, 6 000 dessins, des bois gravés, des lithographies, des tapisseries, des tissus…
1913 est l’année charnière et La grande baigneuse aux formes massives est un adieu au cubisme. À l’arrière-plan de son corps massif, traité comme une articulation de parties cylindriques, s'étage un paysage réduit aux volumes mais dont les nombreuses maisons constituent une préfiguration des vues de Vence.
Dans Le Jardin abandonné (1913), le style propre de Raoul Dufy est presque mis en place : couleurs vives déterminant des zones relativement arbitraires auxquelles se surajoutent les dessins des divers éléments.
Dufy se rend compte que, pour l’œil, les couleurs n’appartiennent pas indéfectiblement à une chose : ce ne sont pas des qualités qui n’auraient pas d’existence hors une substance. Elles ont leur vie propre, débordent les objets, et cela surtout dans l’expérience de la perception du mouvement. D’où l’usage de ce que Pierre Cabanne appelle « les flaques de couleurs juxtaposées ». La dissociation entre la couleur et le dessin est parfois très poussée, et Dufy installe souvent les objets réduits à un contour sur trois ou quatre larges plages colorées.
L’aquarelle, la gouache, qui prennent de plus en plus d’importance après 1930, lui offrent davantage de possibilités pour poursuivre cette expérience. Les « flaques » du fond sont étendues sur un papier préalablement mouillé et tendu sur une planche à dessin. Quand elles sont sèches, il dessine au pinceau fin les divers objets du motif. Le Bel Été (1940) en est un remarquable exemple. Cette technique demande une très grande assurance, acquise par l’incessante pratique du dessin.
La joie de vivre et de dévoiler la vie soutient chaque tableau, chaque gouache, chaque dessin. Dufy promène un regard émerveillé sur le monde et nous invite à une fête qui n’a rien de superficiel et de mondain. « Si je pouvais exprimer toute la joie qui est en moi ! » disait-il. Il y est largement parvenu, et peu d’œuvres sont une telle invitation à cheminer vers un horizon de bonheur.

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2024 - 13e année de publication -  Gravir les montagnes en peinture
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Monday, January 8, 2024

MONTAGNE SAINTE VICTOIRE   PEINTE PAR  ANDRÉ DERAIN

 

ANDRÉ DERAIN (1880-1954) Montagne Sainte Victoire (1, 011m - 2, 216 ft) France (Provence Alpes Côte d'azur)  In "Les Cyprés " 1907, Huile sur toile, 24 x 33 cm. Collection Privée (Suisse)

ANDRÉ DERAIN (1880-1954)
Montagne Sainte Victoire (1, 011m - 2, 216 ft)
France (Provence Alpes Côte d'azur)

In "Les Cyprés " 1907, Huile sur toile, 24 x 33 cm. Collection Privée (Suisse)


La montagne
La  montagne Sainte-Victoire (1, 011m ) en provençal Mont Venturi selon la norme classique ou Mount Ventùriselon la norme mistralienne, est un massif calcaire  dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Située à l'est d'Aix-en-Provence, elle a connu une notoriété internationale en partie grâce aux 87 œuvres du peintre Paul Cézanne dont elle est le sujet. Elle accueille de nombreux randonneurs, grimpeurs et amoureux de la nature, et elle est un élément majeur du paysage aixois.
Le massif de la Sainte-Victoire s'étend sur 18 kilomètres de long et sur 5 kilomètres de large, suivant une stricte orientation ouest-est. Il se situe principalement dans le département des Bouches-du-Rhône et en partie dans celui du Var, et, avec ses abords, sur les communes de Puyloubier, Saint-Antonin-sur-Bayon, Rousset, Châteauneuf-le-Rouge, Beaurecueil, Le Tholonet, Vauvenargues, Saint-Marc-Jaumegarde, Pourrières, Artigues et Rians. Les D 10 et D 17 (Route Cézanne) sont les principales routes qui permettent de longer le massif. Sur le versant septentrional, la D10 franchit le col de Claps (530 m) et le col des Portes (631 m). Sur le versant méridional, la D 17 chemine sur le plateau du Cengle et franchit le collet Blanc du Subéroque (505 m).  Le massif culmine au pic des Mouches (1 011 m pour l'IGN), près de l'extrémité est de la chaîne, et non pas à la Croix de Provence (946 m pour l'IGN) proche de l'extrémité ouest et visible d'Aix. Le pic des Mouches est l'un des plus hauts sommets du département des Bouches-du-Rhône, après le pic de Bertagne qui atteint l'altitude de 1 042 mètres et qui se situe sur le massif de la Sainte-Baume. 6 525 ha du massif de la Sainte-Victoire sont classés depuis 1983.

L'artiste
André Derain est un peintre français, l'un des fondateurs du fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de ballets et de théâtre, graveur, illustrateur, sculpteur et écrivain. Salué comme le pionnier d'un nouvel art, le fauvisme, avant la guerre de 1914, il s'oriente après 1918 vers un réalisme au classicisme renouvelé où s'exprime son goût du théâtre et des lettres qui en fait l’une des figures majeures de l'entre-deux-guerres. Mis en cause à la Libération comme collaborateur, il est blâmé et apparaît ensuite comme le survivant d'un ancien monde pour « qui la violence a donné l'illusion de la force »En 1906-1907, il est bouleversé par la découverte des arts « primitifs » à Londres et commence avec Vlaminck à collectionner ce que l'on appelle, alors, l’« art nègre ». Il achète un masque Fang. En étroite relation avec Matisse, il poursuit sa réflexion sur les liens entre décoration et expression. Il s'intéresse aux arts décoratifs : céramique, bas-reliefs en bois, sculpture qu'il pratique sur pierre. Il réalise de grands panneaux sur le thème de l'âge d'or, de la danse ou des baigneuses. Après 1906, l'influence de Paul Gauguin décroit sur sa peinture, sa palette change. Puis l'année suivante, il déménage à Montmartre pour se rapprocher de ses amis Pablo Picasso, Braque, Apollinaire, Kees van Dongen et Max Jacob… Il fréquente le Bateau-Lavoir, est influencé par Picasso. Avant la Première Guerre mondiale, Derain pratique un art pictural d'avant-garde, post-impressionniste et fauve, fait de couleurs pures, franches et juxtaposées. Par la suite, son œuvre réaliste se concentre sur des sujets et thèmes classiques qui font écho aux œuvres des musées, dans une volonté de prolongement ou de retour à une tradition classique. Ce mouvement, également appelé par Jean Cocteau le « retour à l'ordre », caractérise l'art néo-classique figuratif des années 1920 aux années 1940.

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Saturday, January 6, 2024

LE BEC DE L'AIGLE   PEINT PAR   ROGER FRY

Roger Fry ( 1866-1934) Le Bec de L'aigle (155m) France (Provence Alpes Cote d'Azur)

ROGER FRY (1866-1934)
Le Bec de l'Aigle (155m)
France (Provence Alpes Côte d'Azur)

In Le Bec de L'aigle - La Ciotat, huile sur toile, The Courtauld Institute, London

Le Cap
Le Bec de l'Aigle est un sommet  situé en Provence, au-dessus de La Ciotat, à l'extrémité méridionale des falaises Soubeyranes. Il forme un cap, appelé cap de l'Aigle, délimitant l'extrémité occidentale de la baie de la Ciotat, culminant à 155 mètres d'altitude et qui se prolonge en mer par l'île Verte. L’éperon minéral s’élance vers la Méditerranée et exhibe une roche brune à gros galets que les géologues appellent « poudingue ». Cette roche s’est formée il y a environ 90 millions d’années. Elle témoigne d’un continent disparu, lointain cousin de la Corse et de la Sardaigne. À cette période reculée, la région de La Ciotat se situe sur les bords d’un continent faisant face à la Provence et a priori solidaire de la Corse et de la Sardaigne. Ce continent s’érodait et les sables, graviers et galets transportés par les fleuves, se sont accumulés dans des deltas au pied de cette terre émergée. L’un d’eux constitue aujourd’hui le poudingue du Bec de l’Aigle. La disparition de cette « Atlantide » séparée de la Provence par une petite mer intérieure, est liée à la naissance de la mer Méditerranée qui découle de la rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de la Corse. Le poudingue est ici un assemblage de galets arrondis composés de quartz, de grès, de schiste, de granite ou de calcaire, le tout cimenté naturellement.Le poudingue est ici un assemblage de galets arrondis composés de quartz, de grès, de schiste, de granite ou de calcaire, le tout cimenté naturellement.
Situé en bordure de ville, le parc du Mugel et le chantier naval de La Ciotat se trouvent à ses pieds.

Le peintre
Roger Eliot Fry est un critique et théoricien de l'art britannique, particulièrement actif dans les premières décennies du 20eiècle. Également peintre, il appartenait au Bloomsbury Group.L'historien de l'art Kenneth Clark voyait en lui le successeur de John Ruskin ; Virginia Woolf publia sa biographie en 1940. Il publie ses premiers articles dans des revues relativement confidentielles comme The Dome. Dans les années 1900, Roger Fry commence à enseigner l'histoire de l'art à la Slade School of Fine Art de University College à Londres. Il collabore à l’Athenaeum à partir de 1901 et participe en 1903 à la fondation du Burlington Magazine avec Bernard Berenson et Herbert Horne.
De 1906 à 1910, il passe quatre ans aux États-Unis, où il travaille au Metropolitan Museum of Art de New York comme conservateur du département des peintures. C'est lors de ce séjour qu'il découvre l'œuvre de Cézanne et se désintéresse peu à peu des primitifs italiens, au profit des peintres français de la fin du 19e siècle. De retour en Angleterre, il organise aux Grafton Galleries de Londres, en 1910, une exposition Manet et les postimpressionnistes, terme dont il est l'auteur. Celle-ci exerce une influence considérable sur le goût du public, tout en étant fraîchement accueillie par la critique. Fry organise alors, en 1912, une seconde exposition d'art post-impressionniste. Il reçoit le soutien financier de Lady Ottoline Morrell, avec qui il a une liaison éphémère.
En 1913, il fonde avec Vanessa Bell et Duncan Grant les Omega Workshops, un atelier d'art et d'artisanat situé à Fitzroy Square (Londres).
Deux de ses essais, Vision and Design (1920) et Transformations (1926), contribuent également à faire découvrir la peinture française contemporaine.
En 1932, Roger Fry apporte son soutien à l'Institut Courtauld de Londres pour en faire le premier centre britannique d'étude de l'histoire de l'art.
En 1933, il occupe la chaire Slade pour l'enseignement des beaux-arts à l'université de Cambridge, poste qu'il avait vivement souhaité.

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2024 - 13e année de publication -  Gravir les montagnes en peinture
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Thursday, January 4, 2024

LE MASSIF DU TAILLEFER   PEINT PAR   PAUL CEZANNE (1839-1906)


PAUL CÉZANNE (1839-1906) Le Taillefer (2,857m) France (Haute Savoie)  In " Le Lac d’Annecy " 1896, Huile sur toile 79 x 64 cm,  Courtauld Institute of Art, London

PAUL CÉZANNE (1839-1906)
Le Taillefer (2,857m)
France

In " Le Lac d’Annecy " 1896, Huile sur toile 79 x 64 cm,  Courtauld Institute of Art, London 

 La montagne
Le Taillefer (2,857m) est le point culminant du massif du Taillefer, au sud-est de Grenoble, dans les Alpes françaises.Son plateau sommital arrondi et rocailleux, teinté de rouge lui aussi, contraste avec les pentes raides de son versant Nord, souvent enneigé à la fin du printemps. La situation géographique du Taillefer en fait un magnifique belvédère sur l'Oisans, les Grandes Rousses, la chaîne de Belledonne et le massif du Vercors et offre un panorama très large, du mont Blanc au mont Ventoux. Il existe plusieurs voies d'escalade au Taillefer dont celle du Petit Taillefer surnommée Dudu la Faillite. Le massif est formé de trois chaînons parallèles orientés nord-sud et se succédant d'est en ouest.Le Taollefer est visible de Doingt au bord du Lac d'Annecy.

Le peintre
Paul Cézanne est un peintre français provençal, membre un temps du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme. Par sa volonté de faire « du Poussin sur nature », il apparaît comme un continuateur de l'esprit classique français autant qu'un innovateur radical par l'utilisation de la géométrie dans les portraits, natures mortes et les nombreux paysages qu'il peint, d'Île-de-France et de Provence, particulièrement de la campagne d'Aix-en-Provence. Il a notamment réalisé une série de toiles ayant pour motif la montagne Sainte-Victoire. Il est considéré comme le « père de l'art moderne». Parmi ceux des peintres du XIXe siècle rangés sous l’étiquette « impressionnistes », Cézanne, dont l’œuvre est au-delà de l'impressionnisme — et donc probablement la plus difficile —, est celui qui fut, et reste encore aujourd'hui, le plus mal compris, voire le plus controversé. Dans une interview donnée à Denise Glaser, Salvador Dalí toujours provocateur dit de Cézanne : « Le peintre le plus mauvais de la France s'appelle Paul Cézanne, c'est le plus maladroit, le plus catastrophique, celui qui a plongé l'art moderne dans la merde qui est en train de nous engloutir… » À la mort de Cézanne, certains peintres voulant créer de nouveaux mouvements se réclamèrent de lui. Le cas le plus notoire est celui des cubistes. Malgré tout ce qu’on a pu dire et écrire, il reste douteux que Cézanne eût reconnu cette paternité. Il n’est plus là pour répondre, mais sa correspondance conserve quelques phrases que l’on peut méditer, par exemple, celle-ci : « Il faut se méfier de l’esprit littérateur qui fait si souvent le peintre s’écarter de sa vraie voie — l’étude concrète de la nature — pour se perdre trop longtemps dans des spéculations intangibles. »

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Tuesday, January 2, 2024

LA FALAISE DE POURVILLE  PEINTE PAR  HENRI ROUSSEAU


HENRI ROUSSEAU  (1844-1910) La Falaise, vers 1895 Huile sur toile, 21 x 35 cm Musée de l'Orangerie, Paris

HENRI ROUSSEAU  (1844-1910)
La Falaise, vers 1895
Huile sur toile, 21 x 35 cm
Musée de l'Orangerie, Paris

A propos de ce tableau (notice du musée)
Cette représentation de falaise de la côte normande est un motif rare chez Rousseau qui ne s'éloigne guère des environs de Paris. Le peintre a probablement travaillé à partir d'une reproduction de peinture, peut être Falaises à Pourville de Claude Monet ou Falaise avec bateaux et Mer Orageuse, dite aussi La Vague, de Gustave Courbet. Il a pu également s’inspirer d’une des innombrables représentations des falaises normandes peintes par des artistes plus obscurs. Rousseau a probablement fait la synthèse de plusieurs sources et recomposé totalement son tableau selon l’idée qu’il se faisait de ce paysage. Quoi qu'il en soit il schématise et simplifie à l'extrême la structure de la roche tout comme la représentation de la mer. Il rajoute des pêcheurs et de grands voiliers. Là encore, l’intérêt réside dans la manière dont Rousseau s'empare du motif. Il s’inspire du graphisme de l’imagerie populaire. C’est pour lui le moyen de suivre la recommandation que lui avait fait autrefois le peintre français Jean-Léon Gérôme (1824-1904) de conserver sa naïveté.

Le peintre
Henri Rousseau, aussi appelé « Le Douanier Rousseau », est un peintre français, considéré comme un représentant majeur de l'art naïf. Issu d'une famille modeste, il étudie le droit avant de partir à Paris et travailler à l'octroi où il occupe un poste de commis de deuxième classe, dans le cadre duquel il contrôle les entrées de boissons alcoolisées à Paris. Cette position lui vaudra son surnom de « Douanier ». Il apprend lui-même la peinture et produit un grand nombre de toiles. Elles représentent souvent des paysages de jungle. Lui n'a pourtant jamais quitté la France, son inspiration provient surtout de livres illustrés, de jardins botaniques, et de rencontres avec des soldats ayant participé à l'intervention française au Mexique. Ses toiles montrent une technique élaborée, mais leur aspect enfantin lui vaut beaucoup de moqueries. Habitué du Salon des indépendants, il commence à recevoir des critiques positives à partir de 1891 et rencontre quelques autres artistes à la fin de sa vie, comme Marie Laurencin, Robert Delaunay, Paul Signac, Guillaume Apollinaire, Jean-Léon Gérôme, Alexandre Cabanel, Edgar Degas, William Bouguereau, Paul Gauguin, Alfred Jarry, Toulouse-Lautrec et Pablo Picasso. Son travail est aujourd'hui considéré comme crucial pour l'art naïf et il a influencé de nombreux artistes, notamment des surréalistes. Paul Éluard a dit de lui : « Ce qu’il voyait n’était qu’amour et nous fera toujours des yeux émerveillés. »

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Sunday, December 31, 2023

LES OPIES  PEINTS PAR  VINCENT VAN GOGH


VINCENT VAN GOGH (1853-1890)  Les Opies (496m)  France (Provence)  In La nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 74x92cm, The MoMA, NewYork
 

VINCENT VAN GOGH (1853-1890)
Les Opies (496m)
France (Provence)

In La nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 74 x 92cm, The MoMA, NewYork



A propos de cette composition

La Nuit étoilée est sans doute la peinture la plus célèbre du peintre Vincent van Gogh. Le tableau représente ce que Van Gogh pouvait voir ou plutôt extrapoler de la chambre qu'il occupait dans l'asile de  Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence en mai 1889.  Le ciel représenté dans le tableau correspondrait à la configuration céleste visible à Saint-Rémy-de-Provence, le 25 mai 1889, à 4:40 précisément.
Le ciel occupe la majorité du tableau ; il est composé de volutes et de tourbillons rappelant des galaxies en spirales. Les étoiles et la Lune sont entourées par des touches de peinture créant ainsi un halo. La Lune est visible en haut à droite, Vénus étant représentée à droite du cyprès. La partie centrale du tableau représente le village de Saint-Rémy-de-Provence vu depuis la chambre de Van Gogh en direction du nord. A ceci près que le clocher de l'église est de style hollandais et ne ressemble pas du tout à  celui de l'église de Saint-Rémy. Une partie du Massif Alpilles apparait au loin à droite du cadre. Les collines intermédiaires ne correspondent pas à la vue réelle depuis l'asile et semblent avoir été rapportées d'un autre point de vue, en direction du sud, avec leur point culminant, les Oppies, surgissant à l'extrémité droite de la composition. Le faux et le vrai se mêlent et et rien n'est à sa place.

 L'artiste
Le 8 mai 1889, Vincent van Gogh quitte Arles où il avait emmenagé l'année précédetne, ayant décidé d'entrer dans l'asile d'aliénés Saint-Paul-de-Mausole que dirige le médecin Théophile Peyron, à Saint-Rémy-de-Provence. Il y reste un an, au cours duquel il a trois crises importantes : à la mi-juillet, en décembre et la dernière entre février et mars 1890. Malgré ce mauvais état de santé, Van Gogh est très productif et peindra un nombre impressionnant de paysages des Alpilles, juste en face de l'asile, vues à peu près sous tous les angles. Ce n'est que pendant ses crises de démence qu'il ne peint pas. Dans l'asile, une pièce au rez-de-chaussée lui est laissée en guise d'atelier. Il continue à envoyer ses tableaux à Theo. Deux de ses œuvres font partie de la 5e exposition annuelle de la Société des artistes indépendants de Paris. Un des premiers tableaux de cette époque est l’Iris. Les peintures de cette période sont souvent caractérisées par des remous et des spirales. À diverses périodes de sa vie, Van Gogh a également peint ce qu'il voyait de sa fenêtre, notamment à la fin de sa vie avec une grande série de peintures de champs de blé qu'il pouvait admirer de la chambre qu'il occupait à l'asile. Il quitte l'asile le 19 mai 1890, après avoir rencontré le docteur Gachet dont il fera le portrait.
C'est l 'époque où Van Gogh commence à être vaguement connu. En janvier 1890, un article d’Albert Aurier dans le Mercure de France souligne pour la première fois l’importance de ses recherches. Un mois plus tard, la peintre Anna Boch acquiert l’un de ses tableaux, La Vigne rouge pour la somme de 400 francs.

La montagne
Les Opies (496m)  sont le point culminant du massif des Alpilles, dans la partie orientale du massif, sur le territoire de la commune d'Eyguières (Bouches-du-Rhône). Ce sommet doit son nom à la mauvaise transcription du nom provençal Aupiho ou Alpilles (« petites Alpes »).
La tour des Opies est un petit bâtiment construit au point le plus élevé de la chaîne des Opies, une tour carrée, à la manière des actuelles vigies qui se dressent au sommet de plusieurs massifs provençaux pour prévenir les risques d'incendie. On peut encore apercevoir les vestiges d'une ligne téléphonique qui reliait la tour au village d'Aureille.
Trois sentiers de randonnée permettent d'accéder aux Opies : un au départ de l'est depuis un point sur la route D25 proche de Roquemartine ;
- un au départ de la D25a allant à Aureille ;
- un au départ du village d'Aureille au pied du château.
- Les deux derniers sentiers se rejoignent en un même sentier ouest. La première partie du sentier, peu difficile, s'effectue dans un maquis particulièrement luisant par temps ensoleillé. Une partie du sentier ouest traverse des arbres brûlés par des incendies de forêt dont le dernier en septembre 2003. Les sentiers est et ouest se rejoignent à un grand cairn. À partir de là, un petit sentier permet d'effectuer une courte ascension finale.
En raison des réglementations en vigueur concernant la prévention des incendies de forêt, l'accès à ce site est interdit en saison estivale les jours où le mistral souffle fort.


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Thursday, December 28, 2023

AMA DABLAM   PEINT PAR JAMES HART DYKE


JAMES HART DYKE (bn.1966), Ama Dablam (6,812 m) Népal  In Ama Dablam, Himalaya, watercolour and pencil on paper, John Mitchell Gallery courtesy

JAMES HART DYKE (bn.1966),
Ama Dablam (6,812 m)
Népal

In Ama Dablam, Himalaya, watercolour and pencil on paper, John Mitchell Gallery courtesy

La montagne
L'Ama Dablam (6,812 m) est un sommet népalais de l'Himalaya dans la région du Khumbu. Il fait face au Taweshe. Il est situé dans le parc national de Sagarmatha, dans le massif du Khumbu Himal, au pied de deux 8 000 : l'Everest et le Lhotse.
Son camp de base - situé quasiment en fond de vallée de l'Imja Khola - est accessible en deux jours de marche depuis la capitale du pays sherpa, Namche Bazar. L'esthétique, la difficulté raisonnable et l'altitude de ce presque 7 000 en font un objectif prisé des expéditions commerciales.
Ama Dablam signifie « reliquaire de la mère » en référence au pendentif en forme d'étoile que portent les Sherpanis (femmes de l'ethnie sherpa).

Le peintre
Le travail de James Hart Dyke est centré sur la peinture de paysages, allant du caractère aimable de la campagne anglaise jusqu’aux peintures issues d'expéditions physiquement exigeantes dans des montagnes isolées et lointaines. James Hart Dyke a été également conduit à mener à bien une série de projets aussi différent que celui d'accompagner SAR le prince de Galles (l'actuel roi Charles III) en tant qu'artiste officiel lors de tournées royales, de travailler comme « artiste en résidence » pour les services secrets britanniques, ou encore comme peintre de guerre intégré aux forces britanniques dans les zones de combat, mais aussi pour les producteurs des films de James Bond et enfin comme « artiste en résidence » pour Aston Martin. Ces projets  lui ont permis d'expérimenter des formes de peinture plus graphiques influencées par ses études d'architecte au Royal College of Art. Ses portraits sont exposés à la National Portrait Gallery et à la Royal Society of Portrait Painters.

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