PAUL GAUGUIN (1848-1903)
Montagne du Vauclin (507m)
France (Martinique)
In "Paysage de Martinique" 1887, huile sur toile, 117x 89 cm, Scottish National Gallery
La montagne
La montagne du Vauclin (507m) est le point culminant du sud de l'île dont les plaines situées au centre et en bordure côtière, appelés les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension. À la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l'île (montagne Pelée et pitons du Carbet) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.Le relief assez tourmenté de la partie occidentale de la région s’aère en approchant de la mer. Le géographe Moreau de Jonnès qui a fit l’ascension de la Montagne du Vauclin en 1816 pensa le premier qu'elle était à l'origine un volcan. Les mornes de Perriolat au Nord, ceux de Bellevue, Beaujolais, Pérou et Courbaril vers le Sud s’alignent sur la Montagne pour marquer la limite avec les communes du François, de Rivière Pilote et du Marin.
Le Peintre
En avril 1887, Paul Gauguin, chef de file de l'École de Pont-Aven et inspirateur des nabis, s'embarque avec le peintre Charles Laval pour le Panama où ils vont travailler au percement du canal. Ils y rencontrent des conditions de vie particulièrement difficiles et décident de partir dès qu'ils auront réuni suffisamment d'argent pour la Martinique, que Gauguin avait découverte lors d'une escale. De juin à octobre 1887, il rejoint la Martinique où il reste dans des conditions précaires, à l'Anse Trin au Carbet à deux kilomètres de Saint-Pierre, où se trouve, toujours aujourd'hui, un Centre d’Interprétation qui lui est consacré. Enthousiasmé par la lumière et les paysages, il peint dix-sept toiles lors de son séjour. « L’expérience que j’ai faite à la Martinique est décisive. Là seulement je me suis senti vraiment moi-même, et c’est dans ce que j’ai rapporté qu’il faut me chercher si on veut savoir qui je suis, plus encore que dans mes œuvres de Bretagne. » (Paul Gauguin à Charles Morice, 1891). Malade de dysenterie et du paludisme, et sans ressources pour vivre, Gauguin regagne la métropole en novembre 1887. Laval prolonge son séjour jusqu'en 1888.
2023 - Wandering Vertexes ....
Errant au-dessus des Sommets Silencieux...
Un blog de Francis Rousseau