google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 GRAVIR LES MONTAGNES... EN PEINTURE: MASSIF DU DEBDOU PEINT PAR JACQUES MAJORELLE

Sunday, October 6, 2024

MASSIF DU DEBDOU PEINT PAR JACQUES MAJORELLE

JACQUES MAJORELLE (1886-1962) Le massif du Deddou  (957m)  Maroc   In  La Kasbah de Taourirt, 1945, Collection privée


 
JACQUES MAJORELLE (1886-1962)
Le massif du Deddou  (957m) 
Maroc
 
In  La Kasbah de Taourirt, 1945, Collection privée
 

 Le relief
Taourirt se situe dans le nord-est du Maroc près de l'oued Za qui la borde et non loin de la Moulouya. La ville est bâtie entre les montagnes des Béni-Snassen et Taza à l'ouest, Nador au nord, El Aïoun Sidi Mellouk à l'est, la chaîne montagneuse de Debdou (857m) au sud. D’un point de vue physique et structurel, Debdou se situe à 33° 59' 9N de latitude et 3° 3' 4W de longitude à 957 mètres d’altitude dans un enclavement « au pied du flanc droit de la vallée de l’oued Debdou (affluent de la Moulouya) qui s’élève en muraille perpendiculaire à 80 mètres au-dessus du fond » entouré de massifs, barrant la route aux plaines fertiles du nord du Maroc avec notamment celle de Tafrata et de Sedjaa incontournables du fait qu’une route secondaire (no 410), la relie avec les principales villes du nord de la région et notamment Taourirt à 53 km plus au nord. Cette dernière s’étend plus à l’est vers les monts Jerada et à l’ouest vers Guercif et Taza. Les massifs constituant l'entourage de Debdou sont : les monts Zekkara, Beni Yala, Beni Bou, Zeggou, Gaâda ou plateau de Debdou (1 615 mètres) qui a des saillies prononcées tombant en falaises et dont le talus est marqué par la présence de nombreux pins et chênes verts, genévriers dont l’origine anthropique se remarque par l'organisation en bandes parallèles du massif forestier, de même un cordon de lauriers roses et un oued en précisent le talweg.
 
Le peintre 
Jacques Majorelle  est le fils de l’ébéniste Louis Majorelle. Il baigne, dès son enfance, dans le courant art nouveau de l'École de Nancy. Il accompagne fréquemment son père dans ses ateliers. Il s'inscrit en 1901 à l'École des beaux-arts de Nancy en section Architecture et Décoration. Dès 1903, Jacques Majorelle s’éloigne peu à peu de Nancy et de son père. Il préfère devenir peintre et part à Paris. Il s'inscrit à l’Académie Julian où il suit des cours à l'atelier de Schommer et Royer. Il voyage en Espagne et en Italie. Il expose en 1908 à Paris à la Société des Artistes Français. Souffrant d'une maladie pulmonaire, il recherche les climats chauds et secs ; en 1910, il découvre l’Égypte. Réformé à cause de sa maladie, il ne participe pas à la Première Guerre mondiale. En 1917, il arrive au Maroc et s’installe à Marrakech. Il donne l'année suivante une première exposition dans le hall de l’hôtel Excelsior, à Casablanca.
Villa Saf Saf.
En 1919, il épouse Andrée Longueville, née à Lunéville et arrivée avec lui au Maroc. Puis, il fait sa première expédition dans le sud du pays. Il publie à son retour Carnet de route d’un peintre dans l’Atlas et l’Anti-Atlas, journal relatant son périple. Il réside alors dans un riad de la Medina, près de Bab Doukhla.  Il peint le plafond de l'hôtel La Mamounia de Marrakech. En 1923 il achète un terrain en bordure de la palmeraie de Marrakech, au nord-ouest de la médina, dans le quartier de Rouidat. En 1924 il y fait construire sur des propres plans une villa, libre transposition d'une demeure traditionnelle marocaine, qu'il nomme villa Bou Saf Saf. Sur un terrain adjacent acquis en 1929, il fait construire en 1932 par le cabinet d'architectes Robert Poisson et Paul Sinoir une "villa atelier" qui rappelle le style de Le Corbusier, alternant entre le traditionnel inspiré du Maroc avec une architecture mauresque (les fenêtres et le sol), et le moderne érigé dans un style Art déco en vogue à cette époque. Au début des années 50, il y installe sa résidence avec sa nouvelle compagne; en 1954 une séparation attribue la villa Bou Saf Saf à sa première épouse, l'artiste ne conservant plus que la demeure art déco et la moitié du jardin. Il implante dans le jardin de nombreuses espèces : orangers, cocotiers, bananiers, yuccas, jasmins, bananiers, bougainvilliers, fuchsias, cactus et agaves. Il y aménage des bassins, jets d’eau, pergolas et allées. Dès 1921, il effectue un premier voyage de quatre mois dans le Haut-Atlas. En 1926, son père meurt à Nancy et Jacques poursuit son exploration de l’Atlas. Il y ferra plusieurs autres séjours ainsi que dans le sud marocain: Kasbah de Taourirt à Ouarzazate, vallée de l'Ounila, Anemiter. En 1931, il expose au pavillon marocain et à celui des Beaux-Arts de l'Exposition Coloniale Internationale. En 1937, il réalise deux toiles de très grande taille pour décorer l'Hotel de ville de Casablanca. De 1945 à 1954, il fait plusieurs voyages au Mali, en Guinée, au Sénégal et en Cote d'Ivoire.
En 1937, il peint sa villa de couleurs vives, dominées par un bleu outremer auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. En 1955, il est amputé d’un pied à la suite d'un accident de voiture. Il divorce en 1956 puis se remarie en 1961. Le 14 octobre 1962, il meurt à Paris, ville où il a été rapatrié à la suite d'une fracture du fémur. Il est inhumé à Nancy au cimetière de Préville, au côté de son père.

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2024- Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau 

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