WU GUANZHONG /吴冠中 (1919-2010)
Lushan / 庐山 (1,474m- 4,834ft)
Chine
Les montagnes
Lushan / 庐山 (1,474m- 4,834ft) égalemen tappelé Le mont Lust une montagne de Chine située à 36 km au sud de la ville de Jiujiang dans le Jiangxi, entre le Chang Jiang et le lac Poyang (鄱陽湖). Renfermant de nombreuses richesses naturelles (flore, faune, géologie), c’est aussi un lieu important pour l'histoire, la religion bouddhiste, la peinture et la poésie. Ces caractéristiques ont valu au parc national du mont Lu son inscription au patrimoine mondial en 1996. Le mont est également le site d'un géoparc de l'Unesco. C'est un haut lieu du tourisme. Comme beaucoup de hauteurs au sud du Chang Jiang, c’est un lieu où l’on se rendait l'été pour échapper à la chaleur. Au cœur de la montagne, dans une zone basse située à 1 167 m d'altitude, le missionnaire anglais John Liddell loua en 1895 un terrain destiné à la construction d'un village de montagne pour loger ses homologues et leurs familles, Guling , où furent bâties un millier de maisons de style occidental. Elles subsistent de nos jours, valant à cette petite ville (actuellement 46,6 km2 et 13 000 habitants) le surnom de « Suisse orientale ». On prétend que Sima Qian s'y rendit en -126. C'est sur le flanc nord que le moine Huiyuan fonda en 402 le premier groupe de prière terre pure, l'un des principaux courants bouddhistes, à l'emplacement de l'actuel temple de Donglin . Le mont Lu resta jusqu'à la révolte des Taiping un haut lieu du bouddhisme, abritant jusqu'à trois cents temples. On y trouve également des temples taoïstes, des églises et des mosquées. Le mont Lu est connu en Chine comme « terre des lettres, mont des poèmes » De nombreux poètes le visitèrent et le prirent pour thème (plus de quatre mille œuvres). Ses paysages ont également inspiré d'innombrables peintures. On y a découvert en 2004 une gravure pariétale de l'époque Tang (695) à l’emplacement d'un temple bouddhiste disparu. Sous le « pic des Cinq Vieillards » (Wulaofeng se trouve l'une des quatre grandes académies d'enseignement confucéen, l'Académie de la grotte du cerf blanc (Bailudong Shuyuan). Elle fut ouverte sous les Tang du Sud sous le nom d'Académie du mont Lu à l'emplacement où le poète Li You , surnommé « le sieur au cerf blanc » à cause de l’animal qu'il élevait, s’était retiré pour étudier. En 940 le célèbre néoconfucéen Zhu Xi la fit restaurer et la transforma en un important centre d’études. De notoriété limitée, Li You est parfois remplacé dans les présentations touristiques du mont par le plus célèbre Li Bai. En 1930, le mont Lu devint siège de la capitale estivale du gouvernement de Nankin. En 1937, Tchang Kaï-chek y prononça son appel à la résistance contre le Japon. Mao Zedong s'y rendit pour trois réunions centrales du PCC.
Wu Guanzhong /吴冠中 est un peintre et un théoricien de l'art chinois. Il a travaillé à la modernisation de la peinture chinoise. Wu Guanzhong rencontre Chu Teh-Chun lors de son service militaire, les deux artistes peintres y deviennent amis. Wu Guanzhong devient un artiste très en vue de la fin du 20e siècle. Il est l’un des rares peintres chinois contemporains qui bénéficie d’une audience internationale. En 1992, le British Museum à Londres a présenté, pour la première fois, une rétrospective du peintre de son vivant. En 1991, la France le le promeut officier des Arts et des Lettres. Ses idées sur la modernisation de la peinture chinoise, traitées et publiées dans les magazines d’art, notamment au sujet du Bi Mo (pinceau et encre), ont suscité de nombreux débats entre artistes et critiques d’art chinois. L'article paru dans la revue Meishu (Beaux-arts ) a eu, dès sa parution en 1979, un impact considérable car il portait sur des valeurs formelles alors que celles-ci avaient été condamnées pendant la révolution culturelle. En 1978, de nombreux intellectuels victimes de la révolution culturelle sont réhabilités. L'année 1979 sert aujourd'hui, pour de nombreux analystes et historiens d'art, de point de départ à l'art contemporain chinois, et la position novatrice à ce moment-là de Wu Guanzhong, fut pour beaucoup à cette inversion de tendance. Le travail de Wu Guanzhong est le fruit de deux influences. Celle de sa propre culture, issue en particulier de l’art lettré, et celle de l’impressionnisme, qu’il a notamment découvert en France. Il a fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle dans les domaines de la peinture à l'huile, des lavis, des aquarelles et des croquis. Il aborde ses œuvres sous un angle moderne tout en conservant l’influence de l’esthétique chinoise, fondatrice de sa propre culture.
Sa première exposition en France a eu lieu à Paris au musée Cernuschi en 1993. Le premier catalogue français de peintures de Wu Guanzhong a été publié aux Éditions de la Différence. ______________________________________
2024 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau
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