CLAUDE AUBRIET (1665-1742)
Mont Ararat (5, 137 m)
Turquie / Arménie
InMont Ararat vue d'Ejmiatsinin - Figures du voyage de Joseph Pitton de Tournefort au Levant, 1718
La montagne
Le mont Ararat (5 137 m) d'altitude le sommet le plus élevé de Turquie. Situé sur le haut-plateau arménien, dans l'Est de la Turquie, il est à une trentaine de kilomètres des frontières avec l'Arménie et l'Iran. Ce large massif volcanique recouvert de neiges éternelles se compose de deux sommets, le Grand et le Petit Ararat. Associé, pour les chrétiens, à l'arche de Noé depuis le Moyen Âge, l'Ararat est un emblème de l'Arménie.Le mont Ararat se dresse au sein d'un massif de 23 kilomètres de long pour 18 kilomètres de large. Il est en fait constitué de deux sommets : le plus grand et le plus élevé, le Grand Ararat, culmine à 5 137 mètres Sa hauteur de culminance dépasse 3 600 mètres, ce qui le classe à la 48e place dans le monde1. Il est recouvert d'une calotte glaciaire locale qui a perdu 30 % de sa superficie au cours des trois dernières décennies, en passant de 8 km2 en 1976 à 5,5 km2 en 2008, soit sept hectares par an, sous l'effet du changement climatique, notamment une hausse d'un degré au cours de cette période. Les principaux glaciers sont nommés Parrot, Abich I, Abich II, glacier Est et glacier Noir24. L'autre sommet, d'une altitude de 3 896 mètres ou 3 925 mètres, appelé Petit Ararat est situé au sud-est du sommet principal et y est relié par un plateau de lave. Les deux sommets sont distants de onze kilomètres. Sur le flanc nord-est du Grand Ararat s'ouvre le gouffre d'Ahora, une gorge inclinée profonde de 1 825 mètres par rapport au sommet, où se situent le village d'Arguri et le couvent de Saint-Jacob (détruits par un tremblement de terre en 1840) ainsi qu'une des deux seules sources du massif.
L'artiste
Claude Aubriet est un peintre français, d'art mais aussi d'histoire naturelle. De 1700 à 1702, il accompagne Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) au Levant et effectue les dessins de ses Éléments de botanique et les figures de son Voyage. Il avait déjà illustré en 1694 pour Tournefort ses Éléments de botanique ou méthode pour connaître les plantes en trois volumes. En 1707, il succède à Jean Joubert (1643–1707) comme peintre du Jardin du roi et continue la collection de dessins de plantes sur vélin commencée par Nicolas Robert (1614–1685). Dans quelques ouvrages, il a comme collaboratrice Madeleine-Françoise Basseporte (1701-1780), qui lui succède à sa retraite en 1735. Le botaniste Michel Adanson a donné en son honneur le nom d'Aubrieta (aubriète) à une petite fleur crucifère ornementale de la famille des brassicacées, aux pétales violets ou pourpres, originaire d'Asie mineure.
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2025 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau