DARIO DE REGOYOS Y VALDES ( 1865-1913)
Défilé de Pancorbo (1,434m)
Espagne
In Pancorbo: Tren que pasa, Huile sur toile, 120 x 90xm, 1901, Museu National d'Art de Catalunya
La montagne
Le défilé de Pancorbo (Desfiladero de Pancorbo) est une gorge qui entaille par le milieu les monts Obarenes au nord de la province de Burgos, en Espagne. Les monts Obarenes parfois appelés Sierra de Obarenes, sont une chaîne de moyenne montagne constituant l'extrémité du rameau sud-est de la cordillère Cantabrique, dans le Nord de l'Espagne, et culminant à 1, 434 m d'altitude au Pic Humión.
Situé sur le territoire de la commune homonyme de Pancorbo, il revêt une très grande importance pour les communications routières et ferroviaires dans le nord de l'Espagne. Ce défilé se présente comme une cluse creusée par le río Oroncillo, petit affluent rive droite de l'Èbre, à travers des hauteurs de calcaire dolomitique dans lesquels l'érosion a taillé d'imposants paysages rocheux ruiniformes qui contrastent brutalement avec les étendues tabulaires de la meseta plus au sud (ces reliefs sont au surplus complétés de véritables ruines, restes de forteresses construites autrefois pour veiller sur cette position stratégique).
Mettant en communication le bassin du Douro avec la haute vallée de l'Èbre, entre les villes de Briviesca et Miranda de Ebro, le défilé de Pancorbo est un point-clé sur l'itinéraire obligé reliant Madrid et la Castille au Pays basque et à l'ouest de la France. Pour cette raison on l'appelle localement la « porte de Castille » (Puerta de Castilla).
Ce passage était emprunté dès l'Antiquité par la voie romaine Bordeaux-Astorga, soit l'Iter XXXIV Ab Asturica Burdigalam de l'Itinéraire d'Antonin. Y passent aujourd'hui la route nationale N-I, une ligne de chemin de fer, et l'autoroute AP-1, qui toutes trois relient la capitale espagnole à la frontière française. Cette concentration de voies de communication a rendu nécessaire la construction d'ouvrages d'art (tunnels, viaducs) aux point les plus étroits de la trouée, qui rendent ce paysage de moins en moins semblable à celui décrit fans ce tableau. bien que l'on y voit dékà une locomotive à vaopeur. Doit encore s'y ajouter une ligne ferroviaire à grande vitesse.
Le peintre
Darío de Regoyos y Valdés, est un peintre espagnol, considéré comme un des plus importants représentants de l'Impressionnisme et du néo-impressionnisme dans son pays. Ses œuvres n'ont jamais rencontré beaucoup de succès en Espagne.de son vivant. Il avait d'ailleurs lui-même une attitude hostile vis-à-vis de l'art officiel, très éloigné de ce qu'il aimait dans la peinture européenne. Mais elles furent été très appréciées au Salon des indépendants de 1889 où il exposa avec Degas, Signac, Pissarro, dans uen salle offerte par La Revue Blanche. Lorsque le critique d'art Félix Fénéon demande à Seurat quels peintres du « Groupe des XX » étaient ses disciples, il cita neuf noms parmi lesquels figurait celui de Darío de Regoyos. Toutefois, si Regoyos adhère au pointillisme pendant quelques années, il s'en détache dès 1893 pour cultiver son talent de paysagiste "sombre". Regoyos a un goût très prononcé pour les paysages de la côte basque et de l'Espagne du nord, et il se différencie des impressionnistes français en traitant tous les thèmes : fêtes, scènes de rues, plage, marchés, bois. De retour en Espagne, il envoya régulièrement ses toiles en Belgique. Il participa ensuite aux nouveaux salons de la Libre Esthétique et aux réunions chez Edmond Picard, le mécène de l'association. Il eut pour amis les compositeurs Enrique Fernández Arbós et Isaac Albéniz, ainsi que l'écrivain Émile Verhaeren qui publia España negra après un voyage en Espagne en sa compagnie. Darío de Regoyos y Valdés est aujourd'hui quasiment inconnu en France sauf des spécialistes de l'impressionnisme. Er c'est bien dommage !
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