Piton de Grigan (197m)
Massif de la Série 500m
France (Drôme)
In Grignan, 1953 Huile sur toile, 65,5 x 81 cm Collection particulière
Le relief
Le piton rocheux de Grignan (197m) s'élève au cœur de la plaine du Tricastin, entourée de reliefs du nord au sud-est, et limitée à l'ouest par le Rhône. Au nord, la montagne de la Série, petit massif d'environ 500 m, est la limite avec la plaine de la Valdaine. Ce petit massif est aujourd'hui reconnaissable aux éoliennes qui y ont été implantées. Le piton de Grigna est entièrement occupée par le village de Grignan et son château, qui fut habité entre autres par la fille de la Marquise de Sévigné, célèbre épistolière et femme de lettre du 17e siècle.
Le peintre
Nicolas de Staël (prononcé [stal) baron Nikolaï
Vladimirovitch Staël von Holstein (Николай Владимирович Шталь фон
Гольштейн), est un peintre français originaire de Russie, issu d'une
branche cadette de la famille Staël von Holstein. La carrière de Nicolas
de Staël s'étale sur quinze ans, de 1940 à sa mort. Artiste prolifique,
il réalise au cours de sa carrière 1120 tableaux aux influences
diverses — Cézanne, Matisse, Van Gogh, Braque, Soutine et les fauves,
mais aussi les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Seghers. Sa
peinture est en constante évolution. Des couleurs sombres de ses débuts (Porte sans porte, 1946 ou Ressentiment, 1947), elle aboutit à l'exaltation de la couleur comme dans le Grand Nu orange (1953).
Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches de peinture
superposées et un important jeu de matières, passant des empâtements au
couteau (Compositions, 1945-1949) à une peinture plus fluide (Agrigente, 1954, Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant,
1955). Refusant les étiquettes et les courants, tout comme Georges
Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement, détruisant autant
d’œuvres qu'il en réalise. Nicolas de Staël meurt à 41 ans en se jetant
de la terrasse de la maison où il avait son atelier à Antibes. Cette
maison fut classée monument historique en mars 2014. Il est enterré au
cimetière de Montrouge. Par son style évolutif, qu'il a lui-même
qualifié d'« évolution continue », il reste une énigme pour les
historiens d'art qui le classent aussi bien dans la catégorie de l'École
de Paris, que dans les abstraits ayant inspiré les jeunes peintres à
partir des années 1970, ou encore dans la catégorie de l'art informel.
Il a maintes fois créé la surprise notamment avec la série Les Footballeurs, entraînant
derrière lui des artistes d'un nouveau mouvement d'abstraction et les
artistes du néo-formalisme new-yorkais, ou de l'expressionnisme abstrait
de l'École de New York, parmi lesquels se trouve notamment Joan
Mitchell.
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2024 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau