GEORGES BRAQUE (1882-1963)
La Gorge des Moutiers (210 m)
France (Normandie)
In Varengeville, huile sur toile
Le relief
La Gorge des Moutiers ((210 m) offre un paysage où la mer et la roche se conjuguent. Accessible par le tracé du GR 21 à marée basse, cette valleuse vous mène vers une belle plage. Vous pouvez alors profiter d'une vue magnifique sur l'église Saint-Valéry, en haut de la falaise blanche.
Le Peintre
Georges Braque,
est un peintre, sculpteur et graveur français. D'abord engagé dans le
sillage des Fauves, influencé par Henri Matisse, André Derain et Othon
Friesz, il aboutit, à l'été 1907 aux paysages de l'Estaque avec des
maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de « cubistes »,
particulièrement typées dans le tableau Maisons à l'Estaque. C'est en
étudiant méthodiquement, dès 1906, les lignes de contour de Paul
Cézanne, que Braque a abouti progressivement à des compositions qui
utilisent de légères interruptions dans les lignes, comme dans Nature
morte aux pichets. Puis avec une série de nus comme le Nu debout, et Le Grand Nu,
il s'oriente, après 1908, vers une rupture avec la vision classique,
l'éclatement des volumes, une période communément appelée cubiste, qui
dure de 1911 jusqu'en 1914. Il utilise alors des formes géométriques
principalement pour des natures mortes, introduit les lettres au pochoir
dans ses tableaux, invente des papiers collés. En véritable « penseur »
du cubisme, il élabore des lois de la perspective et de la couleur. Il
invente aussi les sculptures en papier en 1912, toutes disparues, dont
il ne subsiste qu'une photographie d'un contre-relief. Mobilisé pour la
Grande Guerre où il est grièvement blessé, le peintre abandonne les
formes géométriques pour des natures mortes où les objets sont dans des
plans recomposés. Pendant la période suivante qui va jusqu'aux années
1930, il produit des paysages, des figures humaines et, malgré la
diversité des sujets, son œuvre est « d'une remarquable cohérence.
Braque à la fois précurseur et dépositaire de la tradition classique est
le peintre français par excellence ». Le Cahier de Georges Braque,
1917-1947, publié en 1948, résume sa position. La Seconde Guerre
mondiale lui a inspiré ses œuvres les plus graves : Le Chaudron et La Table de cuisine. La paix revenue et la fin de sa maladie lui ont inspiré les œuvres plus approfondies, tels les Ateliers,
qu'il élabore souvent pendant plusieurs années, poursuivant six
ébauches à la fois ainsi qu'en témoigne Jean Paulhan. Ses tableaux les
plus connus sont aussi les plus poétiques : la série des Oiseaux, dont
deux exemplaires ornent le plafond de la salle Henri-II du musée du
Louvre, depuis 1953. Il a aussi créé des sculptures, des vitraux, des
dessins de bijoux, mais à partir de 1959, atteint d'un cancer, il
ralentit son rythme de travail. Son dernier grand tableau est La Sarcleuse. Deux ans avant sa mort, en 1961, une rétrospective de ses œuvres intitulée L'Atelier de Braque a
lieu au musée du Louvre, Braque devient ainsi le premier peintre à être
exposé dans ce lieu de son vivant. Homme discret, peu porté sur les
relations publiques, Braque était un intellectuel féru de musique et de
poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, d'Alberto Giacometti.
Il s'est éteint le 31 août 1963 à Paris. Des obsèques nationales ont été
organisées en son honneur, au cours desquelles André Malraux a prononcé
un discours.
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