DARÍO DE REGOYOS Y VALDÉS (1857-1913)
Aizkorri ( 1523m)
Espagne (Pays basque)
In Pluie de Mai au Pays basque, 1902, Musée d'Ixelles, Belgique
La montagne
L'Aizkorri (également nommé Aitzkorri ou Aitzgorri, formes non recommandées par l'Académie de la langue basque) est une montagne de 1 523 mètres d'altitude appartenant au massif d'Aizkorri dans les Montagnes basques. Elle est située au Guipuscoa, dans le Pays basque (Espagne). Bien que ce ne soit pas le sommet le plus important du massif, il est le plus populaire et tout le massif porte son nom. La renommée lui vient de l'ermitage situé dans sa tour de guet rocheuse sur laquelle s'étendent les alpages d'Urbia et d'Oltza, qui regroupent plusieurs bergeries où paît le bétail. On trouve aussi avec l'ermitage un refuge de montagne. Le versant septentrional de la montagne est vertigineux.
La végétation se compose de hêtres et d'aubépines blanches.
Les pâturages sont le lieu de pâture depuis des temps préhistoriques et cela donne un échantillon des monuments mégalithiques qui se trouvent là.
Au pied de l'Aizkorri se situe le passage de San Adrián, par où traversait la chaussée médiévale, qui unissait le plateau avec les passages du nord vers la côte cantabrique. La caractéristique la plus remarquable de ce passage est qu'elle traverse la roche par une grotte naturelle qui garde dans son intérieur l'ermitage du saint qui lui donne nom. Le chemin Camino francés avait un passage par le pic de San
Adrián et a été parcouru depuis le 11e siècle mais de manière intense à partir du 13e siècle.
Les troupeaux de brebis, de la race latza, broutent dans les prés ouverts entre les galets calcaires. Les bergers sont groupés dans de petites concentrations de txabolas (grange/refuge), qui leur servent de logement durant les mois d'été.
Le peintre
Darío de Regoyos y Valdés, né à Ribadesella (Asturies) est un peintre espagnol, considéré comme un des plus importants représentants de l'Impressionnisme et du néo-impressionnisme dans son pays. Ses œuvres n'ont pas rencontré beaucoup de succès aux expositions en Espagne. Il avait d'ailleurs lui-même une attitude hostile vis-à-vis de l'art officiel, très éloigné de ce qu'il aimait dans la peinture européenne. Mais elles ont été très appréciées au Salon des indépendants de 1889 où il expose avec Degas, Signac, Pissarro, ainsi qu'en Belgique où il passe une partie de sa jeunesse et où il a exposé jusqu'en 1890.
À partir de 1888, Regoyos est influencé par Camille Pissarro, Paul Signac et surtout Georges Seurat avec lesquels il expose dans une salle offerte par La Revue blanche. Lorsque le critique d'art Félix Fénéon demande à Seurat quels peintres du « groupe des XX » sont ses disciples, il cite neuf noms parmi lesquels figure Darío de Regoyo. Toutefois, si Regoyos adhère au pointillisme pendant quelques années, il s'en détache dès 1893 pour cultiver son talent de paysagiste "sombre". Regoyos a un goût très prononcé pour les paysages de la côte basque et de l'Espagne du nord, et il se différencie des impressionnistes français en traitant tous les thèmes : fêtes, scènes de rues, plage, marchés, bois. En 1895, le peintre épouse une Française, Henriette de Montguyon. La fille aînée du couple deviendra la femme du directeur du musée du Prado, Aureliano de Beruete y Moret, lui-même fils d'un grand impressionniste du même nom.
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2025 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau
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