HENRI MATISSE (1869- 1954)
Puig Molló (231m)
France ( Pyrénées)
In Bord de mer à Collioure, aquarelle
Le relief
Le col de Mollo (231m) est un col des Pyrénées situé sur le versant nord du massif des Albères, à la frontière entre les territoires de Collioure et Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, au croisement de la route départementale D 86 et de deux routes communales. Le nom catalan de Molló est fréquent dans les Pyrénées-Orientales. Son origine se trouve sans doute dans le terme latin Mutulus, désignant une pierre en saillie, et par extension une borne. Celui-ci a évolué en latin populaire vers Mutulione, puis progressivement vers le catalan par Mutlione(chute du u atone), puis Mollone à l'époque romane, pour arriver enfin à Molló, par chute du n final en ayant pour effet de laisser un o accentué. Un Pogium Mulionem (en forme moderne : Puig Molló) est mentionné au 10e siècle : cette petite montagne devait sans doute délimiter le territoire de Collioure. Seul subsiste aujourd'hui le nom du col.
Le peintre
Henri Matisse est
un peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français. Figure majeure
du xxe siècle, son influence sur l'art de la seconde partie de ce siècle
est considérable par l'utilisation de la simplification, de la
stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la
peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs qu'abstraits
qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Il fut le chef de file
du fauvisme. Célèbre et célébré de son vivant, Matisse aura une
influence prépondérante sur la peinture américaine, et en particulier
sur l'École de New York, Mark Rothko, Barnett Newman, Motherwell, mais
aussi en Allemagne, au travers des élèves de son académie, Marg Moll,
Oskar Moll, Hans Purrmann…Il était ami avec Pablo Picasso,
qui le considérait comme son grand rival. Cette amitié, mélange
d'admiration mutuelle et de rivalité est le sujet du tableau Don Pablo
danse un huayno sous le regard étonné de Matisse du peintre péruvien
Herman Braun-Vega.
À la première école de New York, emmené par les
deux critiques Harold Rosenbe et Clement Greenberg, il convient
d'ajouter la seconde école de New York avec des figures comme Frank
Stella et le mouvement que Greenberg définit comme la
Post-Painterly-Abstraction, le Colorfield Painting (Morris Louis, Helen
Frankenthaler, Sam Francis, Jules Olitskix), ou encore le hard edge
(Kenneth Noland, Mary Pinchot Meyer…). Mais également les peintres du
Pop Art, dont Warhol qui
déclare, en 1956 : « Je veux être Matisse», ou Tom Wesselmann, Roy
Lichtenstein, qui feront d'amples citations du peintre français. En
France, l'influence de Matisse se retrouve chez les peintres de
Supports/Surfaces, et dans les textes théoriques du critique Marcelin
Pleynet, comme Système de la peinture.
En 2015, une étude menée à
l'European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble révèle au monde de
l'art que le sulfure de cadmium connu aussi comme étant le pigment
jaune de cadmium utilisé par Matisse est sujet à un processus
d'oxydation lors d'une exposition à la lumière, se transformant alors en
sulfate de cadmium très soluble dans l'eau et surtout incolore.
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