google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 GRAVIR LES MONTAGNES... EN PEINTURE: Maroc
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Tuesday, June 10, 2025

LE MASSIF DE L'ATLAS PEINT PAR HENRI PONTOIS



HENRI PONTOY (1888 - 1968) L'Atlas (4167m) Maroc, Algérie,Tunisie.  In Le retour à la casbah, Huile sur panneau


HENRI PONTOY (1888 - 1968)
L'Atlas (4167m)
Maroc, Algérie,Tunisie.

In Le retour à la casbah, Huile sur panneau

Le massif montagneux
L'Atlas جبال الأطلس) relevé sous la forme Dern/Deren par Ibn Khaldoun et sous la forme Dyris/Addiris/Duris par Pline l'Ancien et Strabon) est un massif montagneux et une cordillère d'Afrique du Nord, culminant à 4 167 mètres au djebel Toubkal, au Maroc. Il s'étend sur trois pays :  le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.
D'après Strabon, le nom indigène de l'Atlas serait Duris, Pline l'Ancien quant à lui rapporte Dyris ou Addiris. Ces noms sont peut-être à rapprocher du mot « montagne » en berbère qui est adrar, dont le pluriel pourrait prendre une forme spéciale derren bien que celui généralement attesté soit idraren. C'est la forme Deren(درن) qui est utilisée par Ibn Khaldoun dans son célèbre ouvrage Al-Muqaddimah lorsqu'il décrit la chaîne de montagnes de l'Atlas (à quoi il rattache comme extrémité orientale l'Aurès).
Les montagnes généralement désignées comme Atlas par les auteurs de l'époque romaine tels Pline l'Ancien seraient celles du Haut Atlas occidental, du fait de textes plus anciens rédigés par Polybe, chargé par Scipion Émilien d'une reconnaissance le long des côtes de l'océan Atlantique au moment de la troisième guerre punique.
Dans le Haut-Atlas, c'est le nom de « Deren » utilisé par Ibn Khaldoun qui subsiste auprès des populations berbères locales, il y est relevé par plusieurs explorateurs européens au xixe siècle sous des formes voisines (Deren, Dern, Drenn...). D'après Foucauld, Deren serait un nom propre n'ayant pas de sens particulier. Selon J. Gatell, Adrar En-Dern (en alphabet berbère latin : Adrar n Dern) signifierait la « montagne qui parle » en référence aux clameurs mystérieuses qu'on y entendrait tous les ans durant le temps de la moisson. M. Quedenfeldt quant à lui traduit Adrar-n-Drenn par « montagne du tonnerre » ou « du fracas » en référence à un mystérieux bruit qui s'y produirait une fois par an. Ce serait, selon une tradition locale, le rugissement d'un lion gigantesque. Le linguiste Émile Laoust, qui a étudié les Chleuhs du Maroc, avance concernant ces derniers : « Les Berbères [de la région] entendent par Adrär n Deren la partie du Haut Atlas comprise entre le Tizi n Maʿsu et le Tizi n Telwät, appelé par les anciens cartographes la « Porte du Deren ». Dans le Deren se dressent les sommets les plus élevés, non seulement du massif, mais de toute l’Afrique du Nord . Il est clair qu'il s'agit du même Deren évoqué par Ibn Khaldoun au xive siècle bien que l'aire désignée soit plus petite. Notons toutefois qu'Ibn Khaldoun utilise le mot Deren (درن) et non Adrar n Deren qui lui se traduit par « montagne de Deren ».
En prenant en considération que la terminaison -ίς est un suffixe nominal féminin en grec ancien, les formes Duris, Dyris ou Addirisrapportées par les auteurs greco-latins ont certainement pour origine un mot de la racine berbère DR comme Deren, le suffixe -n pouvant marquer le pluriel (d'où le sens possible de « montagnes »). Son évocation par Strabon dans sa Geographica fait ainsi remonter l'ancrage de ce nom dans la toponymie locale jusqu'à l'Antiquité préchrétienne au moins.
Dans les dernières années, des instances officielles de l'aménagement de la langue berbère, comme l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) au Maroc créé par le royaume et l'État marocain, ont choisi d'employer le mot Aṭla  pour désigner le massif de l'Atlas.
L'expression « les Atlas maghrébins » au pluriel est aussi parfois utilisée du fait que l'Atlas s'étend sur un vaste territoire englobant plusieurs pays et régions.

Le peintre
Henri Pontoy est un peintre français.
Henri Pontoy entre à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Luc-Olivier Merson, et expose ses gravures au Salon des artistes français, et ses peintures au Salon de la Société nationale des beaux-arts, au Salon d'Automne, ainsi qu'au Salon des artistes orientalistes algériens. En 1926, il est titulaire d'une bourse de voyage de la Société coloniale des artistes français qui lui permet de voyager en Afrique du Nord, notamment en Tunisie où il devient sociétaire du Salon Tunisien la même année, pour se rendre ensuite au Maroc et en Afrique-Occidentale française. Il réside plusieurs années vers 1930 à Ouarzazate où il fait la connaissance du peintre Jacques Majorelle. Il devient professeur des arts et lettres au lycée Moulay Idriss à Fès. Il est lauréat 1933 du grand prix de la ville d'Alger. Il repart après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, avec Majorelle, en Guinée, Côte d'Ivoire et Cameroun. Il obtient le prix du Cameroun en 1951. Sa palette fraîche, aérée et de couleurs chaudes, tant en huiles qu'en aquarelles, a toujours rencontré un vif succès. Il est l'un des derniers représentants français de l'orientalisme trouvant son apogée dans l'entre-deux-guerres.

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2025 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau