Tazouda / Tondoute (1,539m - 5,049 ft)
Maroc
In La Kasba de Tazouda, 1949, gouache sur papier, 60 x 90cm, Musée de Tazouda
La montagne
Le Haut Atlas oriental est formé des vastes plateaux d'altitude de la haute Moulouya. Ces plateaux s'étendent de Midelt — province de Khénifra, abritant le djebel Ayachi - à Imilchil - province d'Errachidia, où se trouvent le Djebel Saghro et le massif ancien de Tamlelt dont la bordure nord est occupée par ses plus hauts sommets, tel le djebel Ayachi
L'altitude s'affaiblit vers l'est, où débute le domaine des hamadas (zone pré-saharienne). Ce massif est devenu un site paléontologique de renommée internationale, à la suite de la découverte des ossements d'un dinosaure alors inconnu, l'Atlasaurus, dinosaure quadrupède herbivore d'environ 18 à 20 mètres de long qui peuplait le Maroc il y a 165 millions d'années (Jurassique moyen). Un autre dinosaure d'environ neuf mètres de long a été baptisé Tazoudasaurus naimi, du nom du village de Tazouda où il a été découvert (à 70 kilomètres de la ville de Ouarzazate). Il est plus ancien que le précédent (environ 180 millions d'années) et pourrait bien être l'« ancêtre » des sauropodes d'Amérique du Nord qui, eux, ont 140 millions d'années — une époque où l’Afrique du Nord et le continent américain étaient soudés.
Le peintre
Jacques Majorelle, fils du célèbre créateur de meubles Art nouveau Louis Majorelle, était un peintre français. Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Nancy en 1901 puis à l'Académie Julian à Paris avec Schommer et Royer. Majorelle est devenu un peintre orientaliste réputé, mais il est surtout connu pour avoir construit la villa et les jardins qui portent désormais son nom, Les Jardins Majorelle à Marrakech.
Vers 1917, il se rendit au Maroc pour se remettre de problèmes cardiaques et après une courte période passée à Casablanca, il se rendit à Marrakech, où il tomba amoureux des couleurs vibrantes et de la qualité de la lumière qu'il y trouva. Il commença par utiliser Marrakech comme base de départ pour des voyages en Espagne, en Italie et dans d'autres parties de l'Afrique du Nord, y compris l'Égypte, avant de finalement, s'y s'installer définitivement.
Il s'est inspiré pour ses peintures de ses voyages et de Marrakech même. Ses peintures rendent compte de nombreuses scènes de rue, souks et kasbahs ainsi que de portraits d'habitants locaux. Il ouvrit un atelier d'artisanat à Marrakech et également conçut des affiches pour promouvoir les voyages au Maroc. Il introduisit une vision plus colorée, baignée de lumière où le dessin disparaît et l'image émerge de larges taches de couleur posées à plat. C'était comme s'il avait découvert le soleil dans ces contrées. Son style fait preuve de plus de liberté et de spontanéité.
Du vivant même de Majorelle, nombre de ses peintures ont été vendues à des collectionneurs privés et restent encore aujourd'hui jalousement dans ces collections. Certaines de ses premières œuvres se trouvent dans les musées autour de sa ville natale comme le Musée de l'Ecole de Nancy. Des exemples de ses travaux ultérieurs peuvent être vus à l'Hôtel Mamounia de Marrakech, au consulat de France de Marrakech, à la Villa des jardins Majorelle ou au Musée de Tazouda.
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