Monday, June 30, 2025

LES MONTS DE MALAGA (2) PEINTS PAR PABLO PICASSO

 

 

PABLO PICASSO (1881-1973) Montes de Malaga (1, 032m) Espagne  In les Monts de Málaga, Juin 1896, huile sur toile, Musée Picasso de Barcelone

PABLO PICASSO (1881-1973)
Montes de Malaga (1, 032m)
Espagne

In les Monts de Málaga, Juin 1896, huile sur toile, Musée Picasso de Barcelone


Les montagnes
Les “Montes de Malaga (1032m) offrent une vue spectaculaire sur la ville,de Malaga et un large panorama sur la mer méditerranée. On y trouve un secteur de basses collines, de 80 mètres d'altitude et des pics comme la Crête de la Reina à 1.032 mètres. Durant la période antique, les flancs des collines étaient recouverts de forêts, puis la végétation a été remplacé normale par des oliviers, des vignes et des amandiers qui étaient plus productifs économiquement. Le processus de déboisement bine montrédans cette toile de Picasso a eu un effet considérable sur Malaga, étant directement responsable des inondations qui ont dévasté la ville à des occasions trop fréquentes. Ce n'est que dans les années 30 que la situation s'est améliorée de manière quelconque, grâce à un programme du reboisement qui a menées à l'aspect actuel du parc.

Le peintre
Pablo Ruiz y Picasso, plus connu sous le nom de Pablo Picasso, était un peintre, sculpteur, graveur, céramiste, scénographe, poète et dramaturge espagnol qui a passé la majeure partie de sa vie adulte en France. Considéré comme l'un des artistes les plus grands et les plus influents du 20e siècle, il est connu pour avoir co-fondé le mouvement cubiste, l'invention de la sculpture construite, la co-invention du collage et pour la grande variété de styles qu'il a contribué à développer. et explorer. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent le proto-cubiste Les Demoiselles d'Avignon (1907) et Guernica (1937), un portrait du bombardement de Guernica par les forces aériennes allemandes et italiennes à la demande du gouvernement nationaliste espagnol pendant la guerre civile espagnole. Guerre. Picasso a fait preuve d'un talent artistique extraordinaire dès ses premières années, peignant de manière naturaliste tout au long de son enfance et de son adolescence. Au cours de la première décennie du 20e siècle, son style change à mesure qu'il expérimente différentes théories, techniques et idées. Après 1906, l'œuvre fauviste de l'artiste un peu plus âgé Henri Matisse a motivé Picasso à explorer des styles plus radicaux, déclenchant une rivalité fructueuse entre les deux artistes, qui par la suite ont été souvent associés par la critique comme les leaders de l'art moderne. L'œuvre de Picasso est souvent classée en périodes. Bien que les noms de bon nombre de ses périodes ultérieures soient débattus, les périodes les plus communément acceptées dans son œuvre sont la période bleue (1901-1904), la période rose (1904-1906), la période d'influence africaine (1907-1909), Le cubisme analytique (1909-1912) et le cubisme synthétique (1912-1919), également appelés période de cristal. Une grande partie de l'œuvre de Picasso de la fin des années 1910 et du début des années 1920 est de style néoclassique, et son travail du milieu des années 1920 présente souvent des caractéristiques du surréalisme. Ses œuvres ultérieures combinent souvent des éléments de ses styles antérieur. Exceptionnellement prolifique tout au long de sa longue vie, Picasso a acquis une renommée universelle et une immense fortune grâce à ses réalisations artistiques révolutionnaires, et est devenu l'une des figures les plus connues de l'art du XXe siècle. Le nombre total d'œuvres d'art qu'il a produites a été estimé à 50 000, dont 1 885 peintures ; 1 228 sculptures ; 2 880 céramiques, environ 12 000 dessins, plusieurs milliers de gravures et de nombreuses tapisseries et tapis... ______________________________________

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Friday, June 27, 2025

LE ROCHER D'ÈZE PEINT PAR ISAAC LEVITAN


ISAAC LEVITAN (1860-1900) Le Rocher d'Eze 430m) France (Provence Alpes Cote d'Azur)   In Corniche. Southern France.

ISAAC LEVITAN (1860-1900)
Le Rocher d'Eze 430m)
France (Provence Alpes Cote d'Azur)


In Corniche. Sud de la France. 1889


Le peintre 
Isaac Ilyich Levitan (Исаа́к Ильи́ч Левита́н) est un peintre paysagiste russe. Isaac Levitan naît dans un shtetl, aux abords de Wirballen, dans une famille juive cultivée mais pauvre du gouvernement de Kowno (actuellement en Lituanie). Son père est le fils d'un rabbin, il a suivi une scolarité complète dans une yechiva, et enseigne un temps le français et l'allemand à Kaunas, avant de travailler pour une entreprise française de construction en tant que traducteur. Isaac Levitan s'établit avec sa famille à Moscou au début des années 1870. Le décès de sa mère en 1875 et de son père en 1877 le laissent dans un profond dénuement, mais il parvient à intégrer l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou en 1873 dont on le dispense de payer les frais « vu son extrême pauvreté et en tant qu'élève extrêmement doué pour les arts » Son talent l'aide à terminer ses études avec succès et à gagner une renommée naissante. En 1876, il entre dans l'atelier du peintre Alexeï Savrassov, qui préconise le travail en plein air et l'étude de la nature. Il fait aussi connaître à ses élèves les peintres de l'école française de Barbizon, notamment Jean-Baptiste Camille Corot, que Levitan aime particulièrement. Il est ensuite fortement influencé par le peintre Vassili Polenov, qui enseigne à l'école de 1882 à 1883. Levitan devient plus tard membre des Ambulants, le courant réaliste russe de la fin du XIXe siècle. En 1898, on lui confie la classe de paysage de l'école de peinture, sculpture et architecture. Il s'entretient alors avec ses élèves de littérature et d'histoire de l'art. Il leur enseigne à son tour à peindre en plein air comme le lui enseigna son ancien maître, et leur recommande en outre d'éviter de copier la manière de peindre de tel ou tel maître pour se livrer à une approche plus spontanée et réaliste de la nature. Il se lie d'amitié avec Anton Tchekhov et trouve la protection de Pavel Tretiakov. En 1889-1890, il voyage en France et en Italie. Il meurt en 1900 dans son atelier moscovite de la rue Bolchoï Trekhsviatitelski. Il souffre toute sa vie de problèmes cardiaques, qui causent sa mort. Il fut d'abord enterré au cimetière juif de Dorogomilovo, mais en 1941, ses restes furent transférés au cimetière de Novodiévitchi. Il a laissé une abondante correspodndance avec Anton Tchekov

Le piton
Le rocher d'Èze est Situé à environ 430 mètres d'altitude, surplombe la mer Méditerranée et offre des panoramas spectaculaires. sur la Corniche de Côte d'Azur, notamment sur les baies de Beaulieu, de Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Cap-d'Ail. Le rocher héberge Èze Village et son Jardin Exotique joyau naturel à ne pas manquer.  Pour les amateurs de randonnée, : le Sentier Nietzsche un  chemin escarpé relie le village perché d’Èze à la plage, offrant une vue imprenable sur la Méditerranée à travers une végétation méditerranéenne sauvage. Inspiré par les marches du philosophe Friedrich Nietzsche, il allie effort physique et contemplation. Le Rocher d'Eze fait partie du Parc Naturel de la Grande Corniche 

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Monday, June 23, 2025

LE GROSSGLOCKNER PEINT PAR KARL O'LYNCH VON TOWN

KARL O'LYNCH VON TOWN (1869-1942) Grossglockner (3,798m) Autriche (Tyrol)  In Peak in Sunlght

KARL O'LYNCH VON TOWN (1869-1942)
Grossglockner (3,798m)
Autriche (Tyrol)

In Peak in Sunlght 

La montagne
Le Großglockner ou Grossglockner, souvent abrégé en Glockner, est, avec 3 798 mètres d'altitude, le point culminant de l'Autriche, entre la Carinthie et le Tyrol. Ce pic marqué, en roches appartenant à un faciès à schistes verts, appartient au chaînon du Glockner situé au centre des Hohe Tauern, et est considéré comme le sommet le plus important des Alpes orientales. Depuis les premières reconnaissances au 18e siècle et la première ascension par quatre alpinistes d'une grande expédition organisée par le prince-évêque Salm-Reifferscheidt-Krautheim en 1800, le Großglockner a joué un rôle important dans le développement de l'alpinisme. Il est resté très important pour le tourisme de la région et représente un but apprécié des alpinistes, avec 5 000 ascensions par an. La vue sur la montagne, l'un des symboles les plus connus de l'Autriche, est la principale attraction paysagère de la Haute route alpine du Großglockner.

 Le peintre
Karl O'Lynch von Town, ou Carl O'Lynch de Town était un peintre postimpressionniste autrichien d'origine irlandaise. Sa famille appartenait aux « tribus de Galway » et figurait parmi les premiers mécènes de la collégiale Saint-Nicolas. Dans les années 1690, son ancêtre, James O'Lynch, émigra en Autriche-Hongrie après la défaite des Jacobites. Après avoir servi sous Léopold Ier pendant la Grande Guerre turque, James acquit le « von » grâce à une adelsbrief [de] (lettre d'anoblissement). Le père de Karl était mathématicien, spécialisé en géométrie.
De 1888 à 1890, il fréquente l'école de dessin de Graz, puis étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne auprès de Siegmund L'Allemand. Il poursuit ensuite ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Munich auprès de Gabriel von Hackl et Nikolaus Gysis. En 1904, il expose pour la première fois à la cinquième exposition annuelle de l'Association des artistes de Styrie.
Bien qu'il expose fréquemment à Graz et à Vienne, il installe son atelier à Munich, où il fréquente le cercle d'artistes associé à Emil Jakob Schindler. Il est membre du Hagenbund de 1904 à 1906.
Grand voyageur, il visite l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique et l'Angleterre. Parmi ses sujets de prédilection figurent les paysages côtiers de la mer du Nord. Cependant, après un séjour à la colonie artistique de Dachau, il se passionne pour la montagne et consacre une grande partie de sa carrière à peindre en Haute-Bavière, dans les Alpes autrichiennes et dans les Dolomites. 

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Wednesday, June 18, 2025

LE HAHNENKAMM PEINT PAR ALFONS WALDE

ALFONS WALDE (1891-1958) Le Hahnenkamm (1 712m) Autriche (Tyrol)  In Kitzbühel, Tirol, Austria, huile sir carton


ALFONS WALDE (1891-1958)
Le Hahnenkamm (1 712m)
Autriche (Tyrol)

In Kitzbühel, Tirol, Austria, huile sir carton 



La montagne 
Le Hahnenkamm (1 712m), littéralement « crête du Coq ») est un sommet des Alpes, dans les Alpes de Kitzbühel, en Autriche (Tyrol). Il accueille la célèbre piste de la Streif, à Kitzbühel, qui donne lieu à une fameuse épreuve de la coupe du monde de ski alpin.

Le peintre 
Alfons Walde (8 février 1891 - 11 décembre 1958) est un artiste et architecte autrichien. Walde est surtout connu pour ses peintures représentant paysages d'hiver, des scènes de la vie quotidienne dans le Tyrol ainsi que des scènes de ski et de sport, peintes à la détrempe ou à la peinture à l'huile. Son style se caractérise par un dessin épuré, l'utilisation d'empâtements et l'emploi de couleurs pastel. Beaucoup de ses œuvres peuvent sont conservées au musée de Kitzbühel.

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Saturday, June 14, 2025

MATTENBERG ET CLACIER INFÉRIEUR DU GRINDELWALD PEINT PAR CASPAR WOLF




CASPAR WOLF (1735-1783) Mättenberg ( 3104m)  Glacier inférieur de Grindelwald (987m) Suisse   In "Lower Grindelwald Glacier with Lütschine and the Mettenberg", Kunst Museum Winterthur

CASPAR WOLF (1735-1783)
Mättenberg ( 3104m) 
Glacier inférieur de Grindelwald (987m)
Suisse (Alpes Bernoises) 

In  Lower Grindelwald Glacier with Lütschine and the Mettenberg, Kunst Museum Winterthur

 

Les montagne et le glacier

Le glacier inférieur de Grindelwald (Unterer Grindelwaldgletscher) est un glacier des Alpes bernoises, situé au sud-est de Grindelwald, dans le canton de Berne (Suisse). Il trouve son origine sous l'Agassizhorn et le Strahlegghorn et est relié au glacier de l'Unteraar via le Finsteraarjoch (3 283 m). Le glacier inférieur de Grindelwald ne doit pas être confondu avec le glacier supérieur de Grindelwald, situé au nord-est. Le glacier inférieur de Grindelwald possède encore un affluent majeur, l'Ischmeer (« mer de glace » en suisse allemand, anciennement connue sous le nom de « glacier de Grindelwald-Fiescher », qui est le glacier surplombé par la station Eismeer du chemin de fer de la Jungfrau.
Le glacier inférieur de Grindelwald mesurait 8,3 km de long et couvrait une superficie de 20,8 km2 en 1973. Il a considérablement rétréci depuis, ayant une longueur de seulement 6,2 km en 2015, le retrait de 1,9 km étant principalement intervenu depuis 2007.
Au milieu du 19e siècle, le glacier atteignait la vallée de Grindelwald jusqu'à Mättenberg (comme le montre cette toile) , à une altitude de 983 m, près de la confluence de la Lütschine blanche et de la Lütschine noire. En 1900, il s'étendait encore jusqu'au Rotenflue (1 200 m) et remplissait toute la vallée depuis son extrémité actuelle, le lac glaciaire, avec une épaisseur d'environ 300 m jusqu'à une altitude de 1 700 m, juste en dessous de l'actuel chemin de randonnée autour du Bänisegg. Au début des années 2000, il avait reculé jusqu'à la gorge entre l'arête du Hörnli (Eiger) et le Mättenberg.

Le Mättenberg, ou Mettenberg
, est un sommet des Alpes bernoises, en Suisse, situé dans le canton de Berne, qui culmine à 3 104 m d'altitude. Il domine le glacier inférieur de Grindelwald au sud-ouest, le Wächselgletscher et le glacier supérieur de Grindelwald au nord-est et le village de Grindelwald au nord-ouest. La première ascension du Mättenberg fut effectuée avant 1817 par Friedrich Lehmann, pasteur de Grindelwald.

Le peintre
Caspar Wolf est un peintre suisse. Après ses études, il devient l’élève de Jakob von Lenz à Constance, en Allemagne. Il complétera sa formation à Augsbourg, Munich et Passau. En 1760, il revient à Muri où il peint des retables, des faïences pour poêles et des cartons destinés à la tapisserie. De 1769 à 1771, il séjourne à Paris où le thème du paysage alpin fait fureur dans les salons. De retour à Muri, il décide de voyager à travers la Suisse et de se consacrer à la peinture de paysages alpins dont il sera le précurseur. De 1774 à 1778/79, à la demande de l’éditeur Abraham Wagner-le jeune (1734-1782), il exécute une série de 150 paysages, parfois de grandes dimensions, dont une série de 10 gravures de la vallée de Lauterbrunnen (canton de Berne), au pied du massif de la Jungfrau. Ces œuvres seront éditées dès 1772 sous forme de gravures à l’eau-forte ou au burin et coloriées à la main. En introduisant l’univers alpestre dans la peinture suisse, Caspar Wolf, tout comme Johann Heinrich Wüest (1741-1821), contribue à l’élaboration du mythe de la Suisse.
En 1779-1780, les œuvres de Wolf sont exposées à Paris chez la comtesse de Malassise. 1780-1781 le voient travailler à Cologne, Aix-la-Chapelle et Düsseldorf.
En 1783, il décède à Heidelberg. Il était âgé de 48 ans.
Une série de gravures éditées à Amsterdam en 1785, après un long et surprenant périple, arriveront à Lisse au château de Keukenhof (Hollande) où elles seront redécouvertes vers 1940. L’œuvre de Caspar Wolf marque une étape dans l’évolution de la peinture de paysage réaliste au 18e siècle. Il ne cherche pas à dramatiser et tente une description objective de la nature qu’il peint. C’est une approche moderne qui annonce le19e siècle ouvrant ainsi la voie à une nouvelle conception de la nature. Les montagnes ne seront plus considérées comme un chaos effrayant, terreur des montagnards et des promeneurs mais comme un univers sublime susceptible d’exercer une influence positive sur l’âme humaine et d’ouvrir les portes de la liberté.
Le contemporain de Caspar Wolf, le médecin et botaniste bernois Albrecht von Haller (1708-1777), célèbre – entre autres - pour son long poème « Les Alpes », se reconnaissant dans les œuvres de Caspar Wolf, préfacera la parution de ses gravures.

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Tuesday, June 10, 2025

LE MASSIF DE L'ATLAS PEINT PAR HENRI PONTOIS



HENRI PONTOY (1888 - 1968) L'Atlas (4167m) Maroc, Algérie,Tunisie.  In Le retour à la casbah, Huile sur panneau


HENRI PONTOY (1888 - 1968)
L'Atlas (4167m)
Maroc, Algérie,Tunisie.

In Le retour à la casbah, Huile sur panneau

Le massif montagneux
L'Atlas جبال الأطلس) relevé sous la forme Dern/Deren par Ibn Khaldoun et sous la forme Dyris/Addiris/Duris par Pline l'Ancien et Strabon) est un massif montagneux et une cordillère d'Afrique du Nord, culminant à 4 167 mètres au djebel Toubkal, au Maroc. Il s'étend sur trois pays :  le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.
D'après Strabon, le nom indigène de l'Atlas serait Duris, Pline l'Ancien quant à lui rapporte Dyris ou Addiris. Ces noms sont peut-être à rapprocher du mot « montagne » en berbère qui est adrar, dont le pluriel pourrait prendre une forme spéciale derren bien que celui généralement attesté soit idraren. C'est la forme Deren(درن) qui est utilisée par Ibn Khaldoun dans son célèbre ouvrage Al-Muqaddimah lorsqu'il décrit la chaîne de montagnes de l'Atlas (à quoi il rattache comme extrémité orientale l'Aurès).
Les montagnes généralement désignées comme Atlas par les auteurs de l'époque romaine tels Pline l'Ancien seraient celles du Haut Atlas occidental, du fait de textes plus anciens rédigés par Polybe, chargé par Scipion Émilien d'une reconnaissance le long des côtes de l'océan Atlantique au moment de la troisième guerre punique.
Dans le Haut-Atlas, c'est le nom de « Deren » utilisé par Ibn Khaldoun qui subsiste auprès des populations berbères locales, il y est relevé par plusieurs explorateurs européens au xixe siècle sous des formes voisines (Deren, Dern, Drenn...). D'après Foucauld, Deren serait un nom propre n'ayant pas de sens particulier. Selon J. Gatell, Adrar En-Dern (en alphabet berbère latin : Adrar n Dern) signifierait la « montagne qui parle » en référence aux clameurs mystérieuses qu'on y entendrait tous les ans durant le temps de la moisson. M. Quedenfeldt quant à lui traduit Adrar-n-Drenn par « montagne du tonnerre » ou « du fracas » en référence à un mystérieux bruit qui s'y produirait une fois par an. Ce serait, selon une tradition locale, le rugissement d'un lion gigantesque. Le linguiste Émile Laoust, qui a étudié les Chleuhs du Maroc, avance concernant ces derniers : « Les Berbères [de la région] entendent par Adrär n Deren la partie du Haut Atlas comprise entre le Tizi n Maʿsu et le Tizi n Telwät, appelé par les anciens cartographes la « Porte du Deren ». Dans le Deren se dressent les sommets les plus élevés, non seulement du massif, mais de toute l’Afrique du Nord . Il est clair qu'il s'agit du même Deren évoqué par Ibn Khaldoun au xive siècle bien que l'aire désignée soit plus petite. Notons toutefois qu'Ibn Khaldoun utilise le mot Deren (درن) et non Adrar n Deren qui lui se traduit par « montagne de Deren ».
En prenant en considération que la terminaison -ίς est un suffixe nominal féminin en grec ancien, les formes Duris, Dyris ou Addirisrapportées par les auteurs greco-latins ont certainement pour origine un mot de la racine berbère DR comme Deren, le suffixe -n pouvant marquer le pluriel (d'où le sens possible de « montagnes »). Son évocation par Strabon dans sa Geographica fait ainsi remonter l'ancrage de ce nom dans la toponymie locale jusqu'à l'Antiquité préchrétienne au moins.
Dans les dernières années, des instances officielles de l'aménagement de la langue berbère, comme l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) au Maroc créé par le royaume et l'État marocain, ont choisi d'employer le mot Aṭla  pour désigner le massif de l'Atlas.
L'expression « les Atlas maghrébins » au pluriel est aussi parfois utilisée du fait que l'Atlas s'étend sur un vaste territoire englobant plusieurs pays et régions.

Le peintre
Henri Pontoy est un peintre français.
Henri Pontoy entre à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Luc-Olivier Merson, et expose ses gravures au Salon des artistes français, et ses peintures au Salon de la Société nationale des beaux-arts, au Salon d'Automne, ainsi qu'au Salon des artistes orientalistes algériens. En 1926, il est titulaire d'une bourse de voyage de la Société coloniale des artistes français qui lui permet de voyager en Afrique du Nord, notamment en Tunisie où il devient sociétaire du Salon Tunisien la même année, pour se rendre ensuite au Maroc et en Afrique-Occidentale française. Il réside plusieurs années vers 1930 à Ouarzazate où il fait la connaissance du peintre Jacques Majorelle. Il devient professeur des arts et lettres au lycée Moulay Idriss à Fès. Il est lauréat 1933 du grand prix de la ville d'Alger. Il repart après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, avec Majorelle, en Guinée, Côte d'Ivoire et Cameroun. Il obtient le prix du Cameroun en 1951. Sa palette fraîche, aérée et de couleurs chaudes, tant en huiles qu'en aquarelles, a toujours rencontré un vif succès. Il est l'un des derniers représentants français de l'orientalisme trouvant son apogée dans l'entre-deux-guerres.

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Friday, June 6, 2025

LES DUNES DE BOU SAADA PEINTES PAR EUGÈNE GIRARDET

EUGÈNE GIRARDET (1853-1907) Dunes de Bou Saada (1330 m) Algérie  In Caravane dans les dunes de Bu S‘ādah, Musée des beaux-arts d'Alger


EUGÈNE GIRARDET (1853-1907)
Dunes de Bou Saada (1330 m)
Algérie

In Caravane dans les dunes de Bu S‘ādah, Musée des beaux-arts d'Alger


Les dunes
Bou Saâda, Bou Saada ou Boussada (بوسعادة,) est une commune de la wilaya de M'Sila, située à 241 km au sud-est d'Alger. Bou Saâda est aussi surnommée « cité du bonheur », ou encore « porte du désert » étant l'oasis la plus proche du littoral algérien. Les communes d'El Hamel et de Oultem dépendent de la daïra de Bou Saâda. La ville abrite plusieurs monuments et sites historiques : la vieille médina, le tombeau du peintre Nasreddine Dinet, le vieux Ksar, le fort Cavaignac, le moulin Ferrero, le Souk de l'artisanat et la Zaouia d'El Hamel, des mausolées où reposent Mohammed Ben Belgacem, fondateur de la Zaouia Rahmaniya et sa fille Lalla Zineb qui dirigea la Zaouia au 19e siècle.
Bou-Saâda est située au sud-ouest du Hodna dans les Hauts Plateaux, au pied des monts des Ouled Naïl de l'Atlas saharien. Elle est distante de la capitale Alger de 250 km par les gorges de Lakhdaria et de 237 km par les monts de Tablat.


Le peintre
Eugène Alexis Girardet,  est un peintre orientaliste français. Issu d'une famille suisse huguenote, Eugène Girardet est le fils du graveur Paul Girardet (1821-1893), et le frère des peintres Jules Girardet et Léon Girardet. Il étudie à l’École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme(1824-1904). Gérôme l’incite à visiter l’Afrique du Nord dès 1874, notamment le Maroc, mais aussi la Tunisie ou encore l’Espagne. Il effectue huit séjours en Algérie à partir de 1879, essentiellement dans le Sud aux alentours des oasis de Biskra, Bou Saâda et El Kantara où il rencontre Étienne Dinet. En 1898, il se rend en Égypte et en Palestine. Il représente des scènes de la vie nomade ou du désert. Son œuvre est influencée par la lumière et l’atmosphère de l’Orient[4].
Il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts, au Salon de la Société des peintres orientalistes français, au Salon de Paris, à l’Exposition universelle de 1900 et à l’Exposition coloniale de Marseille (1906). Eugène Girardet meurt en 1907 à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (36e division)
Ses œuvres sont conservées à Paris au musée d’Orsay, au musée des beaux-arts de Dijon, au musée des beaux-arts de Nantes, au musée des beaux-arts de Troyes, à Bayonne au musée Bonnat-Helleu, à New York au musée d'art Daheshet au musée des beaux-arts d'Alger.

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Monday, June 2, 2025

LE DJUDJURA PEINT PAR AZOUAOU MAMMERI

AZOUAOU MAMMERI (1890-1954) Djudjura (2308m) Algérie

 

AZOUAOU MAMMERI (1890-1954)
Djudjura (2308m)
Algérie 

 Le massif montagneux
Le Djurdjura (en berbère Ǧeṛǧeṛ) est un massif montagneux de Kabylie (Algérie) appartenant à la chaîne de l'Atlas tellien.
De forme lenticulaire, il s'étend sur une longueur de près de 110 km. Il culmine à 2 308 m au sommet de Lalla Khedidja et les cols qui le franchissent dépassent souvent les 1 000 m d'altitude. Sa ligne de crête, orientée est-ouest, se trouve à une soixantaine de kilomètres de la mer Méditerranée, dont il est séparé par la vallée du fleuve Sebaou, puis par les hauteurs de la région de Timizart et de Boudjima. Ce massif est une réserve de biosphère reconnue par l'UNESCO depuis 1997, incluant le parc national du Djurdjura.


Le peintre
Azouaou Mammeri (en kabyle: Azwaw At Mɛemmer,) est un peintre algérien. Issu de la tribu des Aït Yenni, il est le fils de Saïd ben Mohammed. Il est le plus illustre représentant de la famille Mammeri qui, depuis les débuts de la présence française en Kabylie a fourni de nombreux Amin-El-Oumena et des caïds à l'administration. Il appartient à la même famille que l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Son petit-fils Azwaw Mammeri (1954-2021), qui signe « Azwaw », est également peintre. Il est nommé instituteur en octobre 1909 à Toudja, près de Béjaia. Il y fait la connaissance d'Édouard Herzog qui le conseille à ses débuts de peintre. En 1913 il est nommé à Gouraya entre Cherchell et Ténès et y est remarqué par Léon Carré qui lui fait partager durant huit mois son savoir pictural.
En 1916, il se rend à Fès auprès de son cousin précepteur du prince Mohamed (futur Mohamed V) fils du Sultan Moulay Youssef, et il est successivement professeur à Fès et Rabat, puis professeur de dessin d'ornement au collège musulman de Rabat.
En 1921, Léonce Bénédite acquiert pour le Musée du Luxembourg ses deux premières toiles exposées.
Revenu en Algérie en 1922, rappelé comme caid du douar des Beni-Yenni, Azouaou Mammeri obtient en 1922 du Gouvernement général d'Algérie une bourse d'études pour l'Espagne dont il ramène en 1924 de nombreuses toiles peintes à Cordoue, Grenade, Séville ou Tolède.
Il retourne au Maroc en 1927, et occupe les postes de professeur de dessin à Fez, d'inspecteur régional des arts indigènes à Rabat en 1928, et le 1er janvier 1929 est nommé inspecteur des arts marocains à Marrakech poste qu'il conservera jusqu'en 1948.
Il fonde après sa retraite un musée des Arts indigènes à Dar Si Said (Marrakech), une école et des orchestres de musique andalouse et de chants berbères, disposant d'une émission hebdomadaire sur Radio Rabat.
Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1950
Il sera également illustrateur pour Jérôme Tharaud (Marrakech ou les seigneurs de l'Atlas, 1920), et Thérèse Gadola (La féerie marocaine).
Azouaou Mammeri est représenté à l'exposition des « Peintres algériens » organisée en 1963 à Alger pour les « Fêtes du 1er novembre » et préfacée par Jean Sénac.
Azouaou Mammeri obtient pour l'ensemble de son œuvre, à titre posthume, le Grand Prix artistique de l'Algérie 1955. 

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