In Ksar Beni Barka von Norden, autochrome 1923, Tunisia
Le photographe
Leo Wehrli était un géologue, professeur et explorateur suisse. Après des études de musique, de botanique, de chimie, de minéralogie, de pétrographie et de géologie à Berlin et à Zurich. Immédiatement après avoir terminé sa thèse, il part pour l'Argentine avec le célèbre Carl Emanuel Burckhardt en 1896. Accrédité par le Musée de La Plata et le gouvernement argentin, il explore les Andes qu'il traverse au moins cinq fois au cours d'un séjour de deux ans. Ses travaux furent plus particulièrement orientés sur la délimitation de la frontière entre l'Argentine et le Chili après l'accord signé entre ces deux pays en 1881 et sur la détermination de la propriété des sommets des montagnes, des lignes de crêtes et des versants des bassins.
Après son retour en Suisse, il travaille entre 1900 et 1935 comme professeur puis chargé de cours au Geol. Centralblatt à Berlin ; entre 1901 et 1912, il écrit près de 500 articles. Il effectue d'autres voyages à travers l'Europe et l'Afrique du Nord (Egypte, Tunisie, Lybie) avant de retourner de nouveau en Argentine en 1938. Il a résumé les résultats de ses recherches dans de nombreux articles, notamment dans le Lexique géographique de la Suisse. Il participa à la fondation du Centre de formation des adultes de Zurich et y donna des conférences de 1921 à 1953. De 1931 à 1951, il fut membre de la commission du Club alpin suisse (CAS) pour la Bibliothèque centrale et en fut président pendant 14 ans.
Wehrli a laissé une collection de 15 000 plaques photographiques et photos, dont certaines ont été coloriées à la main par son épouse, née Anna Frey. Une grande partie des œuvres est mise en ligne par les archives photographiques de l'ETH-Bibliothek de Zurich.
La colline
Ksar Beni Barka (300 m) ou Ksar Béni Barka est un ksar de Tunisie, situé dans le gouvernorat de Tataouine, sur une colline isolée du djebel Abiodh, dominant la vallée de l'oued Zonndag.
Il est considèré comme « l'un des plus anciens et des plus grands » ksour du pays, abandonné au début du protectorat français. Un ksar ou ighrem, est un village fortifié d'architecture berbère que l'on trouve en Afrique du Nord. Il s'agit d'une forteresse, toujours située dans un emplacement spectaculaire, soit perchée sur un promontoire escarpé accroché à une paroi rocheuse soit dressée au-dessus d'une oasis. Le 10 janvier 2020, le gouvernement tunisien propose le site pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le 21 janvier 2021, un arrêté en fait un monument classé
Le ksar, de forme ovale, compte de nombreuses habitations troglodytes dont le nombre est incertain variant de 400 à 750 selon les sources. Elles s'élevaient sur trois à quatre étages. Huit anciennes huileries, une mosquée, le marabout Moula Edda et le mausolée de Bou Hjar s'y trouvent.
De nos jours, le complexe est complètement en ruines et ne subsiste que le relief de la colline
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2023 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau