La Sniejka (1603m)
Pologne-Tchéquie
In Paysage du Riesengebirge avec brumes, 1820, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.
La montagne
La Sniejka (1603m), « la neigeuse », en tchèque) est la plus haute montagne des monts des Géants (Riesengebirge). Elle est traversée en son sommet par la frontière entre la Pologne et la Tchéquie. On peut y accéder par un télésiège depuis la ville tchèque de Pec pod Sněžkou. Son point culminant est aussi celui de la Tchéquie. Le sommet a une superficie plane importante, de plus de 120 000 mètres carrés ce qui a permis d'y construire plusieurs bâtiments. La Sniejka est le point de départ ou le but de nombreux chemin de randonnée pédestre, dont le chemin de l'Amitié tchéco-polonaise, cyclistes et de ski de fond.Le bâtiment le plus ancien est la chapelle Saint-Laurent, haute de 14 mètres et située du côté polonais. Les travaux de construction ont commencé en 1653 mais durent être interrompus à cause d'un litige territorial entre le comte de Schaffgotsch et le comte Czernin, ce dernier revendiquant la propriété du sommet de la montagne. Finalement, la chapelle fut construite entre 1665 et 1681. Depuis quelques années, une messe rassemblant hommes d'église tchèques et polonais y est célébrée le 10 août à l'intention des victimes d'accidents de montagne ainsi que des secouristes. La Sniejka se situe au niveau du jet stream ce qui lui donne son climat perturbé avec des rafales de vent pouvant être très violentes (345,6 km/h le 9 mars 1990). Le climat est polaire alpin proche d'un climat subpolaire (les moyennes de juillet et d'août sont proches des 10 °C).
Le peintre
Caspar David Friedrich, est un peintre et dessinateur allemand, considéré comme l'artiste le plus important et influent de la peinture romantique allemande du 19e siècle, est particulièrement connu pour deux de ses tableaux: Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818) et La Mer de glace (1823-1824). En 1834, lors de la visite de l'atelier de Friedrich, le sculpteur David d'Angers a un mot célèbre pour définir l'art de Friedrich : « Cet homme a découvert la tragédie du paysage. »
D'après les propres écrits de Friedrich, tous les éléments de la composition ont une signification symbolique. Les montagnes sont des allégories de la foi ; les rayons du soleil couchant symbolisent la fin du monde préchrétien et les sapins représentent l'espoir. Les tonalités souvent froides, l'exposition claire et les contours contrastés des tableaux de Friedrich mettent en relief l'aspect mélancolique, les sentiments de solitude et d'impuissance de l'homme face aux forces de la nature, que le peintre a voulu exprimer tout au long de son œuvre. En 1820, Friedrich reçoit le grand-duc Nicolas (1779-1845), futur empereur de Russie, dans son atelier à Dresde. Celui-ci lui achète quelques tableaux mélancoliques pour sa résidence d'été à Peterhof, et lui commande un tableau devant représenter un paysage nordique dans son « effroyable beauté ». Ce tableau, Le Naufrage de l'Espoir (1820), aujourd'hui disparu, a longtemps été confondu avec un tableau de 1823/24, La Mer de glace. Ce tableau qui dépeint le naufrage d'un bateau écrasé par des blocs de glace renoue avec le thème de la mort et de la Nature toute-puissante.
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2011-2024 - Gravir les montagnes en peinture
Un blog de Francis Rousseau
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