NICOLAS DE STAËL (1914-1955)
Les Monts Sicanes
Italie (Sicile)
In Paysage de Sicile, 1953, huile sur toile, Fitzwilliam Museum, Cambridge
Les montagnes
Les
monts Sicanes (Monti Sicani) sont une chaîne de montagnes
située dans la zone centro-méridionale de la Sicile, entre les provinces
d'Agrigente et de Palerme. Ils comprennent plusieurs communes situées
dans cette vaste zone à mi-distance entre Palerme au nord et Agrigente
au sud, et entre Trapani à l'ouest et Caltanissetta à l'est. La
dénomination monts Sicanes est issue des Sicanes, un peuple antique
qui y résidait. La zone est utilisée pour le pâturage.
De nombreux
sommets dépassent les 1 000 m, les plus hauts sont la Rocca Busambra et
le mont Cammarata qui dépassent les 1 500 m d'altitude.
Le Peintre
Nicolas de Staël, baron Nikolaï
Vladimirovitch Staël von Holstein (Николай Владимирович Шталь фон
Гольштейн), est un peintre français originaire de Russie, issu d'une
branche cadette de la famille Staël von Holstein. La carrière de Nicolas
de Staël s'étale sur quinze ans, de 1940 à sa mort. Artiste prolifique,
il réalise au cours de sa carrière 1120 tableaux aux influences
diverses — Cézanne, Matisse, Van Gogh, Braque, Soutine et les fauves,
mais aussi les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Seghers. Sa
peinture est en constante évolution. Des couleurs sombres de ses débuts (Porte sans porte, 1946 ou Ressentiment, 1947), elle aboutit à l'exaltation de la couleur comme dans le Grand Nu orange (1953).
Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches de peinture
superposées et un important jeu de matières, passant des empâtements au
couteau (Compositions, 1945-1949) à une peinture plus fluide (Agrigente, 1954, Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant,
1955). Refusant les étiquettes et les courants, tout comme Georges
Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement, détruisant autant
d’œuvres qu'il en réalise. Nicolas de Staël meurt à 41 ans en se jetant
de la terrasse de la maison où il avait son atelier à Antibes. Cette
maison fut classée monument historique en mars 2014. Il est enterré au
cimetière de Montrouge. Par son style évolutif, qu'il a lui-même
qualifié d'« évolution continue », il reste une énigme pour les
historiens d'art qui le classent aussi bien dans la catégorie de l'École
de Paris, que dans les abstraits ayant inspiré les jeunes peintres à
partir des années 1970, ou encore dans la catégorie de l'art informel.
Il a maintes fois créé la surprise notamment avec la série Les Footballeurs, entraînant
derrière lui des artistes d'un nouveau mouvement d'abstraction et les
artistes du néo-formalisme new-yorkais, ou de l'expressionnisme abstrait
de l'École de New York, parmi lesquels se trouve notamment Joan
Mitchell.
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2024 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau