Mont Golgotha
Israël
partie centrale originale de la prédelle du Retable de saint Zénon de Vérone,
Musée du Louvre, Paris
La montagne
Le Golgotha ou Calvaire, nommé aussi « lieu du crâne », est une colline située dans l'Antiquité à l'extérieur de Jérusalem, sur laquelle les Romains attachaient les condamnés à mort sur une croix en forme de T. Il est connu pour être le lieu où Jésus a été crucifié, d'après les évangiles. Son emplacement suscite des débats : au IVe siècle, sous la direction d'Hélène, la mère de l'empereur Constantin Ier, un petit monticule a été désigné comme étant le lieu de crucifixion de Jésus. C'est ce lieu qui est aujourd'hui appelé Golgotha, bien que de nombreux historiens doutent de la pertinence de cette localisation. Elle est désormais incluse dans la basilique du Saint-Sépulcre. L'interprétation usuelle est que la colline au nord de Jérusalem qui porte le nom de Golgotha est appelée ainsi à cause de sa forme dénudée, comme les toponymes arabes appelés ras (promontoires pelés, nus et plats comme un crâne), ou comme les oronymes du monde entier qui ont le nom de « mont chauve ». Il a été suggéré également que les corps des suppliciés restant sur le site de l'exécution, celui-ci était garni d'ossements et notamment de crânes. La majorité des philologues pensent cependant que le Golgotha désignait initialement une modeste éminence arrondie et déboisée, et que les auteurs bibliques, par un phénomène de réinterprétation, lui ont donné une étymologie populaire en surtraduisant Golgotha en grec par « lieu du crâne ». En effet, le mot crâne remonte, par l'intermédiaire du latin cerebrum (« cerveau ») et non de calvaria, à l'indo-européen *ker qui désigne des objets protubérants (la corne, le cerebrum latin, le kranion grec) tandis que le mot calvitie remonte au latin calvus, qui devait signifier « cruche »
D'après les fouilles menées dans la basilique du Saint-Sépulcre par le franciscain Virgilio Corbo dans les années 1960, des traces de taille de pierre et de culture ont été mises au jour. Elles indiquaient une utilisation du Mont du Golgotha bien avant sa mention dans le Nouveau Testament. Hors de la ville, le lieu servait de carrière de pierre « malaki » dès le 8e siècle av. J.-C.. Par la suite, au 1er siècle av. J.-C., les cavités furent recouvertes de terre et le lieu fut transformé en jardin. C'est le jardin du Golgotha dont parlent les Évangiles. Par ailleurs, des traces de cultures furent trouvées dans la grotte de l'Invention de la Croix. Dans le même temps, tout un réseau de grottes sépulcrales fut édifié à l'ouest de la carrière. Les tombeaux furent creusés dans de hautes parois rocheuses verticales ; parmi ces dernières on trouve surnommée selon l'usage la « tombe de Joseph d'Arimathie ».
À 35 m du sépulcre, un gros monolithe calcaire avait été isolé au milieu des carrières. Les dimensions actuelles du bloc sont impressionnantes : sa hauteur totale fait en moyenne 11 m, dont 4,50 m sont au-dessus du sol de l'église. De forme irrégulière, son diamètre varie entre 5 et 7 mètres. À l'époque du Christ, il était en partie recouvert par les débris des carrières ainsi que la terre apportée naturellement par l'activité érosive : seule sa partie supérieure arrondie était alors visible. Son sommet à la forme étrange d'un « crâne » et se situe au niveau du sol de l'actuelle chapelle du Golgotha . Une étude du bloc calcaire a permis de faire des recherches sur la grotte qu'il renferme et dont l'ouverture se situe au niveau du sol de l'église. C'est une cavité naturelle relativement grande dont les parois sont irrégulières et très rugueuses. Une anfractuosité naturelle partage le bloc du sommet jusqu'à la voûte de la grotte.
Selon Nazénie Garibian de Vartavan, le véritable lieu du Golgotha serait précisément situé à la verticale de l'autel de la basilique constantinienne, désormais enterrée, et à l’écart du lieu où le rocher du Golgotha est actuellement situé. Les plans publiés dans le livre indiquent l'emplacement du Golgotha avec une précision de moins de deux mètres sous le passage circulaire situé à un mètre de l'endroit où la tradition veut que la tunique tachée de sang du Christ ait été retrouvée et immédiatement avant l'escalier qui mène à la chapelle Sainte-Hélène (mère de l'empereur Constantin), aussi appelée chapelle Saint-Grégoire l'Illuminateur.
Le peintre
Andrea Mantegna est un graveur et peintre italien de la Première Renaissance qui a rompu définitivement avec le style gothique en plein milieu du 15e siècle, sans se départir de cette attitude tout au long de sa vie.
Marqué par l'héritage gréco-romain, exploitant la perspective par ses recherches sur le raccourci, il innove en matière d'architecture feinte, avec des décors muraux, des voûtes, créant des scènes d'une grande virtuosité, grâce entre autres au trompe-l'œil et à un sens poussé du détail.
Au-delà de Mantegna peintre de cour, émerge avec lui, dans l'art occidental, la figure centrale de l'artiste, du génie, qui fait école, et dont l'impact culturel se mesure des siècles plus tard.
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